Les endroits où les prix n’ont pas explosé

Comme vous l’avez sans doute aussi remarqué, l’augmentation effrénée du prix des maisons au Québec depuis près de deux ans est l’un des sujets qui reviennent fréquemment dans les divers médias d’actualité. Alors que 2021 tire à sa fin, j’ai eu envie d’approfondir le sujet.

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Plus concrètement, je me suis demandé si, parmi les 17 régions administratives du Québec, une ou plusieurs d’entre elles ont été épargnées ou, à tout le moins, moins sévèrement touchées par cette inflation vertigineuse ?

Statistiques en main et quelques calculs plus tard, voici les éléments qui ont ressorti de mon analyse quant à l’augmentation du prix des maisons unifamiliales entre 2019, 2020 et 2021.

Premier constat, l’augmentation excessive de 29 % observée l’an dernier à Montréal dans l’arrondissement Saint-Laurent ne représente pas la réalité du reste du Québec.

Regardons le Nord-du-Québec, en tête de liste des régions avec le plus faible taux d’augmentation.

Entre 2017 et 2019 (avant la COVID 19), le prix des maisons est passé de 115 000 $ à 150 000 $, soit une augmentation de 11,3 % en trois ans, comparativement à 13 % entre 2019 et 2021 (période de COVID).

La pandémie n’a pas véritablement eu d’impact majeur sur la croissance du prix des maisons.

La capitale surprenante

Selon moi, les statistiques pour la région Capitale-Nationale sont sans doute les plus surprenantes.

En 2017, la valeur moyenne était de 243 900 $, comparativement à 255 000 $ en 2019, pour une augmentation de 4,6 %. Le faible inventaire des habitations en vente tout comme les taux d’intérêt très bas expliquent donc, en partie, l’augmentation de 18 % entre 2019 et 2021.

À l’exception de celle de Capitale-Nationale, les régions illustrées dans le tableau sont toutefois un peu moins urbanisées que les grands centres comme Montréal, Sherbrooke, Drummondville ou Trois-Rivières. L’exode vers la campagne a contribué à l’augmentation des prix aux alentours de Montréal, mais peu dans les régions loin de Montréal.

La métropole à l’autre extrême

Si on regarde les augmentations près de Montréal, Lanaudière est à 48 %, Montérégie 48 % et les Laurentides 52 % en trois ans. Donc, une maison qui se vendait 262 000 $ en moyenne en 2019 se vend maintenant 399 000 $ en 2021 dans les Laurentides. Ce qui est une augmentation qui n’aurait pas eu lieu sans la COVID.

On peut donc voir qu’il y a encore des régions qui n’ont pas vécu l’impact de la COVID comme la grande région de Montréal l’a vécu.

CONSEILS

C’est encore le temps d’investir et de s’acheter une maison même si l’inventaire est très bas.

La construction neuve peut être une opportunité si vous ne trouvez pas dans votre région une maison à votre goût.

Les coups de circuit lors de l’achat d’une résidence sont de plus en plus rares. Soyez patient et faites des offres.

LES RÉGIONS OÙ LE PRIX DES MAISONS A LE MOINS AUGMENTÉ DEPUIS DEUX ANS

Real estate growth with market value rising for houses tiny person concept

Ce qu’il faut savoir sur les frais de condo

En janvier ou février, les gens qui sont en appartement recevront un avis de renouvellement de leur propriétaire.

Plusieurs penseront peut-être à quitter leur logement et devenir propriétaires d’un condo, sans nécessairement savoir comment fonctionnent les frais de ces propriétés.

1. Une définition simple des frais de condo

Il s’agit tout simplement des charges communes que chaque propriétaire de condo a l’obligation de payer. Ces frais permettent d’assurer la gestion et l’entretien de l’immeuble, et ils sont gérés par le conseil d’administration du syndicat des copropriétaires.

