Drain français : comment mieux protéger votre achat

Source: centris.ca

Vous êtes propriétaire, ou vous envisagez d’acquérir la maison de vos rêves? Bienvenue dans un univers où les termes techniques s’accumulent presque aussi vite que les décisions à prendre. Parmi ceux-ci, le drain français, aussi connu sous le nom de drain de fondation, surgit dans les rapports d’inspection, dans les descriptions de propriétés, ou encore au détour d’une discussion entre voisins. La plupart du temps, on l’oublie. Jusqu’au jour où des infiltrations d’eau s’invitent au sous-sol, accompagnées d’humidité, de moisissures… et d’un bon coup de stress.

Souvent invisible, enfoui depuis des décennies, le drain de fondation fait partie de ces éléments essentiels qu’il vaut mieux avoir à l’œil avant qu’ils ne posent problème. Ainsi, ce guide couvre tout ce qu’il faut savoir sur le drain français, de son rôle à la réglementation en vigueur au Québec, en passant par les signes à surveiller et les meilleures pratiques pour l’entretenir. Parce qu’après tout, ce qui se passe sous vos pieds peut avoir des conséquences bien réelles sur la solidité, le confort et la valeur de votre propriété.

Qu’est-ce qu’un drain français et à quoi sert-il?
Le drain français est bien plus qu’un simple détail technique. Ce système discret, installé sous terre autour de la maison, joue un rôle clé : éloigner l’eau des fondations avant qu’elle ne s’infiltre là où elle ne devrait pas. Bien en place, il aide à prévenir les infiltrations d’eau au sous-sol, les fissures dans le béton et tous les problèmes liés à l’humidité.

Concrètement, il s’agit d’un drain perforé, posé dans une tranchée remplie de gravier et enveloppé d’une membrane géotextile. L’eau qui s’accumule dans le sol est captée, puis redirigée vers un point d’évacuation – souvent un égout pluvial ou un puisard – grâce à la pente du terrain ou à un aménagement conçu pour favoriser l’écoulement naturel de l’eau.

Il en existe deux grandes variantes. Le drain français extérieur est installé autour des fondations, généralement au moment de la construction. Le drain français intérieur, quant à lui, est souvent ajouté lors de travaux de rénovation et fonctionne habituellement avec une pompe de puisard (sump pump), qui permet d’expulser l’eau vers l’extérieur. Il ne faut pas confondre ce type de drain français avec le drain de plancher, lequel sert plutôt à évacuer l’eau directement à l’intérieur de la maison, comme dans une salle de lavage ou un garage.

Dans tous les cas, un drainage efficace du terrain et une pente bien orientée sont essentiels au bon fonctionnement du drain français, surtout si votre maison est particulièrement exposée à l’humidité.

Les exigences québécoises en matière de drain français
Au Québec, le drain de fondation est devenu la norme dans les constructions neuves depuis 1955 , année où le Code du bâtiment a commencé à en exiger l’installation autour de toute habitation munie d’un sous-sol. Ainsi, si vous vivez dans une maison récente, elle devrait normalement disposer d’un drain français.

Même si un système de drainage est bel et bien en place, rien ne garantit qu’il fonctionne toujours correctement toutefois. Après plusieurs décennies sous terre, un drain français peut cesser de faire son travail, et vous ne vous en apercevrez peut-être pas… du moins, pas tout de suite.

Pour savoir si votre maison en possède un, vous pouvez consulter les plans de construction, si le propriétaire précédent vous l’a transmis. Sinon, il est possible de vous adresser à votre municipalité, notamment auprès des différents arrondissements de la région de Montréal, pour demander le plan d’un bâtiment dont vous êtes propriétaire.

Quand le drain français devient un risque plutôt qu’une solution
Même si votre drain français a bel et bien été installé, il ne vous protégera pas éternellement. De plus, avec le temps, s’il a été mal posé, il peut devenir inopérant, parfois sans prévenir. Les conséquences se font souvent sentir en premier au sous-sol, là où l’humidité s’infiltre le plus facilement. Et si votre maison n’est pas équipée d’un tel système, les risques sont les mêmes : l’absence de drain français peut causer autant de dommages qu’un drain défectueux.

Signes à surveiller pour détecter un drain français défectueux
Plusieurs indices peuvent vous mettre la puce à l’oreille.

  • Accumulations d’eau près des fondations : Souvent le premier signe d’un drain de fondation inefficace, cette stagnation peut entraîner des fissures dans le béton et favoriser les infiltrations d’eau au sous-sol.
  • Humidité persistante au sous-sol, même en l’absence de pluie : Cela peut indiquer un problème de drainage.
  • Taches de moisissure : Celles-ci sont généralement visibles sur les murs ou les planchers.
  • Efflorescence : Il s’agit de dépôts blanchâtres sur les murs de fondation, causés par l’humidité.
  • Odeur d’humidité tenace : Un sous-sol qui sent constamment le « moisi » peut signaler une infiltration invisible.
  • Taux d’humidité intérieur anormal : Le taux d’humidité recommandé dans la maison se situe entre 30 % et 50 %.
  • Pompe à puisard qui fonctionne sans cesse : Ce problème compense souvent un drain défaillant.

Les causes fréquentes des problèmes liés au drain français
Plusieurs facteurs peuvent nuire au bon fonctionnement du drain français.

  • Obstruction du tuyau : Causée par des racines, du sable ou des débris, c’est l’un des problèmes les plus fréquents.
  • Affaissement du sol autour des fondations : Ce phénomène peut entraîner une rupture des conduits, rendant l’évacuation de l’eau difficile, voire impossible.
  • Pente de drainage inadéquate : Si elle a été mal calculée lors de l’installation, l’eau ne s’éloigne pas efficacement de la maison.
  • Accumulation d’ocre ferreuse : Cette boue orangée d’origine naturelle peut s’accumuler dans le tuyau et boucher le drain français au fil du temps.
  • Vieillissement du système : Un drain français a généralement une durée de vie utile de 30 à 40 ans, après quoi un remplacement peut s’avérer nécessaire.

L’entretien du drain français : un réflexe à adopter
Comme tout système essentiel à la santé de votre maison, le drain français mérite un minimum d’attention. Afin qu’il remplisse son rôle efficacement, il doit être surveillé, entretenu… et parfois réparé.

Il est recommandé de procéder à une inspection du drain français environ tous les cinq à dix ans, ou dès que des signes d’humidité apparaissent au sous-sol. L’inspection par caméra est la méthode la plus fiable : elle permet de visualiser l’intérieur du système sans excavation, de repérer les obstructions, les bris ou les traces d’ocre ferreuse, et d’agir rapidement si un problème est détecté.

Cette inspection est généralement réalisée par des professionnels spécialisés en drainage résidentiel, en excavation ou en plomberie. Certains offrent aussi des services de nettoyage de drain français, notamment à l’aide de jets à haute pression pour éliminer les débris et ainsi rétablir l’écoulement normal de l’eau.

Dans bien des cas, un drain partiellement bouché peut être restauré sans avoir à tout remplacer. Mais, si le système est trop endommagé ou a dépassé sa durée de vie utile, des réparations ou un remplacement complet peuvent s’imposer. Un bon professionnel saura évaluer l’état de votre installation et vous proposer la solution la plus adaptée. Si vous avez un doute, demandez un second avis.
Drain français : coûts moyens et options à considérer
Le coût associé à une intervention sur un drain français varie selon l’état du système, la complexité du terrain et le type de travaux requis. Que vous ayez besoin d’une simple vérification, d’un nettoyage, ou d’une installation complète avec excavation, il est essentiel de bien évaluer les coûts. Voici un aperçu des interventions les plus courantes et leur fourchette de prix.

Le coût d’un drain français peut aussi varier en fonction de la nature du sol, du niveau d’humidité au sous-sol, ou encore de la présence d’ocre ferreuse. Si vous vous demandez combien coûte un drain français, l’idéal est de faire appel à un professionnel qualifié pour évaluer la situation sur place.

Pour éviter les mauvaises surprises, mieux vaut prendre le temps de prévoir un budget réaliste dès le début du projet, en fonction des besoins réels de la propriété. Et lorsque vient le moment de confier les travaux à un expert, il est essentiel de choisir un entrepreneur en qui vous avez confiance, et qui possède de l’expérience avec ce type d’intervention.

Installer un drain français, étape par étape
L’installation d’un drain français est une opération complexe qui demande de la précision et une bonne connaissance du terrain. Elle est généralement réalisée par un entrepreneur spécialisé et, selon les règlements en vigueur dans votre municipalité, un permis peut être requis.

Voici les principales étapes à respecter :

  1. Excavation autour des fondations
    Une tranchée est creusée tout autour des fondations, jusqu’à la base des murs. Cette étape expose la zone à protéger contre l’infiltration d’eau.
  2. Mise en place d’un lit de gravier
    Une couche de gravier est déposée au fond de la tranchée pour favoriser l’écoulement de l’eau sous le drain.
  3. Installation du tuyau perforé
    Un tuyau perforé, installé avec une légère inclinaison, capte l’eau du sol et la dirige vers un système d’évacuation.
  4. Recouvrement avec une membrane géotextile
    Le drain est enveloppé d’une membrane géotextile, qui empêche les fines particules du sol de bloquer les perforations du tuyau.
  5. Création d’une pente pour l’écoulement
    Une pente constante est formée dans la tranchée pour diriger l’eau loin des fondations.
  6. Connexion au système d’évacuation
    Le drain est raccordé à un égout pluvial ou à une pompe de puisard, selon la configuration du terrain. Cette étape peut nécessiter l’approbation de votre municipalité.
  7. Remblayage et remise en état
    La tranchée est ensuite remplie, le sol nivelé, et l’aménagement paysager refait.

 Le drain français : la base d’une maison bien protégée
En bref, le drain français, c’est ce héros discret qui veille sur vos fondations. En apprendre plus sur son rôle, son entretien et ses signes d’usure, c’est un pas de plus vers une maison saine et durable.

Envie d’un chez-vous où règnent tranquillité et sérénité? Grâce à un drain français en bon état, profitez pleinement de votre paix d’esprit.

FAQ
1. Est-ce que les gouttières peuvent être connectées au drain français?
En fonction de votre municipalité, il est généralement interdit de connecter les gouttières au drain français, car cela peut entraîner des risques de refoulement d’égout et de refoulement d’eau au sous-sol.

2. Est-ce qu’un drain français défectueux ou désuet est couvert par mon assurance?
Généralement, les dommages causés par l’eau peuvent être couverts, mais pas la réparation ou le remplacement du drain. Vérifiez les clauses de votre contrat.

3. Comment savoir si j’ai un drain français?
Consultez les plans ou demandez l’aide d’un professionnel afin d’inspecter les fondations.

Source: centris.ca

Les questions à poser lors de la visite d’un appartement

Source: centris.ca
Que vous recherchiez votre tout premier appartement ou que vous envisagiez de changer de quartier, visiter un logement est une étape essentielle avant de signer un bail. Les visites peuvent parfois être rapides, et il est facile d’oublier de poser certaines questions importantes. Pour éviter les mauvaises surprises, il est important de poser des questions au propriétaire ou au gestionnaire de l’immeuble sur divers aspects du logement, et de réaliser certaines vérifications par vous-même lors de la visite. Voici une liste complète de questions à poser lors d’une visite afin d’évaluer au mieux votre futur chez-vous.

Informations générales sur le logement

1. Quelle est la date de disponibilité du logement?

Au Québec, les baux sont généralement du 1er juillet au 31 juin. Par contre, pour les condos, constructions neuves et maisons, les dates d’occupation peuvent varier.

2. Y a-t-il un ascenseur?

Selon l’étage où se situe l’appartement, demandez s’il y a un ascenseur et si les escaliers sont intérieurs ou extérieurs. C’est un atout non négligeable en plein hiver!

3. Est-ce que les électroménagers sont inclus?

S’ils ne le sont pas, prévoyez un budget pour leur achat. Assurez-vous également que l’espace convient aux électroménagers nécessaires : vérifiez les dimensions du réfrigérateur, la configuration de la laveuse et de la sécheuse (côte à côte ou empilées) et la présence d’un emplacement prévu pour un lave-vaisselle.

4. Est-ce que les meubles sont inclus?

Si oui, dressez une liste détaillée des meubles fournis afin d’éviter toute confusion. Par exemple, si le logement est censé inclure un lit, s’agit-il d’un grand lit ou d’un futon qui a déjà vécu de meilleures années? Un bureau peut-il être une vraie table de travail ou juste une tablette murale?