Chaque année, le budget de la copropriété est établi et le montant des frais de condo est fixé à partir de ces calculs. Une partie de ce montant est aussi versée dans ce qu’on appelle le « fonds de prévoyance », et ce fonds est consacré aux situations plus urgentes, comme des travaux de réparations majeures. Généralement, plus un immeuble est vieux, plus les risques d’avoir des dépenses imprévues sont grands.

2. Les dépenses communes de la copropriété

Contrairement à un propriétaire de maison, un propriétaire de condo achète une fraction d’un immeuble. Il sera donc responsable de son unité, mais il partagera des responsabilités pour d’autres sections de l’immeuble également. Par exemple, il aura l’usage exclusif de certaines parties de l’immeuble, ce qu’on appelle les parties privatives. Cela inclut son appartement.

Il sera également copropriétaire de ce qu’on appelle les parties communes, donc la structure, le terrain, le toit, etc. Les frais de condo incluent les frais d’entretien de ces sections de l’immeuble.

3. L’augmentation des frais de condo au Québec

À la suite à l’adoption des projets de loi 141 et 16, les propriétaires de copropriétés divises payent maintenant davantage de frais de condo. Ces lois rendent obligatoires des évaluations de la valeur des immeubles tous les cinq ans, par exemple, et un fonds d’auto assurance sera lui aussi obligatoire à compter du 15 avril 2022. Ces projets de loi ont été adoptés dans l’optique de mieux prévoir les dépenses d’entretien, et d’avoir un fonds de prévoyance plus adapté. Ce n’est pas de l’argent perdu, mais ce sont des dépenses que les futurs propriétaires devront considérer.

4. Quels documents devez-vous demander ?

  • Déclaration de copropriété
  • Certificat de localisation
  • Preuve d’assurance
  • Étude du fonds de prévoyance
  • États financiers
  • Procès-verbaux antérieurs des assemblées
  • Carnet d’entretien de l’immeuble
  • Cotisations spéciales prévues.
  • Etc.

CONSEILS

  • Votre notaire ou votre courtier immobilier vous guidera à travers le processus et vous permettra de comprendre tous les frais.
  • Participez aux assemblées des copropriétaires. Ces assemblées vous permettent, entre autres, de voter pour ou contre un projet soumis par un des copropriétaires.

Article original

5 TENDANCES DU MARCHÉ À SURVEILLER

Le confinement, le télétravail, la fermeture des commerces, l’arrêt des voyages et plusieurs autres restrictions ont influencé pour beaucoup de gens la décision d’acheter ou de vendre une propriété. À ce sujet, voici quelques tendances à surveiller au cours de la prochaine année.

AUGMENTATION DES PRIX : RETOUR POTENTIEL À UN RYTHME PLUS MODÉRÉ

Le nombre de transactions immobilières a atteint des sommets pendant la pandémie. C’est dans ce contexte de forte demande qu’une hausse du coût moyen de vente de tous les types de propriétés a été constatée, particulièrement à proximité de Montréal.

La faible offre pour ce qui est des demeures et les bas taux d’intérêt pourraient continuer à exercer une pression sur le coût des maisons pour une partie de 2022. Même si la croissance des prix devait se modérer, l’achat d’une première maison pourrait encore se révéler difficile pour les premiers acheteurs. Cette tendance a fait apparaître des comportements plus risqués.

« L’achat d’une propriété se prépare. Les clients ont tout avantage à requérir les services de professionnels pour faire leur budget, obtenir une préautorisation hypothécaire, procéder à une inspection préachat et prévoir l’ensemble des coûts liés à leur achat immobilier.  »

— Nadine Labbé, vice-présidente, Solutions de financement aux particuliers, Banque Nationale

AUGMENTATION DES TAUX HYPOTHÉCAIRES

Prédire la direction que prennent les taux hypothécaires est hasardeux, car ceux-ci dépendent du marché et de l’économie en général. Il y a raison de croire que les taux d’intérêt devraient remonter graduellement d’ici un an. Selon la Banque du Canada, une première augmentation de taux pourrait survenir dès le printemps 2022 alors que l’inflation pourrait durer plus longtemps que prévu. Les emprunteurs doivent donc tenir compte de leurs besoins et préférences ainsi que de divers facteurs au moment de choisir une solution de financement à taux fixe ou variable, notamment leur tolérance aux fluctuations des taux ; leur capacité à faire face à une hausse de leurs versements ; et leurs projets d’avenir.