5. Quels commodités ou services sont inclus?

Dans certaines locations, surtout de type condo, vous pourriez avoir accès à des extras intéressants! Par exemple, un gym sur place vous permettant d’éviter un abonnement coûteux, une piscine pour survivre aux canicules de juillet, ou encore une salle commune où organiser des soirées sans entasser tout le monde dans le salon.

État de l’immeuble et entretien du logement

6. Depuis combien de temps le logement est-il inoccupé?

Savoir combien de temps le logement est resté vacant peut vous donner des indices sur son état et la demande pour cette propriété. Il est aussi utile de connaître la raison pour laquelle les précédents locataires ont quitté les lieux. Un départ rapide pourrait être un signe d’un problème, comme un voisinage bruyant ou des soucis de maintenance non résolus. N’hésitez pas à poser la question pour obtenir un aperçu plus complet de l’historique du logement.

7. Est-ce qu’il y a eu des rénovations récentes?

Les rénovations récentes peuvent être un excellent signe, montrant que l’appartement a été entretenu et mis à jour. Cependant, elles peuvent aussi être un indice de problèmes antérieurs. Par exemple, si la cuisine a été refaite récemment, cela pourrait signifier qu’il y avait des problèmes de plomberie ou d’électricité à régler. Il est utile de poser des questions sur les raisons des travaux effectués et de vérifier la qualité des rénovations pour vous assurer qu’elles ont été bien réalisées et ne cachent pas d’autres soucis sous le vernis!

8. Qui est responsable des réparations en cas de bris?

En général, le propriétaire est responsable des réparations majeures liées à l’immeuble, comme un problème de plomberie ou de chauffage. De son côté, le locataire doit s’assurer de maintenir le logement en bon état et de le remettre tel qu’il l’a reçu à la fin du bail. Toutefois, la ligne peut parfois être floue. Mieux vaut clarifier dès le départ ce qui est couvert par le propriétaire et ce qui relève du locataire pour éviter les mauvaises surprises en cours de bail. Il est conseillé de prendre des photos et de tenir un inventaire décrivant les lieux en prenant possession de l’appartement.

9. Y a-t-il déjà eu des problèmes de punaises de lit dans l’immeuble?

On ne souhaite jamais faire face à des immeubles avec des punaises de lit, mais il vaut mieux prévenir et demander comment la situation a été réglée. Malheureusement, dans les centres urbains où la récupération des meubles mis au chemin est courante, c’est un problème qui se répand rapidement!

10. Quel est l’âge de l’immeuble?

Un immeuble ancien peut avoir beaucoup de charme, mais aussi son lot de surprises! Si le bâtiment n’est pas récent, renseignez-vous sur d’éventuels problèmes passés, comme des infiltrations d’eau, des rénovations majeures ou des travaux de structure.

11. Est-ce qu’il y a déjà eu des problèmes d’humidité ou de moisissures?

Inspectez les plafonds, les joints de carrelage et les coins des murs pour repérer d’éventuels signes d’humidité : taches inhabituelles, odeur persistante de renfermé, peinture ou papier peint qui s’écaille, condensation excessive sur les fenêtres ou encore petites taches de moisissure visibles.

12. Y a-t-il des espaces de rangement disponibles (remise, garde-robe, etc.)?

Le rangement, ça ne semble jamais assez grand… surtout une fois installé! Dans les condos, il y a souvent un locker hors du logement qui peut faire toute la différence pour entreposer un vélo, des articles saisonniers ou même ces boîtes qu’on promet toujours de trier « un jour ». Pendant la visite, informez-vous et prenez le temps de repérer le nombre et la taille des garde-robes pour vous assurer qu’ils conviennent à vos besoins. Mieux vaut éviter de devoir transformer le salon en entrepôt improvisé!

13. Qui s’occupe du déneigement?

L’hiver québécois peut réserver bien des surprises, alors mieux vaut savoir qui sortira la pelle! Informez-vous sur le déneigement du stationnement, mais aussi du perron, des escaliers et des autres zones communes.

Le loyer et les frais liés au logement

14. Quel est le montant exact du loyer et que comprend-il?

Certains loyers incluent le chauffage, l’eau chaude ou Internet, alors que d’autres non. Assurez-vous que le prix correspond à celui de l’annonce, certains gestionnaires d’immeubles ont plusieurs unités et une erreur peut arriver!

15. Quels sont les frais supplémentaires à prévoir?

Certains frais additionnels peuvent être à ajouter : stationnement, électricité, chauffage, Internet, rangement supplémentaire, etc.

16. Quel est le coût annuel du chauffage, de l’eau chaude et de l’électricité?

Vous pouvez consulter l’estimateur de coûts d’Hydro Québec pour avoir une estimation précise. Le coût du chauffage et de la climatisation peut varier selon le type de système (électrique, gaz, central), le nombre d’occupants et leurs habitudes.

17. Le loyer est-il sujet à une augmentation annuelle?

Anticipez les hausses pour éviter les mauvaises surprises. Vous avez la possibilité de négocier certaines conditions avec le propriétaire. Par exemple, en signant un bail de plus longue durée, vous pourriez éviter les augmentations annuelles. Pour connaître le montant du loyer payé par l’ancien locataire, consultez la section G du bail. Cela vous donnera une idée plus précise de l’évolution du loyer au fil du temps.

18. Comment se font les paiements du loyer?

Certains propriétaires acceptent uniquement certains modes de paiement, comme les chèques postdatés. Si vous n’en n’avez pas, il est bon de le savoir rapidement pour pouvoir les commander! Normalement, sauf indication précise dans le bail, le loyer est payé le 1er de chaque mois. Lorsque vous ferez vos paiements de loyer, n’oubliez pas de demander une preuve de paiement.

Règlements de l’immeuble et conditions du bail

19. Quelle est la durée minimale du bail et quelles sont les conditions de renouvellement?

Au Québec, les baux sont souvent d’une durée d’un an, ce qui fait que la majorité des gens déménagent le 1er juillet.

20. Quels sont les règlements de l’immeuble?

Chaque immeuble a ses propres règles, et mieux vaut les connaître avant de signer! Certains interdisent complètement de fumer, même sur votre balcon. D’autres imposent des restrictions sur le bruit : votre voisin du dessus joue de la batterie à 23 h? Mieux vaut vérifier les règles avant de découvrir son talent malgré vous!

21. Peut-on sous-louer l’appartement ou céder le bail en cas de départ anticipé?

Cela peut être utile en cas de changement de situation. Informez-vous si la sous-location est permise, car si le bail l’interdit, vous ne pourrez peut-être pas facilement le quitter avant son terme.

22. Est-ce que les animaux sont permis?

Demandez quels animaux sont permis, car selon la loi, les propriétaires ont le droit de refuser. Demandez précisément quels types d’animaux sont autorisés (par exemple, chiens, chats, animaux de petite taille, etc.). Vous pouvez consulter des trucs de la SPCA pour vous aider à louer avec un animal et préparer des lettres de références.

23. Est-ce qu’un cosignataire ou endosseur est nécessaire?

Si vous n’avez pas d’historique de crédit, le propriétaire pourrait vous demander un endosseur. En étant informé dès le départ, vous pourrez vous organiser et soumettre un dossier de candidature complet.

24. Est-ce qu’il est requis de payer un mois d’avance pour réserver l’appartement?

Sachez que de demander un dépôt de garantie au locataire est illégal au Québec, bien que cette pratique soit répandue dans les centres urbains. Cependant, il est permis d’exiger que le premier mois de loyer soit payé en avance.

Sécurité et voisinage

Un aide-mémoire incontournable pour votre recherche d’appartement
Trouver l’appartement idéal, c’est presque un sport de haut niveau! Entre les visites, les questions à poser et les comparaisons à faire, il y a de quoi s’y perdre. Nous espérons que cet aide-mémoire vous simplifiera la tâche et vous aidera à penser à tout!

Et n’oubliez pas : un courtier immobilier peut aussi vous accompagner dans votre recherche de location, pas seulement pour l’achat! Profitez de son expertise pour dénicher l’endroit parfait, et réduire votre stress!

Les tours à condo ont souvent un agent de sécurité, ou un système de contrôle des entrées et sorties. Vous pouvez vous informer s’il y a déjà eu des incidents au niveau de la sécurité.

26. Qui sont les voisins?

Un immeuble très bruyant peut être un inconvénient pour votre quotidien. Comprendre qui habite l’immeuble, par exemple des résidents de longue date ou récents, peut vous aider à faire un choix éclairé sur l’environnement.

27. Le quartier est-il sécuritaire?

Renseignez-vous sur le niveau de criminalité du secteur en consultant des sources officielles ou en discutant avec des résidents. Vérifiez également la présence de services de sécurité, d’éclairage public et d’initiatives communautaires qui contribuent à la tranquillité du quartier.

Stationnement et transport

28. Y a-t-il un stationnement inclus ou disponible à la location?

Demandez le coût, ou il est situé et quel emplacement occuperait votre voiture. Est-ce qu’il est partagé avec des voisins (ex. : stationnement derrière un triplex)? Comment on y accède? Par la ruelle?

29. Est-ce qu’il y a un stationnement pour les invités?

Où se trouve ce stationnement? Y a-t-il suffisamment d’espaces pour accueillir plusieurs visiteurs, par exemple dans une tour à condos? Quelle est la limite de temps autorisée pour le stationnement des invités?

30. Quelle est la réglementation en vigueur pour le stationnement dans la rue?

Faut-il une vignette? Quels sont les jours et heures permis? Y a-t-il des variations selon les saisons ou des exceptions lors d’événements spéciaux, comme le déneigement?

31. Quels sont les transports en commun accessibles à proximité?

Informez-vous des autobus, stations de métro ou tout autre moyen de transport en commun qui passent à proximité. Vous pourrez ainsi vérifier avec précision les trajets.

Autres considérations importantes

32. Y a-t-il une buanderie dans l’immeuble?

Sinon, demandez où se trouve la buanderie la plus proche.

33. Quelle est la procédure pour poser sa candidature?

Chaque propriétaire ou gestionnaire d’immeubles a son propre processus de sélection des locataires. Certains demandent simplement une preuve de revenu, tandis que d’autres exigent des références d’anciens propriétaires et procèdent à une enquête de crédit.

34. Quelle est l’orientation de l’appartement?

Si la luminosité est un critère important pour vous, renseignez-vous sur l’orientation du logement. Un appartement orienté plein sud recevra un maximum de lumière naturelle tout au long de la journée, tandis qu’une orientation nord offrira une ambiance plus tamisée. Vous aimez prendre votre café au soleil le matin? Vérifiez si la cuisine ou le salon sont orientés à l’est. Préférez-vous éviter la surchauffe en été? Une chambre à l’ouest risque d’être plus chaude en fin de journée.

Un aide-mémoire incontournable pour votre recherche d’appartement
Trouver l’appartement idéal, c’est presque un sport de haut niveau! Entre les visites, les questions à poser et les comparaisons à faire, il y a de quoi s’y perdre. Nous espérons que cet aide-mémoire vous simplifiera la tâche et vous aidera à penser à tout!

Et n’oubliez pas : un courtier immobilier peut aussi vous accompagner dans votre recherche de location, pas seulement pour l’achat! Profitez de son expertise pour dénicher l’endroit parfait, et réduire votre stress!

Source: centris.ca

Prix moyen des appartements à Montréal en 2025

Source: centris.ca
Montréal, métropole dynamique et multiculturelle, attire chaque année de nouveaux résidents, étudiants et professionnels en quête d’un chez soi. En 2025, le marché immobilier locatif montre enfin des signes de stabilisation. Cet article, écrit en collaboration avec le CTRL et son service Zipplex,un outil spécialisé dans l’observation du loyer marchand au Canada, vous guide à travers les tendances actuelles des prix des logements à Montréal, par quartier, pour vous aider à prendre une décision éclairée dans votre recherche de logement.

Tableau d’évolution du coût moyen par secteur de Montréal

Les quartiers abordables se situent en périphérie

Les quartiers les plus abordables sont concentrés en périphérie. Voici quelques-uns des quartiers qui se démarquent au niveau des prix des logements en ce début d’année :

Anjou : Situé dans l’est de Montréal, Anjou bénéficie de centres commerciaux, d’axes routiers stratégiques et d’une offre de transport en commun en plein développement, surtout avec le projet de prolongement de la ligne bleue du métro. Le quartier est porté par l’arrivée de nouveaux résidents attirés par des logements plus vastes et des prix encore abordables. Le logement de deux chambres se situe à 1 546 $, tandis que celui d’une chambre affiche une moyenne de 1 183 $, représentant une baisse de 10,13 % et 6,29 % respectivement par rapport à la même période de l’an passé. Les loyers de trois chambres ont quant à eux augmentés, relevant la moyenne à 1 819 $, mais avec une très faible variation de +1,53 % seulement.
LaSalle : Arrondissement bordé par le fleuve Saint-Laurent, LaSalle offre de grands espaces verts, des pistes cyclables et un cadre de vie privilégié pour les personnes cherchant à s’éloigner un peu du centre-ville de Montréal. Les loyers y restent modérés, on compte 1 560 $ (+3,77 %) pour un logement de deux chambres et 1 183 $ (+2,09 %) pour une unité d’une chambre. La hausse n’est pas négligeable pour les logements de trois chambres (+6,93 %), témoignant de son attractivité grandissante auprès des familles et des jeunes couples en quête d’espace.
Mercier–Hochelaga-Maisonneuve : Situé à l’est de Montréal, cet arrondissement dynamique séduit par son mélange de quartiers résidentiels, de commerces de proximité et d’espaces verts, notamment le parc Maisonneuve. Avec une moyenne de 1 552 $ (+8,20 %) pour un logement de deux chambres et 1 368 $ (+9,38 %) pour un appartement d’une chambre, le secteur connaît une augmentation notable des loyers, reflétant son attractivité croissante. Les logements de trois chambres affichent quant à eux un loyer moyen de 1 847 $, avec une augmentation plus modérée de 4,04 %.

Les quartiers plus difficiles d’accès

Plusieurs quartiers de Montréal présentent des options locatives moins accessibles, notamment en raison de l’offre composée principalement de condos neufs avec de nombreux services et de leur proximité avec le centre-ville, ce qui rend ces logements à la fois exclusifs et très recherchés. On note une augmentation considérable pour les logements de trois chambres, avec des augmentations de plus de 10 % en un an dans ces trois quartiers.

Le Sud-Ouest : Quartier en pleine effervescence, Le Sud-Ouest fascine par son mélange de modernité et d’histoire industrielle. Avec des secteurs prisés comme Griffintown et Saint-Henri, les loyers atteignent en moyenne 2 014 $ pour deux chambres et 1 682 $ pour une chambre. Les logements de trois chambres, quant à eux, ont subi une augmentation marquée de 14,49 %, portant la moyenne à 2 391 $. Son attractivité repose sur sa proximité avec le centre-ville, ses nombreux commerces branchés et ses espaces verts prisés comme le canal de Lachine.
Outremont : Si la variation des prix n’est pas spectaculaire, il est important de noter que les loyers moyens à Outremont sont déjà substantiels, avec 2 100 $ pour un 4 ½ et 2 150 $ pour un logement d’une chambre. Pour un appartement de trois chambres, on peut s’attendre à payer 2 980 $, une augmentation de 12,52 % par rapport à l’an passé. Outremont est historiquement cossu et continue d’attirer une clientèle aisée, séduite par le cachet des immeubles et la proximité des institutions (Université de Montréal, collèges privés).
Ville-Marie (Centre-ville) : L’hyper-centre de Montréal demeure un aimant pour les étudiants (grâce aux universités Concordia, McGill, UQAM) et les professionnels souhaitant éviter les déplacements. La compétition y est forte, et les loyers moyens se maintiennent dans le haut de la fourchette avec un prix moyen de 2 308 $ pour un logement de deux chambres et 1 668 $ pour un logement d’une chambre. Pour les logements de trois chambres, le prix moyen en 2025 se situe à 2 939 $, une augmentation de 14,98 % par rapport à 2024.

Les quartiers en plein essor

Certains quartiers montréalais continuent de se démarquer par leur dynamisme, affichant des variations importantes.

Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension : Ce quartier affiche une croissance marquée, surtout pour les appartements de trois chambres avec une hausse de 20,3 %, reflétant l’attrait des jeunes familles, mais il demeure plus abordable que Le Plateau et comparable à Rosemont ou Verdun. L’attrait de Villeray s’explique par une offre culturelle et commerciale en plein essor et de nombreux espaces verts et écoles. De plus, le quartier bénéficie d’une grande accessibilité au niveau des transports en commun et des pistes cyclables.
Lachine : Ce quartier se distingue par une hausse record des loyers d’une chambre (+27,8 %) et de deux chambres (+18,7 %), signe d’un engouement croissant. Ce dynamisme peut s’expliquer par la revitalisation du secteur du canal de Lachine, combinant nouveaux projets résidentiels, parcs riverains et une vie de quartier animée par des restaurants et commerces locaux. L’arrivée du REM et la proximité des autoroutes en font également un choix privilégié pour les travailleurs recherchant un accès rapide au centre-ville, tout en profitant d’un cadre plus paisible et abordable que les quartiers centraux.

Pourquoi les logements subissent des augmentations de loyers?
Le marché locatif montréalais traverse une période de transition marquée par plusieurs tendances. Si les augmentations de loyers font régulièrement la une des journaux, il est important d’en comprendre les causes profondes pour mieux naviguer ce paysage en évolution. L’inflation générale augmente les coûts d’exploitation des immeubles, notamment les taxes foncières, les assurances et les frais d’entretien, que les propriétaires répercutent sur les locataires, tout en essayant de trouver un équilibre raisonnable. La forte demande de logements locatifs, exacerbée par le coût élevé de l’accession à la propriété, crée de la concurrence. Finalement, la pénurie de logements disponibles, due en partie au ralentissement historique de la construction neuve, réduit l’offre locative.

Comment les augmentations de loyers 2025 sont-elles déterminées?
Chaque année, le Tribunal administratif du logement (TAL) émet une recommandation sur la hausse des loyers, en tenant compte de divers facteurs économiques tels que l’inflation et l’augmentation des coûts pour les propriétaires, incluant les taxes municipales et les assurances. En 2025, le TAL a suggéré une augmentation de 5,9 %, un record depuis 30 ans, ce qui a suscité de vives réactions.

Il est important de noter que le TAL émet des recommandations qui s’appliquent aux loyers réglementés, c’est-à-dire les baux soumis à sa juridiction. Pour les locataires de longue date, où l’écart cumulatif entre les loyers et l’inflation est difficile à rattraper, l’application de la hausse recommandée peut être justifiée. Cependant, pour les logements récemment loués, où le loyer a probablement été fixé au prix du marché, l’application de cette hausse ne devrait pas être automatique. De plus, il est important de se rappeler que les recommandations du TAL ne sont pas obligatoires, mais servent de référence.

Perspectives encourageantes pour le marché locatif de 2025
Le marché locatif montréalais montre des signes d’apaisement pour l’année à venir, offrant un rééquilibrage progressif entre l’offre et la demande. Plusieurs indicateurs clés laissent entrevoir une amélioration des conditions pour les locataires :

1. Une légère détente du marché

Les dernières projections de la SCHL indiquent une augmentation du taux d’inoccupation, qui devrait passer de 2,1 % en 2024 à 2,5 % en 2025. Bien que modeste, cette progression marque un infléchissement dans la tendance observée depuis plusieurs années.

2. Un boom des constructions neuves

Du côté des mises en chantier, la construction connaîtra une année record en 2025, selon la Commission de la construction du Québec (CCQ). En 2025, 15 930 logements ont été commencés, contre 14 883 en janvier 2024, à l’échelle du Québec. À Montréal, cette tendance se traduit par une hausse spectaculaire de 112 % des mises en chantier, principalement alimentée par la construction de logements collectifs.

3. Des mesures municipales pour fluidifier le marché

En parallèle, la Ville de Montréal a pris des mesures fortes pour libérer des logements : la restriction de location à court terme à la période estivale à Montréal et l’obligation d’obtention d’un permis. Selon les estimations, ces dispositions pourraient remettre plus de 2 000 logements sur le marché locatif traditionnel d’ici fin 2025.

Louer en 2025 : astuces pour les locataires
Bien planifier sa recherche et se prendre à l’avance : Mieux vaut entamer ses démarches quelques mois à l’avance pour dénicher un logement qui répond à la fois à vos critères et à votre budget.
Comparer plusieurs quartiers : Ne pas se limiter aux secteurs les plus connus (Plateau, Centre-ville, Rosemont). Explorez des quartiers périphériques pour trouver de réelles opportunités, parfois moins médiatisées, mais néanmoins de bonne qualité de vie.
Négocier le bail : Certains propriétaires sont ouverts à de petits rabais si vous proposez un bail de longue durée, ou si vous emménagez rapidement. Préparez un dossier solide de location en se préqualifiant est aussi une bonne méthode pour gagner du temps et démontrer son sérieux au futur propriétaire.
Faire appel à un courtier immobilier : Saviez-vous que les courtiers immobiliers peuvent aussi vous aider à trouver un appartement? Accès à des propriétés hors marché, processus de location plus sécuritaire et gain de temps ne sont que quelques-uns des avantages.
Surveiller les logements subventionnés ou coopératifs : Montréal abrite plusieurs coopératives d’habitation et des programmes municipaux ou provinciaux de soutien au logement. Renseignez-vous auprès des organismes spécialisés ou des associations de locataires pour savoir si vous y êtes admissible.

Rechercher un logement à Montréal
Les prix en 2025 démontrent que le marché est en stabilisation. Le problème d’abordabilité n’est pas réglé à plus grande échelle, mais ces signes avant-coureurs laissent place à un vent d’optimisme. Plusieurs facteurs sont à prendre en considération dans la recherche de logements, outre le prix. Il faut tout d’abord établir ses priorités : est-ce que la proximité des écoles est un facteur déterminant? Est-ce que vous souhaitez vous établir dans un quartier bien desservi par les transports en commun? La bonne nouvelle, c’est que l’offre locative de Montréal se distingue par la diversité des quartiers, des prix et des types de logements, répondant aux besoins particuliers de chaque profil. Débutez votre recherche de logement dès maintenant sur Centris.ca et utilisez la fonction de recherche style de vie pour trouver une propriété à louer qui correspond à vos besoins!

Méthodologie
Afin de dresser les statistiques présentées ci-haut, le CTRL a observé un échantillon de logements disponibles au cours de la période du 1er janvier au 9 mars 2025 en comparaison avec la même période l’an dernier. Cet échantillon, qui ne comprend aucun logement neuf ni de condo locatif, est représentatif du marché de la location d’appartement usagé. Les valeurs extrêmes ont été retirées de l’étude, en respectant un intervalle de confiance de 90 %. Finalement, le CTRL n’a pas présenté de valeurs pour les secteurs dont la donnée était manquante ou les résultats étaient jugés non fiables.

Source: centris.ca

Quelles sont les intentions d’achat et de vente des Québécois en 2025

Source: centris.ca
L’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ), la Société d’habitation du Québec (SHQ) et le Fonds immobilier de solidarité FTQ ont récemment dévoilé les résultats de leur enquête 2024 portant sur les intentions d’achat, de vente et de location sur le marché immobilier québécois. Réalisée par la firme Léger auprès de 4 180 répondants, durant le 4e trimestre 2024, cette étude donne un aperçu des grandes tendances qui influenceront le marché au cours de la prochaine année.

L’enquête met en évidence les défis et les opportunités du secteur immobilier résidentiel, en analysant l’impact des tendances économiques sur les comportements des Québécois. Elle porte non seulement sur les intentions d’achat ou de vente, mais aussi sur les préférences en matière d’habitation, la perception des impacts environnementaux et l’effet des mesures facilitant l’accès à la propriété.

Ce qu’il faut retenir

  • Les 18 à 34 ans dominent largement les intentions d’achat immobilier au Québec.
  • Malgré la hausse continue des prix, l’envie d’acheter une maison reste forte chez les Québécois.
  • La baisse des taux d’intérêt a eu un effet positif sur les intentions d’achat de 75 % des acheteurs potentiels.
  • Près du deux tiers (65 %) des acheteurs potentiels envisagent d’acquérir une propriété existante.
  • Les Québécois sont ouverts à considérer l’impact environnemental dans leur choix d’habitation, mais ils manquent d’outils pour le faire.
  • Les intentions de vente de propriétés résidentielles au Québec demeurent relativement stables.
  • La location est perçue comme une solution temporaire pour les jeunes, mais comme une option à long terme pour les aînés.
  • Les locataires sont peu enclins à faire des compromis pour réduire leurs coûts de logement.

Intentions d’achat des Québécois

Malgré un contexte économique incertain, les jeunes adultes demeurent déterminés à acheter une maison. Toutefois, leur parcours est semé d’embûches, ce qui pourrait les amener à renoncer à leur projet.

Les jeunes adultes de 18 à 34 ans sont en tête des intentions d’achat immobilier

Près de la moitié (45 %) des 18 à 34 ans prévoient d’acheter une propriété résidentielle d’ici 5 ans. Ce chiffre est bien plus élevé que chez les 35 à 54 ans (24 %) et les 55 ans et plus (9 %). Cela démontre que, malgré les défis économiques, l’accès à la propriété reste une priorité pour cette génération.