POPULARITÉ PERSISTANTE DE L’ACHAT DE CONDOS

En raison du télétravail, beaucoup de ménages ont redécouvert le plaisir d’avoir accès à la nature. Certains se sont demandé si le marché des condos allait en pâtir.

« Le condo semble toujours répondre à des besoins précis de clientèles ciblées, à savoir les jeunes professionnels urbains, les étudiants bénéficiant d’un soutien financier, les investisseurs immobiliers ou encore les premiers acheteurs, qui peuvent difficilement s’offrir une maison unifamiliale, surtout dans les grands centres urbains.  »

— Nadine Labbé, vice-présidente, Solutions de financement aux particuliers, Banque Nationale

RALENTISSEMENT DE L’EXODE RURAL

Si la pandémie a stimulé la demande dans les banlieues et les zones rurales, le retour à des habitudes de socialisation pourrait attirer à nouveau les acheteurs vers les centres-villes, particulièrement les jeunes. La possibilité de se déplacer à pied, l’accès aux restaurants et aux divertissements de même que la diversité des quartiers pourraient redevenir des priorités pour ces personnes.

La tendance d’un déplacement vers les banlieues légèrement éloignées persiste depuis plusieurs années, notamment en raison du prix élevé des résidences en ville. La pandémie a accentué ce mouvement alors que certains acheteurs ont fait le saut jusqu’en milieu rural. Plusieurs familles qui avaient en tête de quitter la ville ont accéléré ce projet en raison du télétravail obligatoire et du confinement.

« Nous observons une baisse de l’engouement pour l’exode rural. Cependant, les politiques de travail flexible et le mode de travail hybride pourraient faire réfléchir les acheteurs. Si plusieurs familles des grandes villes continuent de s’installer à l’extérieur, cette tendance pourrait se stabiliser et ralentir lorsque la vie économique des centres-villes reprendra.  »

— Nadine Labbé, vice-présidente, Solutions de financement aux particuliers, Banque Nationale

L’INCIDENCE DE LA REPRISE DE L’IMMIGRATION SUR LE MARCHÉ LOCATIF

La demande immobilière est soutenue par la croissance démographique, qui provient elle-même en grande partie de l’immigration. La diminution de l’immigration en 2020 n’a aucunement affaibli les prix ou l’activité de revente de propriétés.

La majorité des nouveaux arrivants au Canada tendent à devenir locataires. Ce n’est qu’après quelques années qu’ils entament les démarches pour acquérir une propriété. La reprise attendue de l’immigration en 2022, avec de nouvelles cibles annoncées par le gouvernement fédéral, pourrait donc avoir un effet sur la demande locative à court et à moyen terme, et non sur l’achat et la vente de résidences ; cet effet se verra plutôt à long terme.

D’ailleurs, la mise en chantier de logements locatifs au Québec a atteint un sommet en 2020 et devrait demeurer élevée d’ici 2023. Malgré cette augmentation de l’offre, l’immigration et la venue d’étudiants étrangers risque d’augmenter la demande tout autant, contribuant au maintien de prix élevés dans les grands centres.

Nadine Labbé, vice-présidente, Solutions de financement aux particuliers, Banque Nationale

Nadine Labbé occupe des postes stratégiques dans le secteur bancaire depuis plus de 20 ans. Elle s’est jointe à la Banque Nationale en 2009, où sa créativité et son leadership ont aidé à perfectionner le secteur Solutions de paiement et de cartes de crédit. Elle est aujourd’hui responsable d’orienter l’évolution des produits et des communications au sein des Solutions de financement aux particuliers.