De plus, environ la moitié (52 %) des 18 à 34 ans ayant l’intention d’acheter une maison dans les 5 prochaines années en seraient à leur première acquisition. Ce constat souligne l’importance des mesures pour les aider à réaliser ce projet.

Malgré la hausse des prix immobiliers, les Québécois ne renoncent pas à leur projet d’achat d’une résidence principale

Les acheteurs potentiels s’attendent à payer en moyenne 457 000 $ pour une résidence principale en 2024, soit 4 % de plus qu’en 2023 (439 800 $).

« Pour la première fois depuis 2020, l’écart entre le prix payé et le prix envisagé se resserre, révélant une meilleure connaissance de la réalité du marché, durablement favorable aux vendeurs, et une certaine résignation. Le ralentissement de l’inflation et la baisse récente des taux d’intérêt hypothécaires n’y sont certainement pas étrangers. En effet, 75 % des acheteurs potentiels disent que la baisse des taux d’intérêt a eu un effet positif sur leurs intentions d’acheter. La perspective de futures baisses pourrait certainement contribuer à créer de nouvelles occasions sur le marché immobilier, puisqu’elle encourage les vendeurs potentiels à passer à l’action, notamment dans un contexte où un tiers des prêts hypothécaires arriveront à échéance au cours des 24 prochains mois », explique Charles Brant, directeur du Service de l’analyse de marché, à l’APCIQ.

En moyenne, les acheteurs potentiels épargnent pendant 4 ans pour rassembler leur mise de fonds. Le CELIAPP gagne en popularité : 58 % des premiers acheteurs envisagent de l’utiliser, comparativement à 46 % en 2023.

En outre, les mesures visant à faciliter l’accès à une première propriété sont généralement bien accueillies :

  • 62 % des locataires souhaitant devenir propriétaires estiment que l’augmentation de la limite de retrait du RAP pourrait les inciter à passer à l’action.
  • 61 % pensent que l’élargissement de la période d’amortissement hypothécaire à 30 ans les aiderait à accéder à la propriété.
  • 40 % croient que la hausse du prix plafond des prêts hypothécaires assurés pourrait les amener à concrétiser leur projet.

Une nette préférence pour les propriétés existantes

Près du deux tiers (65 %) des acheteurs potentiels prévoient d’acquérir une propriété existante. Ce choix est motivé par 2 principaux éléments :

  • Le prix plus abordable (50 %), en particulier chez les 18 à 34 ans (63 %).
  • La localisation stratégique (35 %), un critère clé pour les 55 ans et plus (51 %).

Un peu plus de la moitié (51 %) des Québécois ayant l’intention d’acheter une résidence principale au cours des 5 prochaines années comptent faire des rénovations, avec un budget moyen d’environ 15 800 $. Cette tendance montre une volonté d’adapter leur nouvelle propriété à leurs besoins, tout en augmentant sa valeur.

Un intérêt croissant pour l’impact environnemental dans le choix d’une habitation

Les Québécois accordent de plus en plus d’importance à l’impact environnemental dans le choix de leur domicile, mais ils ont besoin d’outils pour bien l’évaluer. Tout comme en 2022, plus de 4 Québécois sur 10 (43 %) pensent que leurs décisions n’ont pas de répercussions sur l’environnement.

Pourtant, plus de la moitié des Québécois (56 %) considèrent cet enjeu comme important quand vient le temps de choisir une maison et son emplacement. Voici un aperçu des autres critères environnementaux pris en compte.

« Bien que la majorité des Québécois considère que l’information disponible sur les questions environnementales liées à l’immobilier est suffisante (56 %), il reste des gains à faire pour mieux les accompagner vers des choix éclairés. C’est d’ailleurs notre engagement à jouer un rôle influent pour bâtir des milieux de vie plus durables, dans un contexte où il faut augmenter rapidement l’offre de logements », souligne Martin Raymond, président-directeur général, Fonds immobilier de solidarité FTQ.

Intentions de vente d’une propriété résidentielle en 2025

Le marché québécois de la revente résidentielle est influencé par plusieurs facteurs personnels et stratégiques variant en fonction des différentes étapes de la vie des propriétaires ainsi que de leurs projets.

Le marché de la revente est marqué par la stabilité

Les intentions de vente de propriétés résidentielles au Québec demeurent relativement stables en 2024, avec 14 % des propriétaires qui envisagent de vendre dans les 5 prochaines années, une tendance comparable à l’année précédente.

Toutefois, les raisons qui poussent à vendre sont diverses et varient en fonction de l’âge et de la situation financière et personnelle des gens. Parmi les 18 à 34 ans, la principale motivation est le souhait de trouver un logement plus grand afin de l’adapter à l’arrivée d’un enfant (19 %), ou encore plus spacieux (35 %) ou plus récent (23 %).

À l’inverse, les personnes de 55 ans souhaitent simplifier leur quotidien ou libérer du capital pour d’autres projets. Ainsi, plusieurs personnes envisagent de vendre avant la retraite (58 %) ou à cause de l’âge (45 %), pour avoir moins d’entretien (45 %) ou une superficie plus petite (27 %).

Vendre sa maison : une décision financière stratégique

Au-delà des considérations personnelles, vendre une propriété est également une décision stratégique. Parmi les vendeurs potentiels, 24 % souhaitent profiter d’un gain financier sur leur investissement immobilier.

De plus, 53 % des vendeurs potentiels reporteraient la vente de leur maison s’ils ne trouvaient pas une nouvelle propriété adaptée à leurs besoins et 28 % réévalueraient ce projet si les prix baissaient trop.

Pour maximiser leur retour sur investissement, 61 % des vendeurs prévoient de rénover leur domicile avant de le mettre sur le marché, avec un budget moyen de 17 750 $.

Marché locatif : une option temporaire pour les jeunes, une solution permanente pour les aînés
Les locataires perçoivent la location de manière différente en fonction de leur âge. Plus de la moitié d’entre eux (51 %) voient cette étape comme transitoire et prévoient déménager d’ici 5 ans. Cette proportion atteint 79 % chez les 18 à 34 ans, principalement parce qu’ils veulent devenir propriétaires (48 %). À l’inverse, 60 % des 55 ans et plus désirent rester dans leur logement actuel, appréciant la stabilité et la simplicité qu’offre la location.

Ce changement de priorités se reflète aussi chez les propriétaires de 55 ans et plus. Parmi ceux qui envisagent de vendre leur résidence principale, 31 % seraient intéressés par la location d’un logement, confirmant ainsi leur désir de diminuer les responsabilités reliées à l’entretien d’une propriété.

Le prix, la sécurité et la proximité sont les critères les plus importants
Lorsqu’il s’agit de choisir la localisation d’un futur logement, 3 facteurs décisifs sont pris en compte, comme en 2023 : le prix, la sécurité du voisinage et la proximité des services. Au-delà de l’emplacement, les locataires accordent une grande importance aux caractéristiques de l’immeuble et du logement lui-même :

  • Pour l’immeuble : un système de ventilation efficace, un espace de rangement réservé et un dispositif de sécurité contrôlant les accès.
  • Pour le logement : une bonne insonorisation, un balcon privé et une faible consommation d’énergie.

Selon Jean Martel, président-directeur général de la SHQ, les résultats du sondage Léger montrent que le prix arrive en tête des critères pris en compte dans le choix d’un appartement : « À la SHQ, nous redoublons d’efforts pour augmenter rapidement l’offre de logements abordables afin de répondre aux besoins de plusieurs ménages québécois pour lesquels l’abordabilité est un enjeu majeur. Rappelons que dans un contexte de faible taux d’inoccupation pratiquement partout au Québec, les locataires qui prévoient déménager cette année doivent commencer leurs recherches rapidement, et surtout, avoir trouvé un nouveau logement avant de résilier leur bail actuel. La SHQ mène en ce moment une campagne d’information pour les accompagner dans cette démarche importante. Les locataires qui auraient besoin d’aide dans leur recherche de logement sont invités à visiter Québec.ca/RechercheLogement et à contacter le service d’aide à la recherche de logement de leur office d’habitation. »

De nombreux locataires sont prêts à payer un loyer plus élevé pour avoir plus de commodités. En effet, 76 % d’entre eux accepteraient une hausse de prix pour profiter de certains avantages, tels qu’un logement plus grand, un stationnement intérieur, un balcon plus spacieux ou une pièce additionnelle.

Peu d’intérêt à déménager ou se relocaliser pour économiser
Pour réduire les coûts d’habitation, 47 % des répondants envisageraient de vivre dans une plus petite résidence, un résultat stable par rapport à 2023. Seuls 42 % accepteraient de déménager loin des centres urbains et des services de proximité pour économiser. Vivre en colocation séduit très peu, puisque seulement 13 % des répondants seraient prêts à partager leur logement avec une autre personne.

Marché immobilier en 2025 : les Québécois s’adaptent toujours
L’étude 2024 sur les intentions d’achat et de vente au Québec offre un aperçu des tendances du marché immobilier pour l’année 2025. Malgré les défis économiques actuels, le désir d’acheter une maison reste élevé, en particulier chez les jeunes adultes de 18 à 34 ans.

Le marché immobilier est en pleine évolution, avec des taux d’intérêt en baisse, une préoccupation croissante pour des choix plus écologiques et des mesures visant à faciliter l’accès à la propriété. En fin de compte, les Québécois continuent de s’adapter aux réalités du marché, tout en cherchant des solutions pour concilier leurs désirs et leur situation financière.

Pour en savoir plus sur l’étude, n’hésitez pas à écouter l’épisode dédié: Résultats de l’étude Léger sur les intentions d’achat et de vente des Québécois dans le balado de l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) : L’Immobilier en mouvement .

Article écrit en collaboration avec l’APCIQ

Source: centris.ca

Une assurance habitation locataire, est-ce vraiment nécessaire?

Source: centris.ca
Bien que l’assurance habitation ne soit pas une obligation au Québec, elle s’avère très utile en cas de sinistre.Saviez-vous qu’en tant que locataire, si les logements à proximité subissent des dégâts par votre faute, vous en serez responsable? Malheureusement, beaucoup de locataires ne le savent pas et sont sans assurance habitation. En 2017, près de 40 % des locataires n’avaient pas d’assurance. Que vous soyez locataire ou en recherche d’un logement, il est essentiel de comprendre l’importance d’être bien couvert.

Qu’est-ce qu’une assurance habitation pour appartement?
L’assurance habitation pour appartement, ou assurance pour locataire, couvre le remplacement de vos biens en cas de vol ou sinistre. Elle prend également en charge les frais de relocation si votre logement devient inhabitable. De plus, elle inclut une protection responsabilité, couvrant les cas de dommages corporels ou matériels causés involontairement à une personne qui ne vit pas sous votre toit.

Est-ce que l’assurance appartement est obligatoire?
Au Québec, l’assurance habitation n’est pas une obligation, mais il serait peu judicieux de s’en passer. Plusieurs croient qu’en louant un logement, l’assurance du propriétaire de l’immeuble va les protéger. Détrompez-vous! Le locataire est responsable des dégâts causés par sa faute. Par exemple, si vous oubliez un robinet ouvert avant d’aller travailler et que l’appartement du voisin du dessous se transforme en piscine, vous êtes responsable des dégâts dans votre appartement… et dans le sien! Ou encore, si un invité vient dîner, se prend les pieds dans un tapis et se blesse, vous êtes responsable des blessures qui en découlent et l’assurance servira à l’indemniser. Si celui-ci décide de vous poursuivre, l’assurance pourra même couvrir les frais engendrés pour votre défense. C’est donc une erreur qui pourrait vous coûter très cher, bien plus qu’une prime mensuelle!

L’assurance du propriétaire est différente de celle du locataire : elle couvre principalement le bâtiment, la structure de l’immeuble et parfois les équipements communs, comme l’ascenseur. Les deux assurances sont tout aussi importantes l’une que l’autre et, surtout, elles sont complémentaires pour garantir une protection complète.

Qu’est-ce qu’une assurance pour locataire couvre précisément?
Un contrat d’assurance comporte des limites ainsi que des exclusions et vous devez les connaître. Voici ce qui est normalement couvert par la plupart des assurances locataires sur le marché et ce qui est exclus :

Ce tableau présente un résumé général des couvertures de base et des exclusions possibles, mais les détails peuvent varier d’un assureur à l’autre. Il est donc important de bien vérifier les termes spécifiques de votre contrat et les limites de couverture pour chaque catégorie. Il est également possible de souscrire une protection additionnelle selon vos besoins.