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Vente de succession : ce qu’il faut savoir

Source: www.centris.ca

 

Vous venez d’hériter d’une maison? Savez-vous ce que cela implique? De nombreuses questions viennent à vous et c’est normal, voici quelques informations pour mieux comprendre les différents enjeux.

Preuve du droit à la succession

Pour qu’une personne puisse recevoir par succession, il faut qu’elle cumule les qualités énoncées au Code civil du Québec, c’est -à-dire exister juridiquement et ne pas être indigne.

Pour en savoir plus : https://educaloi.qc.ca/capsules/les-principales-etapes-dune-liquidation-de-succession

Quand peut-on vendre la propriété?

Une fois que tous les héritiers se mettent d’accord pour procéder à la vente de succession, la première étape consiste à obtenir une « déclaration de transmission relative à un immeuble ». Ce document est préparé par un notaire. Il s’agit d’un acte notarié inscrit au registre foncier du Québec qui officialise le transfert de la propriété aux héritiers.

Que doit-on fournir pour obtenir une déclaration de transmission?

Afin d’enregistrer le transfert de propriété, le notaire doit rassembler divers documents, dont le certificat de décès, le testament, l’acte de vente qui confirme que le défunt possédait la propriété, le certificat de localisation et d’autres documents, en fonction de la situation.

Qui décide de vendre ou non la maison?

Si la maison est léguée à plusieurs personnes, celles-ci doivent s’entendre à l’unanimité sur le sort réservé à la maison. Tous doivent donc être d’accord pour vendre la maison. Si quelqu’un veut la garder, les héritiers devront s’entendre sur une solution commune.

Est-il préférable d’effectuer des travaux avant la mise en vente?

Il n’est pas recommandé d’effectuer d’importants travaux, sauf s’ils sont essentiels. En fait, il faut s’assurer de maintenir la propriété en bon état et présentable, comme on le ferait pour toute autre vente de maison. Cela veut dire qu’il faut faire le ménage et s’occuper de l’aménagement extérieur en attendant la vente de la maison. Bien entendu, si des réparations sont nécessaires, il faut s’en occuper.

Faut-il vider la maison avant la vente?

Quand on procède à une vente de succession, il peut être tentant de vider la maison au plus vite, parce qu’on veut clore son deuil. Attention, il ne faut pas agir avec trop de précipitations : une maison vide n’est pas toujours aussi « vendeuse ». De plus, certains acheteurs pourraient vouloir acquérir des meubles laissés par le défunt. Il faut plutôt faire comme le suggèrent les courtiers immobiliers lors de la vente de n’importe quelle maison : créez un décor agréable, dépersonnalisé. Retirer les photos souvenirs encadrées aux murs pour les remplacer par des photos décoratives et inspirantes est donc important. L’objectif de ce « staging » : offrir aux acheteurs potentiels un environnement dans lequel ils pourront s’imaginer vivre.  ssss

Que faire si l’on veut vendre rapidement?

En travaillant avec un courtier immobilier, les héritiers réduisent grandement les sources de conflits potentiels. Le courtier est le professionnel le mieux placé pour effectuer les visites, recevoir les offres et diriger la négociation. Il sait aussi quels documents et obligations doivent être remplis.

Une vente de succession rapide est généralement souhaitée par les héritiers. Une vente de succession est toujours effectuée sans garantie légale (ou caution judiciaire). Ça permet de dégager les héritiers d’ennuis éventuels au sujet d’une propriété qu’ils connaissent peu ou pas. Évidemment, il faut parfois ajuster le prix en conséquence, mais si quelqu’un accepte cette condition, la vente peut se faire rapidement.

Vous souhaitez vendre? Faites appel à un courtier!

En tout temps, quand vient le temps de vendre sa propriété faites appel à un professionnel formé, le courtier immobilier sera votre allié! Une vente de succession est complexe et les risques d’embûches sont encore plus nombreux que lors d’une vente « normale ». Ne prenez pas de risques, trouvez votre courtier sur centris.ca 

Pour plus d’informations : https://www.justice.gouv.qc.ca/votre-argent-et-vos-biens/successions/

 

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