Qu’en est-il des biens volés dans votre voiture ou ailleurs qu’à votre logement?
Votre ordinateur portatif ou vos autres biens volés à l’intérieur ou à l’extérieur de la voiture sont généralement couverts, même si celle-ci n’est pas stationnée chez vous. Advenant le vol de votre voiture, vous serez protégé par votre assurance automobile.

Si votre vélo a été volé ou endommagé, même s’il est à un autre endroit qu’à votre logement, celui-ci est couvert par l’assurance habitation, jusqu’à une certaine limite.

Qu’en est-il d’une perte de nourriture due à une panne d’électricité?
Si vous avez perdu les aliments dans votre réfrigérateur ou congélateur à cause d’une panne d’électricité, l’assurance habitation peut vous indemniser sous certaines conditions.

Qu’en est-il du vol des effets personnels d’un enfant, d’un parent ou d’une personne à charge?
Le vol des biens personnels d’une personne à charge est généralement couvert par votre assurance habitation, jusqu’à une limite déterminée au contrat. Ils seront également couverts si cette personne habite dans un établissement de soins. Les effets personnels qu’une personne à charge apporte à l’école, à la garderie ou à sa résidence étudiante sont également couverts.

Qu’en est-il du vol des biens d’une entreprise à domicile?
Notez qu’un contrat d’assurance habitation standard pourrait ne pas couvrir le vol des biens ou des équipements d’une entreprise à domicile.

Quel est le prix moyen d’une assurance habitation pour un logement?
Le prix moyen, ou la prime, pour une assurance habitation est variable selon vos besoins.

Qu’est-ce qu’une prime? C’est l’argent que vous payez pour maintenir une assurance. Habituellement, la fréquence de paiement est mensuelle, mais elle pourrait aussi être trimestrielle ou annuelle.

En 2022, le prix moyen d’une prime d’assurance locataire était de 327 $ par année ou 29 $ par mois. Bien entendu, ce montant est relatif à vos besoins. Vous pourriez souscrire une assurance pour seulement 15 $ par mois.

Ce qui influence le prix d’une assurance habitation
Le montant de la prime d’assurance est influencé par plusieurs facteurs, notamment :

  • L’emplacement du logement
  • Le nombre d’appartements dans l’immeuble
  • Si le propriétaire habite l’immeuble ou non
  • L’étage où est situé votre logement
  • Si vous avez un chauffage d’appoint ou non
  • La valeur totale de vos biens et le montant d’assurance désiré pour leur protection
  • La présence d’un commerce dans l’immeuble et le type de commerce

Ce que vous pouvez faire pour économiser sur votre assurance habitation
Afin de maximiser les économies pour votre assurance, il y a plusieurs astuces :

  • Vous avez une voiture? Combiner l’assurance habitation à celle pour votre voiture peut vous faire économiser.
  • Lors d’une réclamation, vous aurez à payer une franchise, disons 500 $. S’il y a un dégât d’eau, vous devrez payer cette franchise et l’assureur assumera les frais de nettoyage, de réparation et autres. Si vous pouvez vous le permettre et augmenter le montant de la franchise, la prime sera moins élevée.
  • Évaluez vos différentes protections, sont-elles toutes nécessaires? Discutez-en avec votre courtier d’assurance.
  • Membre d’une association, fraîchement diplômé ou étudiant? Vous pourriez avoir droit à un rabais offert par votre établissement d’enseignement ou votre ordre professionnel. Informez-vous auprès de ces organisations.
  • Comparer plusieurs soumissions peut vous faire économiser gros, et ce, chaque année. Magasinez votre assurance et faites la comparaison avec au moins trois différentes soumissions.
  • L’installation d’un système d’alarme ou de prévention de dégât d’eau peut faire une différence.
  • Le dernier point et non le moindre : si, par chance vous n’avez jamais eu de réclamation, mentionnez-le lors des soumissions.

 Comment bien choisir son assurance habitation locataire?
Savoir comment choisir son assurance est important. Vous pourrez ainsi obtenir une couverture adaptée. La première étape consiste à évaluer vos besoins : vous êtes locataire, votre assurance sera donc conforme à votre situation.

Pour la deuxième étape, vous devrez effectuer un inventaire de vos biens. Dressez-en la liste avec le plus de détails (marque, modèle, numéro de série si possible) et indiquez la valeur de chaque objet. Une image vaut mille mots : prenez-les en photo! Cette étape permet de connaître la valeur totale de vos biens et permettra à l’assureur d’établir une protection (de base ou tous risques) qui vous convient.

Comme pour tous les services, magasiner votre assurance habitation vous permettra d’obtenir le meilleur prix.

Qu’est-ce qui doit être déclaré à l’assureur?
Vous vous demandez quoi déclarer dans votre assurance habitation? Eh bien, l’honnêteté est payante dans de nombreux domaines, surtout en ce qui concerne vos assurances. Par exemple, mentir sur le fait d’être fumeur pourrait vous coûter cher si un incendie se déclare. Si vous pensez économiser sur votre prime en oubliant de mentionner des détails d’importance à votre assureur, sachez qu’en cas de sinistre, celui-ci pourrait refuser de vous indemniser.

L’assureur vous pose une question à laquelle vous ne connaissez pas la réponse? Mieux vaut dire que vous ne le savez pas plutôt que de communiquer une information erronée.

Comment modifier, renouveler ou mettre fin à son contrat?
Il est important d’aviser votre assureur pour tous changements notables, tels que l’acquisition d’un objet de grande valeur ou d’un animal de compagnie, mais également si une nouvelle personne vient habiter avec vous. Ainsi, votre protection sera optimale.

L’assurance habitation ne se renouvelle pas nécessairement de façon automatique. Cela dépend de la compagnie choisie. Souvent, mais pas toujours, votre assureur envoie un avis 30 jours avant la fin de votre contrat. Pour vous assurer d’être encore sous protection, notez la date d’échéance dans votre agenda et avisez-le si vous souhaitez annuler l’assurance habitation ou la renouveler.

Pour résilier un contrat d’assurance habitation avant la fin de celui-ci, vous devez en aviser l’assureur par écrit. Notez que plus la date de fin est éloignée, plus la pénalité sera grande. Vous pouvez aussi demander à votre nouvel assureur de commencer le contrat à la fin du précédent. Si vous avez contracté votre assurance en ligne, vous bénéficiez de 10 jours pour annuler le contrat sans pénalité, sauf dans certains cas.

Comment faire une réclamation?
Les étapes sont nombreuses lors d’un sinistre. Que vous soyez victime d’un incendie, d’un dégât d’eau ou même d’un vol, la notion la plus importante lors d’une réclamation est la vitesse à laquelle vous allez prévenir votre assureur. Dès que vous découvrez le sinistre, contactez-le avec, si possible, votre numéro de contrat d’assurance en main et expliquez au mieux ce qu’il s’est produit.

Dans le cas d’un dégât d’eau, prenez quand même le temps de limiter les dommages avant l’appel, sans non plus compromettre votre sécurité ou celle de vos proches. Documentez également le sinistre à l’aide de photos et de vidéos, ces informations seront très utiles pour votre dossier de réclamation. Ne faites aucune réparation sans l’accord de l’assureur, mais vous pouvez autoriser les travaux d’urgence en fonction de votre contrat.

L’assureur va désigner un expert en sinistre responsable de votre dossier. Celui-ci vous guidera à travers la réclamation ainsi que les travaux et pourra vérifier l’étendue de vos protections.

D’ailleurs, c’est cet expert qui identifiera la cause du sinistre, constatera les dommages et validera votre déclaration. Les dommages seront ensuite estimés et une décision sera prise quant à l’indemnité que l’assureur vous versera. À noter que la somme versée peut être différente de celle au contrat. C’est l’expert qui analyse et décide du montant alloué à l’achat de nouveaux biens et meubles. Quoi qu’il en soit, il a l’obligation de vous expliquer les raisons de ses décisions.

Habituellement, le délai pour une réclamation d’assurance habitation est de 60 jours.

L’assurance habitation pour locataire démystifiée
Même si l’assurance habitation n’est pas une obligation au Québec, vous avez pu constater au fil de votre lecture qu’elle est très utile en cas de sinistre, de vol ou de vandalisme. Si vous êtes à la recherche de votre prochain logement, vous pourriez le dénicher en effectuant un survol de ceux qui sont disponibles sur Centris.ca. Bonne recherche!

Foire aux questions
1. Est-ce que l’assureur peut refuser de payer?

Oui, il y a certaines exclusions au contrat qui pourraient ne pas être couvertes lors d’un sinistre. Un assureur peut aussi refuser de vous indemniser si vos engagements de paiements sont non respectés, si un évènement a volontairement été provoqué ou si vous avez fait une fausse déclaration.

2. Est-ce que le renouvellement d’assurance est automatique?

Le renouvellement de l’assurance habitation n’est pas nécessairement automatique. Afin de conserver votre protection, vous devrez la renouveler ou en magasiner une nouvelle qui commencera à la fin de la précédente. Assurez-vous d’être toujours protégé en notant bien la fin de votre engagement.

3. Si je suis en colocation, est-ce qu’une seule assurance suffit?

Oui, une seule assurance suffit, mais tous les noms des occupants du logement doivent être sur le contrat d’assurance habitation pour que vous soyez tous protégés en cas de sinistre.

Source: centris.ca

Les questions à poser durant une visite de propriété à vendre

Source: centris.ca

La déclaration du vendeur : un indispensable
Consulter la déclaration du vendeur est la première étape avant de visiter une maison. Ce document est, en quelque sorte, le pedigree de la propriété. D’ailleurs, simplement en le lisant, vous aurez plusieurs réponses à vos questions.

Sachez que la déclaration du vendeur protège aussi bien l’acheteur que le vendeur lors d’une transaction immobilière. Il permet à l’acheteur d’obtenir des précisions quant à l’état de la propriété et au vendeur de se protéger contre d’éventuels recours.

Le vendeur a aussi des obligations, dont celle de divulguer toutes informations importantes sur la propriété. La déclaration du vendeur, bien qu’elle ne soit pas obligatoire dans toutes les transactions immobilières, est fortement recommandée.

Questions à poser concernant les motivations du vendeur
1. Pourquoi le vendeur souhaite-t-il vendre?

Demander au vendeur la raison de la vente est un bon indicateur pour vous, qui vous aidera à comprendre s’il souhaite vendre rapidement ou non. Une information vitale et profitable lors de la négociation.

2. Est-ce qu’il y a déjà eu des offres?

Bien qu’au Québec, on ne peut pas connaître le prix des autres promesses d’achat, c’est tout de même une question intéressante pour savoir si vous avez de la compétition.

3. Depuis combien de temps la propriété est-elle sur le marché?

Si la propriété est sur le marché depuis un certain temps, lorsque vous ferez votre offre d’achat, peut-être que le vendeur sera plus enclin à négocier le prix afin de pouvoir vivre d’autres aventures. À noter qu’une maison haut de gamme peut avoir des délais de vente plus longs, ce qui n’est pas nécessairement un indicateur de problèmes cachés.

Questions à poser concernant le prix et les comparables
4. Qu’est-ce qui explique le prix fixé? 

Demander au vendeur de justifier le prix de sa propriété est légitime. Le courtier s’est probablement basé sur les comparables immobiliers du quartier, l’évaluation municipale ou la valeur marchande, peut-être qu’un professionnel a effectué cette évaluation. Demandez à voir cette dernière si c’est le cas.

5. Quelle est l’évaluation municipale de la propriété?

L’évaluation municipale ne fait pas uniquement état de la valeur du bâtiment, mais du terrain aussi. Saviez-vous que l’évaluation de la valeur marchande diffère de l’évaluation municipale? La valeur marchande suit l’évolution du marché immobilier alors que l’évaluation municipale est effectuée par la ville afin de fixer le montant des taxes foncières. Cette dernière est une estimation et ne permet pas de déterminer exactement la valeur d’une propriété.

6. Qu’est-ce qui est inclus et exclu dans la vente de la propriété?

Connaître les inclusions et les exclusions pour la maison est nécessaire. Mine de rien, c’est un outil de négociation! Vous saurez ainsi quoi inclure dans votre offre d’achat.

7. En quelle année la maison a-t-elle été construite?

Connaître l’âge de la propriété, son année de construction, donne des indices sur les normes de construction de l’époque. Il va sans dire que c’est une information non négligeable avant d’acheter.

Questions concernant les dépenses récurrentes
8. Quels sont les frais annuels pour la maison : l’eau chaude, l’électricité, la climatisation et le chauffage?

Les frais d’électricité, donc de climatisation et de chauffage, sont un bon indicateur de l’isolation et de l’efficacité énergétique de la propriété.

9. Quel est le coût de l’assurance habitation?

Bien que le prix de l’assurance habitation peut différer d’une personne à l’autre en raison de plusieurs facteurs, ça vaut le coup de poser la question. Vous pouvez également appeler votre assureur et, avec les informations que vous connaissez, lui demander de faire une estimation du coût de l’assurance pour cette habitation.

10. À combien se chiffre les taxes municipales et scolaires?

Le vendeur peut vous fournir les comptes de taxes municipales et de taxes scolaires lors de votre visite. Vous pouvez également vous renseigner avant celle-ci en consultant le site web de la municipalité et celui du centre de services scolaires.

11. À combien s’élèveront les droits de mutation immobilière?

Bien entendu, le vendeur ne pourra pas vraiment vous aider avec cette question, mais vous pourrez trouver la réponse et connaître le montant de la taxe de bienvenue avant de faire une offre.

12. À combien s’élèvent les frais de copropriété, si applicable?

Une excellente question à poser lors de la visite d’un condo. Combien y a-t-il dans le fonds de prévoyance et quels sont les travaux à faire bientôt dans l’immeuble sont également des questions importantes auxquelles répondre avant de faire une offre d’achat sur une copropriété.

13. Est-ce qu’il y a d’autres frais annuels à considérer?

Certains propriétaires ont opté pour la location du réservoir à eau chaude, ce sont des frais annuels ou mensuels qui s’ajoutent. Si la propriété a un système septique indépendant, vous devrez faire la vidange de la fosse septique chaque année ou aux deux ans. Les frais pour une maison sont nombreux, notamment pour l’entretien, que ce soit avant, pendant ou après l’achat.

14.  Quels sont les coûts de déneigement?

Demandez au propriétaire s’il fait affaire avec un déneigeur et combien ça coûte pour la saison hivernale. Est-ce qu’il y a plus d’une entreprise de déneigement?

Questions concernant l’état de l’intérieur de la propriété
15.  Est-ce que la maison a subi des dégâts majeurs au cours des dernières années? Quelles ont été les réparations?

Demandez au vendeur l’historique de la maison, une propriété n’est jamais à l’abri de dommages. Ce qui est important, c’est comment ils ont été traités. Les dégâts possibles sont nombreux : infiltration d’eau dans le toit, dégâts d’eau à la suite d’une inondation, feu de cuisine, bris d’une fenêtre, etc.

16.  Est-ce que cette propriété se situe dans une zone inondable?

Si la maison a déjà subi une inondation, peut-être est-elle située dans une zone à risque. Renseignez-vous en consultant la carte des zones inondables.

17.  Est-ce que des fissures dans la fondation ont déjà été observées?

Simplement en observant la fondation, on peut déceler si une fissure est passive ou active. L’inspection préachat prend ici tout son sens, puisque ce professionnel pourra vous guider dans l’éventualité d’un problème de fondation plus important.

18.  Est-ce que la propriété a déjà été déclarée positive pour le radon, l’amiante ou la pyrite?

Si c’est le cas, comment le vendeur a-t-il réglé la situation? Vous aurez besoin de preuves de ce qui a été fait (facture, documents, inspection).

19.  Est-ce que la maison a déjà été infestée par des rongeurs ou des insectes?

Si oui, demandez au vendeur ce qui a été fait. Expliquez-lui que vous aurez besoin de preuves que le problème a été pris en charge avant de faire une offre.

20.  Qu’est-ce que la précédente inspection a révélé comme points d’amélioration?

Si une inspection a déjà été effectuée, demandez à voir le rapport. Est-ce que les points à améliorer soulevés par l’inspecteur ont été réglés?

21.  Y a-t-il parfois de la condensation dans les fenêtres?

Si les fenêtres embuent parce que le thermos n’est plus bon, quel est le coût de remplacement? Peut-être que le vendeur s’est déjà renseigné et qu’il a une estimation d’une entreprise. Demandez-la-lui ou renseignez-vous par vous-mêmes. De plus, si les fenêtres sont encore d’origine, c’est un bon point à négocier lors de l’offre d’achat, puisque changer la fenestration complète d’une maison est coûteux.

22.  Est-ce que l’isolation de la maison semble efficace?

L’efficacité énergétique d’une maison est importante, puisque vos frais reliés au chauffage ou à la climatisation seront importants dans le cas où l’isolation est déficiente. Un signe à surveiller : les glaçons qui se forment autour de la toiture indiquent qu’il manque d’isolant. Si certaines pièces semblent froides l’hiver ou chaudes l’été, peut-être que l’isolation est aussi à revoir. Même chose si les murs sont froids au toucher ou qu’il y a des courants d’air. Discutez-en avec le vendeur.

23.  Le chauffe-eau est de quelle année?

Information importante puisqu’un chauffe-eau a une durée de vie d’environ 10 ans. D’ailleurs, certaines compagnies d’assurances demandent à le faire changer à la fin de sa vie, sinon le dégât d’eau causé par lui ne sera pas couvert.

24.  La plomberie date de quelle année?

Quels sont les matériaux utilisés? Les maisons construites avant 1980 peuvent comporter des tuyaux de fer, d’acier galvanisé ou de cuivre, qui ne sont plus aux normes actuelles. Le PVC ou le PEX sont les matériaux utilisés de nos jours, car ils présentent moins de risques de bris, comme ils ne corrodent pas. Est-ce que des travaux récents ont été effectués, et par qui? La plomberie dans une maison est importante, et un risque non négligeable de dégât d’eau dans le cas où elle a été mal faite ou si elle est trop vieille.

25.  Le système électrique date de quelle année?

Demandez à voir le panneau électrique pour savoir s’il est en bon état et conforme aux normes en vigueur. Quelle est sa puissance? Reste-t-il de la place pour brancher un spa? Des réponses qu’un inspecteur pourra également vous donner.

26.  Quel est le type de chauffage dans la maison?

Il existe différents types : chauffage à eau chaude, au mazout, électrique, au gaz, au bois, un système central ou une thermopompe. S’il y a un foyer, est-il conforme aux exigences des assurances? La cheminée a-t-elle été ramonée à la fin de la saison hivernale? Demandez une copie de la dernière facture.

27.  Est-ce qu’il y a déjà eu de la moisissure sur les murs?

Une question très pertinente sachant que la qualité de l’air est importante dans une maison. Quelle était la source et comment cela a été réglé? N’hésitez jamais à questionner le vendeur. Après tout, c’est peut-être votre future maison.

28. Est-ce qu’il y a un échangeur d’air?

Un échangeur d’air offre plusieurs avantages, notamment l’amélioration de la qualité de l’air intérieur en éliminant les polluants, la régulation de l’humidité pour prévenir la condensation et les moisissures, ainsi que la réduction des coûts énergétiques grâce à la récupération de chaleur. Ce système peut également prévenir l’accumulation de CO2 dans les maisons hermétiques.

29.  Des rénovations ont-elles eu lieu au cours des années?

Une pièce ajoutée, un deuxième garage, la rénovation complète de la cuisine et la salle de bain sont toutes des rénovations majeures. Demandez où le mur porteur se situe et s’il a été modifié lors de ces rénovations. Au Québec, légalement, il faut faire appel à un ingénieur lorsqu’on souhaite modifier un mur porteur, donc vérifiez si cela a été fait. Refaire le système électrique ou la plomberie sont aussi des rénos d’envergure. Pour tout cela, demandez à voir les factures et aussi les garanties.

Questions concernant l’état de l’extérieur de la propriété
30.  Quel est l’état de la toiture et l’année d’installation? 

La mousse, le bardeau relevé, etc. sont facilement observables à l’œil nu. Toutefois, si le toit a été refait dernièrement, demandez la facture pour connaître les détails et la garantie.

31. Quel est l’état du revêtement extérieur et l’année d’installation?

Comme pour la toiture, les signes de vieillissement du revêtement extérieur se voient à l’œil nu : mortier qui s’effrite, peinture écaillée, l’usure du PVC, etc.

32.  Est-ce que de l’eau s’accumule sur le terrain?

Si de l’eau s’accumule à certains endroits, cela pourrait indiquer un terrain gorgé d’eau nécessitant un drainage. Le drain français, qui a généralement une durée de vie de 20 ans, peut perdre son efficacité au fil du temps, soit en raison de son âge, soit en raison d’obstructions. Un taux d’humidité élevé au sous-sol peut aussi être signe que le drain français ne fonctionne plus adéquatement. Si la maison a été construite avant 1960, il est possible qu’elle ne dispose tout simplement pas de drain. Demandez l’âge du drain, et vérifié s’il a été inspecté récemment.

33.  Quelles sont les limites du terrain?

Le terrain est clôturé, c’est génial, mais à qui appartiennent les clôtures et la haie? Est-ce qu’il y a une servitude sur le terrain? Pour connaître les limites de la servitude sur une propriété, consultez un arpenteur ou demandez le certificat de localisation au vendeur. Vous pourrez ainsi constater où sont les limites. D’ailleurs, l’assurance titres peut vous venir en aide dans certains cas.

34.  Est-ce que le cabanon, le patio, le balcon et la piscine sont sécuritaires et conformes aux règlements municipaux?

Il est toujours possible de contacter le service d’urbanisme de la municipalité afin de vérifier que tout est sécuritaire et de vous assurer que les demandes de permis ont été faites lors de ces ajouts.

Questions concernant le quartier
35.  Comment pourrait-on décrire le quartier?

Faire parler le vendeur sur son quartier vous donnera plusieurs informations. Est-ce un endroit calme, majoritairement habité par de jeunes familles avec des enfants, des retraités, etc. Demandez aussi ce qui se trouve à proximité : arrêts d’autobus, parcs, usines, écoles, commerces, rues passantes, etc.

36.  Comment sont les voisins immédiats?

C’est toujours intéressant de connaître l’opinion du vendeur sur ses voisins. Cela dit, il faut en prendre et en laisser.

37.  Est-ce que la rue est desservie par la ville (dans le cas d’un chalet, par exemple)?

Visitez le site de la municipalité pour découvrir les règlements de stationnement sur la rue ou encore le déneigement.

38.  Est-ce qu’il y a une présence de bruit importante?

Sans nécessairement le demander au vendeur, vous pouvez regarder, avec l’adresse de la résidence, s’il y a un chemin de fer, un aéroport ou toute autre source de bruits. En consultant les propriétés sur Centris.ca, vous pouvez activer l’option Style de vie – Silencieux, ce qui affichera un score de 1 à 10 sur les fiches de propriété de votre recherche. Un score de 10 indique que la propriété se situe dans un environnement calme avec peu de sources de bruit à proximité, tandis qu’un score de 1 indique la présence de sources de bruit, comme pour une propriété en plein centre-ville. Cela peut être un critère précieux pour choisir un endroit qui correspond à vos préférences en matière de tranquillité!

Autres questions pertinentes
39.  Est-ce que la ville permet un agrandissement de maison sur le lot?

Pour obtenir cette information, mieux vaut contacter l’urbanisme de la ville.

40.  Est-ce qu’il y a déjà eu une mort dans la propriété?

Le courtier immobilier du vendeur doit mentionner si un décès a eu lieu dans la propriété, que ce soit un décès accidentel ou non. Si le vendeur n’a pas de courtier, il n’est pas tenu de le divulguer, à moins que vous posiez la question directement et qu’il soit au courant.

41.  Est-ce que la propriété a déjà fait l’objet d’une culture de cannabis (risque de moisissures)?

Tout comme pour un décès, la culture de cannabis dans une propriété doit être divulguée par le courtier.

42.  Combien de stationnements sont inclus, dans le cas d’un condo, et combien sont disponibles pour les visiteurs?

Excellente question à poser au vendeur. S’il n’y a pas assez de places disponibles, demandez-lui aussi s’il est possible de louer une place de stationnement supplémentaire à un autre propriétaire.

Une liste complète de questions pour bien se préparer
Vous êtes maintenant bien équipé pour visiter autant de maisons à vendre que vous le voulez. Bien entendu, être préparé et avoir en main une liste de questions ne remplacera jamais l’expertise et le soutien d’un courtier immobilier et d’un inspecteur de maison. Faites un tour sur le site Centris.ca pour ajouter d’autres maisons à visiter en fin de semaine!

Source: centris.ca

Pyrite dans la maison : causes, tests et solutions

Source: centris.ca

Au Québec, la présence de pyrite et de pyrrhotite peut causer des dommages importants aux bâtiments, surtout ceux construits il y a 40 à 50 ans. Comment savoir si une propriété est à risque? Quels tests peuvent détecter la pyrite dans une maison? Quelles sont les mesures à prendre? Que vous soyez acheteur, propriétaire ou vendeur, cet article vous donnera des conseils utiles sur la pyrite en vue de protéger votre santé et votre investissement immobilier.

Qu’est-ce que la pyrite et comment se forme-t-elle?
Selon la Régie du bâtiment du Québec, la pyrite est un minéral présent dans le remblai utilisé lors de la construction d’une maison. En présence d’humidité et d’oxygène, cette roche sédimentaire subit une réaction chimique, formant de l’acide sulfurique et parfois du gypse. Ce dernier, en cristallisant, fait éclater la pierre, ce qui provoque un gonflement du remblai.

Avec le temps, la pression fait craquer et effriter le béton, notamment sous les dalles des garages et des sous-sols. La pyrite abîme les fondations et peut causer des dommages intérieurs aux éléments porteurs et aux revêtements de sol. Ce phénomène évolue lentement et devient visible après environ 10 ans. C’est pourquoi les maisons âgées de 40 à 50 ans sont les plus touchées.

La pyrrhotite, quant à elle, est un minéral de sulfure de fer dont la couleur varie du jaune-bronze au noir. Elle peut endommager le béton en provoquant des fissures lorsqu’elle est présente sous forme de lamelles.

Quelles sont les conséquences de la pyrite?
La présence de pyrite ou de pyrrhotite peut entraîner des détériorations importantes, comme des fissures, un soulèvement du béton et, à long terme, des dommages structurels. Ces problèmes peuvent engendrer une dépréciation de la valeur marchande d’une propriété et compliquer l’accès au financement hypothécaire, dissuadant ainsi les acheteurs potentiels. Les institutions financières peuvent également être réticentes à accorder un prêt pour un bâtiment affecté, et les compagnies d’assurance peuvent refuser de couvrir les dommages liés à la pyrite.

Avant toute transaction immobilière, il est essentiel de bien s’informer sur les tests permettant de détecter la pyrite et d’en comprendre les coûts. En présence de pyrite confirmée, il est recommandé de régler les problèmes de fondation le plus tôt possible, ce qui évitera des négociations difficiles. De plus, sachez que toute information connue sur la présence de pyrite dans une maison doit être inscrite dans la déclaration du vendeur.

Quelles sont les zones et les villes à risque?
De nombreuses études ont permis d’identifier certains facteurs communs aux propriétés touchées par la pyrite. Deux d’entre eux se démarquent particulièrement :

1.  L’année de construction

Les propriétés construites dans les années 1980 sont les plus touchées, mais des cas ont été observés avant 1970 et après 1998.

2.  La provenance des matériaux

Certaines zones à risque sont plus touchées que d’autres. Sur la Rive-Sud de Montréal, on peut citer les régions allant de Châteauguay à Varennes, en passant par le fleuve Saint-Laurent jusqu’à la rivière Richelieu, sans oublier l’est de l’île, y compris Rivière-des-Prairies, Pointe-aux-Trembles, Repentigny, ainsi que l’ouest de l’île, comprenant Lachine, Dorval, Dollard-des-Ormeaux, Pointe-Claire, Kirkland, Pierrefonds-Roxboro, Beaconsfield. Toutefois, c’est en Montérégie que le problème est le plus répandu, en raison de la présence de carrières ayant fourni des remblais contenant de la pyrite.

Des classifications ont été établies pour évaluer le niveau de risque associé aux villes et aux quartiers québécois les plus à risque selon un indice pétrographique de potentiel de gonflement (IPPG).

Si vous envisagez d’acheter une maison qui correspond à ces critères, demandez qu’un test de pyrite soit effectué lors de l’inspection préachat. Une simple inspection visuelle n’est pas suffisante pour détecter la présence de pyrite. Il est conseillé de procéder à des évaluations des matériaux de remblai, de la dalle et du sol. Le coût moyen se situe autour de 350 $ et est généralement à la charge du vendeur.

Quels sont les indices généraux de la présence de pyrite dans une maison?
Voici quelques indices qui peuvent indiquer la présence de pyrite dans une maison :

  • Réaction de sulfatation : une action progressive qui affaiblit le béton.
  • Niveau d’humidité élevé dans le sous-sol : une conséquence occasionnée par des fissures dans le béton.
  • Poussière blanche autour des fissures : un signe de cristallisation du sulfate.
  • Portes qui coincent : une légère déformation des structures peut en être responsable.
  • Fissures dans les murs de fondation : un indice d’une pression sur le béton.
  • Planchers qui se dénivellent : un effet du gonflement du remblai ou d’un affaissement de la dalle de la maison.

Acheteurs : pourquoi faire un test de pyrite avant d’acheter?
Avant de signer une promesse d’achat, posez des questions lors de la visite pour identifier les indices de problèmes potentiels liés à la pyrite. Une analyse approfondie du remblai peut vous aider à prendre une décision éclairée.

Lors d’une transaction immobilière, l’Organisme d’autoréglementation du courtage immobilier du Québec (OACIQ) recommande aux courtiers de faire appel à des laboratoires suivant la méthodologie CTQ M-200. Le test de pyrite n’est pas obligatoire, mais c’est la seule méthode reconnue pour inspecter les éléments concernés et analyser les remblais.

Vendeurs : comment détecter la pyrite dans sa maison?
Les dommages causés par la pyrite apparaissent progressivement, avec des mouvements estimés entre 1 et 5 mm par année. Après quelques années, la réaction s’arrête, mais il est parfois difficile de déceler le problème à ses débuts et d’évaluer les répercussions sur la qualité de vie.

Si vous suspectez la présence de pyrite dans votre maison, suivez ces étapes :

  • Faites l’inventaire des fissures visibles.
  • Mesurez et photographiez régulièrement les fissures.
  • Ajoutez des repères pour mieux observer leur progression.
  • Notez la date, la température intérieure et extérieure à chaque observation.

Si les fissures s’élargissent rapidement, il est recommandé de réaliser un test de pyrite auprès d’un laboratoire spécialisé. Les experts procéderont d’abord à un relevé des dommages apparents, puis effectueront un prélèvement d’échantillons de la dalle et du remblai. Ces échantillons seront ensuite soumis à des analyses pour déceler la présence et la concentration de pyrite.

Comment enlever la pyrite?
Aucun procédé ne permet de neutraliser l’oxydation du minéral. Pour éliminer la pyrite, il faut retirer la dalle de béton, creuser le remblai contaminé jusqu’à la semelle des fondations et couler une nouvelle dalle avec du remblai certifié « DB ».

Avant de commencer les travaux, évaluez l’étendue des dommages. Le gonflement du remblai est un processus chimique qui s’arrête après un certain temps, il n’est donc pas toujours nécessaire de procéder à une excavation. Cette solution est durable, mais représente un investissement important.

Combien coûte le retrait de la pyrite?
Le prix pour enlever la pyrite varie selon l’ampleur des tâches et la quantité de remblai à retirer. En moyenne, les travaux durent d’une à quatre semaines. Un sous-sol entier est plus coûteux à traiter qu’un garage en raison de l’excavation et du remblai nécessaires.

Si vous envisagez ces travaux, il est essentiel de bien choisir votre entrepreneur en rénovation.Que ce soit pour établir un budget ou organiser les différentes étapes de votre projet, consultez notre Guide complet sur la rénovation de maison afin de mieux planifier vos travaux.

Programmes d’aide, subventions et garanties
Si vous êtes confronté à un problème de pyrite ou de pyrrhotite, vérifiez si vous êtes couvert par le Plan de garantie des bâtiments résidentiels neufs. Attention! Celle-ci expire cinq ans après la réception de votre maison ou de votre copropriété.

Les programmes d’aide à la rénovation RénoRégion ou RénoClimat pourraient également vous aider. Informez-vous aussi auprès de votre ville pour savoir s’ils offrent une aide financière pour les propriétaires touchés.

Concernant la pyrrhotite, le gouvernement du Québec soutient les propriétaires de bâtiments résidentiels grâce au Programme Pyrrhotite. Ce programme couvre 75 % des frais admissibles reconnus, jusqu’à concurrence de :

  • 75 000 $ si le bâtiment n’est pas couvert par le Plan de garantie des bâtiments résidentiels neufs.
  • 15 000 $ si le bâtiment est couvert par le Plan de garantie des bâtiments résidentiels neufs, mais que les travaux de remise en état des pièces situées au sous-sol ne sont pas couverts par ce plan.

Travailler avec un courtier pour plus de protection
Faire appel à un courtier immobilier pour acheter ou vendre une maison en zone à risque de pyrite offre une protection supplémentaire. Comme l’exige l’OACIQ, les courtiers doivent informer leurs clients des risques liés à la pyrite et des conséquences potentielles, en plus de leur recommander les bonnes actions à entreprendre. Ils doivent aussi divulguer toute information connue sur la présence de pyrite, même si aucun problème n’est visible.

Si un doute subsiste, le courtier peut recommander une analyse pour confirmer la présence de pyrite. Si des traces sont confirmées, des correctifs devront être apportés ou le prix de vente ajusté. Il veillera aussi à ce que l’acheteur obtienne le rapport d’expertise, quels que soient ses résultats.

Enfin, le courtier pourrait suggérer d’inclure une condition d’expertise dans l’offre d’achat. Toutefois, il ne peut pas ajouter une clause précisant un seuil permettant à l’acheteur de se désister, car il n’a pas l’autorité pour le faire et cette donnée est insuffisante pour évaluer les risques.

Vendre ou acheter une maison avec de la pyrite : il existe des solutions!
La pyrite, surtout présente dans certaines maisons âgées de 40 à 50 ans, peut endommager les fondations et diminuer la valeur d’une propriété. Heureusement, il existe des solutions pour prévenir et corriger ce problème. Que vous soyez propriétaire, acheteur ou vendeur, il est crucial de s’informer, de tester et d’agir rapidement en cas de détection.

À la recherche d’une nouvelle propriété? Faites équipe avec un courtier immobilier pour vous guider et éviter les désagréments liés à la pyrite ou à la pyrrhotite. Il saura identifier les signes à surveiller et vous aider à faire un choix éclairé.

Foire aux questions
1. La pyrite est-elle dangereuse pour la santé?

Selon le Département de santé publique de la Montérégie, la pyrite ne produit qu’une petite quantité d’acide sulfurique. Bien qu’elle soit inoffensive, elle peut causer des fissures dans les sous-sols, ce qui augmente l’humidité. Les moisissures se développent alors, ce qui affecte la qualité de l’air. Il est donc important de rester vigilant.

2. La pyrite est-elle un vice caché?

Pour que la pyrite soit considérée comme un vice caché, elle doit être inconnue de l’acheteur lors de la transaction. De plus, sa présence doit être antérieure à l’achat et avoir causé des dommages à la propriété. Si de la pyrite est détectée, mais qu’aucun dommage – comme des fissures – n’est apparu, le vendeur pourrait ne pas être tenu de rembourser l’acheteur.

3. L’inspection de maison comprend-elle un test pour la pyrite?

L’inspecteur en bâtiment ne prélève pas d’échantillons ni n’effectue d’analyse en laboratoire, ce qui doit être fait par des spécialistes.

Source: centris.ca

4e trimestre 2024 : Quoi retenir de la dernière année sur le marché?

Source: centris.ca
Les plus récentes statistiques de l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ), issues de la plateforme Centris, révèlent un rebond impressionnant du marché immobilier résidentiel au Québec en 2024. L’année 2024 a été particulièrement effervescente, avec une hausse marquée des ventes et des prix qui atteignent des sommets historiques, propulsée par la baisse progressive des taux d’intérêt.

« L’année 2024 a été marquée par un rebond du marché immobilier de la revente. Ce sont essentiellement les acheteurs expérimentés qui attendaient le premier signal d’un mouvement à la baisse des taux d’intérêt qui sont entrés plus massivement en action. Ces acheteurs, qui regroupent aussi les investisseurs, ont été particulièrement actifs dès les premiers mois de l’année. Les premiers acheteurs sont venus accroître davantage l’activité durant l’automne, profitant de la baisse des taux d’intérêt durant cette période et d’un nombre d’inscriptions disponibles sur le marché plus important », constate Charles Brant, directeur du Service de l’analyse de marché de l’APCIQ.

Ce bilan annuel de 2024également abordé dans l’épisode 31 du balado l’Immobilier en mouvement, met en lumière les principales tendances du marché immobilier résidentiel au Québec, et offre un aperçu des dynamiques qui façonneront 2025. Découvrez ici les chiffres clés et les perspectives qui vous permettront de comprendre l’évolution du marché et de prendre des décisions éclairées, que vous soyez acheteur ou vendeur.

Tendances des ventes dans la province en 2024
Les ventes résidentielles au Québec ont enregistré une augmentation de 19 % en 2024, atteignant un total de 90369 transactions, soit 14460 de plus qu’en 2023. Ce niveau d’activité est supérieur à la moyenne historique et comparable aux années 2018-2019. Les principaux moteurs de cette croissance ont été les acheteurs expérimentés, notamment les investisseurs, qui ont profité de la baisse progressive des taux d’intérêt tout au long de l’année. À la fin de l’année, ce sont les premiers acheteurs qui ont également contribué à l’effervescence du marché, bénéficiant des ajustements sur les prêts hypothécaires.

L’année 2024 en particulier a vu une intensification des ventes, notamment dans les grandes régions métropolitaines. Ces ventes ont été soutenues par l’annonce de l’allongement de la durée des prêts hypothécaires assurés à 30 ans, qui a stimulé les transactions au cours de la période.

Perspectives régionales : dynamique particulièrement forte dans certaines régions
Si les grandes villes du Québec ont connu une belle croissance, certaines agglomérations plus petites ont également affiché des hausses impressionnantes des ventes. Salaberry-de-Valleyfield, Lachute, et Sainte-Marie ont connu des augmentations exceptionnelles de plus de 28 %, confirmant l’intérêt croissant pour ces régionsoffrant des prix abordables.

En revanche, certaines petites localités comme Rivière-du-Loup et Matane ont vu leurs ventes reculer, toutes deux affichant une baisse limitée de 2 %.

Un marché plus concurrentiel : conseils pour naviguer dans la vente
Bien que le marché ait montré des signes de relance, le nombre d’inscriptions en vigueur reste limité. En 2024, 36230 propriétés étaient disponibles à la vente, une augmentation de 14 % par rapport à 2023. Toutefois, l’offre reste inférieure à la moyenne historique, ce qui maintient une dynamique de marché tendue pour les acheteurs.

Dans un environnement aussi dynamique, il est recommandé aux vendeurs de s’associer à un courtier pour tirer pleinement parti de cette reprise du marché. Avec un expert, vous serez mieux préparé pour naviguer dans les tendances actuelles et maximiser votre retour sur investissement.

Évolution des prix : les prix atteignent de nouveaux sommets
À l’échelle du Québec, les prix ont continué de croître de manière notable. En 2024, le prix médian des unifamiliales a augmenté de 8 %, atteignant 450000 $, tandis que les copropriétés ont vu leur prix médian augmenter de 5 % (378000 $). Les petites propriétés à revenus ont enregistré une hausse plus marquée de 12 %, portant leur prix médian à 585000 $.

Conditions du marché et délais de vente : les chiffres clés
Le marché reste favorable aux vendeurs, avec un délai de vente moyen de 60 jours pour les unifamiliales et les copropriétés, et 78 jours pour les petites propriétés à revenus. Cependant, ce chiffre est resté relativement stable par rapport à l’année précédente, illustrant une demande soutenue. 

Analyse régionale : coup d’œil sur les RMR

  • RMR de Montréal : Avec 43742 ventes, la RMR de Montréal a enregistr é une croissance de 20 %. Il s’agit d’une forte hausse de 7 421 transactions, marquant un retour à la moyenne historique. Le prix médian des unifamiliales a atteint 578000 $, soit une augmentation de 7 % par rapport à 2023.
  • RMR de Québec : La RMR de Québec a enregistré 9835 ventes r ésidentielles sur son territoire en 2024. Cette région a vu ses ventes augmenter de 19 %, avec un prix médian des unifamiliales de 385000 $ (+10 %).
  • RMR de Gatineau : Les ventes résidentielles sur le territoire de la RMR de Gatineau se chiffraient à 4584 en 2024. Une hausse de 14 % des ventes a été enregistrée en 2024, avec un prix médian des unifamiliales atteignant 465000 $ (+6 %).
  • RMR de Sherbrooke : Les ventes résidentielles sur le territoire de la RMR de Sherbrooke se chiffraient à 2173 en 2024. Cette région a connu la plus forte croissance en termes de ventes, avec une augmentation de 26 %. Le prix médian des unifamiliales a grimpé à 420000 $, soit une hausse de 11 % par rapport à 2023.

Perspectives pour 2025 : une année pleine de promesses

Le marché immobilier québécois de 2025 devrait continuer sur sa lancée de 2024, avec des conditions toujours favorables aux vendeurs et des prix en légère hausse. Toutefois, certaines régions pourraient offrir davantage d’opportunités pour les acheteurs, notamment dans les petites localités et les régions métropolitaines en forte croissance.

Les vendeurs devront être attentifs aux tendances du marché et, si possible, se faire accompagner par des courtiers expérimentés pour tirer profit des meilleures conditions de vente. Quant aux acheteurs, l’année 2025 pourrait offrir des opportunités dans les segments où l’offre reste relativement abondante.

Source: centris.ca

Projet de loi 16 : quels sont les impacts sur le marché immobilier?

Source: centris.ca

Adopté en décembre 2019, le projet de loi 16 vise à améliorer la gestion des copropriétés au Québec. Cette réforme, la plus importante depuis 1994, introduit des changements majeurs pour les futurs acheteurs, les propriétaires d’une copropriété divise et les investisseurs. Dans cet article, nous explorerons ses impacts sur le marché immobilier.

Contexte entourant le projet de loi 16
Le projet de loi 16 a été introduit dans un contexte où le marché immobilier connaissait une forte croissance. À cette époque, plusieurs futurs acheteurs et copropriétaires jugeaient les frais de copropriété comme étant disproportionnés et dénonçaient un manque de transparence dans la gestion des fonds.

Avec l’augmentation constante du nombre de copropriétés, les défis liés à leur gestion sont devenus de plus en plus complexes. La loi 16 vise donc à instaurer des règles plus claires et des mécanismes de protection renforcés pour les copropriétaires. Le saviez-vous? La copropriété divise touche un ménage sur neuf au Québec et, plus précisément, un sur cinq à Montréal.

L’objectif de la loi 16
L’objectif principal est d’assurer une meilleure gestion des immeubles, de protéger les copropriétaires, d’améliorer la transparence et la gouvernance des syndicats de copropriétaires. En mettant l’accent sur la prévention et la planification à long terme, la loi 16 cherche à minimiser les risques de litiges ainsi qu’à garantir la pérennité et la valeur des immeubles en copropriété. Certaines dispositions de la loi 16 sont déjà en usage et d’autres entreront en vigueur en 2025.

Mesures principales du projet de règlement
Le projet de règlement s’attaque à l’application de deux mesures phares de la loi 16 : le carnet d’entretien et l’analyse du fonds de prévoyance. Il concerne également des enjeux cruciaux, comme l’attestation du syndicat de copropriété et la protection des dépôts pour les copropriétés neuves.

Le carnet d’entretien
Ce document obligatoire répertorie les travaux réalisés et à venir sur l’immeuble pour préserver son bon état. Il permet de planifier les rénovations, d’éviter les mauvaises surprises et de garantir une gestion transparente et efficace. Dorénavant, il devra être préparé par un professionnel qualifié et mis à jour annuellement.

L’analyse du fonds de prévoyance
Cette analyse, qui devra aussi être faite par un professionnel et mise à jour régulièrement, permet d’estimer les coûts des réparations majeures à réaliser dans les parties communes à court, moyen et long terme. Elle permet de déterminer le fonds de prévoyance nécessaire pour effectuer les travaux au moment opportun en s’assurant que les copropriétaires disposent des ressources suffisantes pour entretenir l’immeuble et en éviter la détérioration.

L’attestation du syndicat de copropriété
Cette attestation détaille l’état de l’immeuble, la santé financière du syndicat et les assurances en vigueur. Elle communique une information claire et transparente aux futurs acheteurs afin de les aider à prendre des décisions éclairées et doit être fournie dans un délai de 15 jours à la demande d’un copropriétaire souhaitant vendre sa part.

La protection des dépôts pour les copropriétés neuves
Le projet de réglementation introduit également la protection des dépôts dans un compte de fidéicommis. Ce mécanisme sécurise les acomptes versés pour l’achat de copropriétés neuves en cas de défaillance du promoteur immobilier. Cela procure une protection juridique supplémentaire et réduit les risques financiers pour les nouveaux propriétaires.

Les impacts sur le marché immobilier résidentiel
La mise en œuvre du projet de loi 16 influence inévitablement le marché immobilier. À court terme, des défis financiers pour les copropriétaires pourraient émerger, tandis qu’à moyen et long terme, les changements proposés pourraient renforcer la stabilité et la transparence. Voici un aperçu des répercussions attendues.

Une gestion améliorée des copropriétés à moyen et long terme
La transparence accrue de la situation financière des copropriétés apportée par la loi 16 pourrait renforcer la confiance des acheteurs et des investisseurs. En sachant que les immeubles sont bien gérés et que les fonds sont disponibles pour les réparations nécessaires, ils seront plus enclins à investir dans une copropriété.

Les nouvelles règles concernant le carnet d’entretien et l’étude du fonds de prévoyance devraient encourager une meilleure planification des travaux d’entretien et de rénovation. Cela pourrait réduire les coûts imprévus pour les copropriétaires et éviter des hausses soudaines des frais de copropriété. En fin de compte, cela pourrait rendre les habitations plus attrayantes et abordables pour plus de personnes.

Des hausses de frais prévues à court terme
Néanmoins, une meilleure gestion des finances et une planification plus rigoureuse des travaux, en vue de l’application de la loi 16, entraîneront fort probablement une hausse des frais de copropriété à court terme. Selon les dernières statistiques du recensement, 6,3 % des logements disponibles sur le marché à l’échelle de la province nécessitent des réparations majeures. Dans la région de Montréal, ce sont 8,4 % des habitations qui sont dans cette situation.

Selon une étude réalisée avant la pandémie par l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ), plus d’un condo sur deux a été bâti avant les années 2000 et 31 % de ces immeubles ont besoin d’être rénovés.

Selon les calculs réalisés par le service de l’analyse de marché de l’APCIQ, les frais de copropriété ont augmenté en moyenne de 7 % par année au Québec, entre 2020 et 2024, avec des hausses plus marquées depuis 2021. Par exemple, les frais de condo annuels moyens sont passés de 2 656 $ en 2020 à 3 713 $ en 2024. Bien que cette augmentation ait eu lieu dans un contexte inflationniste en 2022, elle dépasse largement la croissance de l’inflation sur cinq ans.

Ainsi, les frais de copropriété ont augmenté de façon importante, même sans l’entrée en vigueur complet des changements législatifs. Cela laisse penser que la hausse des frais de condo est le reflet d’une adaptation proactive aux futures obligations légales. À la fin 2019, le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation du Québec avait estimé l’augmentation additionnelle de la charge moyenne des copropriétaires entre 144 $ à 300 $ par année.

Ce que le projet de loi 16 implique pour les copropriétés neuves
Protéger les dépôts dans un compte de fidéicommis pourrait encourager davantage de personnes à acheter des copropriétés neuves. Cette mesure offre une protection juridique supplémentaire, réduisant les risques financiers liés à l’achat d’une construction neuve. Cela pourrait stimuler la demande pour des projets immobiliers neufs et soutenir la croissance du marché.

Par ailleurs, les nouvelles règles pourraient améliorer les finances des syndicats de copropriétaires. En imposant des études régulières du fonds de prévoyance et une gestion proactive des immeubles, les syndicats seront mieux préparés pour gérer les dépenses imprévues et les travaux. Cette approche renforcera donc leur santé financière et réduira les risques de faillite.

Le projet de loi 16 : une étape indispensable pour une meilleure gestion des copropriétés au Québec
Le projet de loi 16 marque une avancée significative pour le marché de la copropriété au Québec. Même s’il comporte des défis à court terme, il impose une gestion plus transparente et rigoureuse des biens immobiliers.

Que vous soyez acheteur, propriétaire ou investisseur, bien comprendre ces changements vous permettra de mieux vous préparer à l’entrée en vigueur de cette nouvelle loi et d’en tirer profit. Pensez à vous entourer d’un courtier immobilier pour vérifier la santé financière de la copropriété qui vous intéresse.

Pour en savoir plus sur la loi 16, n’hésitez pas à écouter l’épisode dédié à la loi 16 dans le balado de l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) : L’Immobilier en mouvement.

Source: centris.ca

Le home staging, un essentiel pour vendre plus facilement

Source: centris.ca
Le home staging, ou valorisation immobilière, est une stratégie de plus en plus prisée par les vendeurs et courtiers pour présenter une maison, un condo ou un appartement sous son meilleur jour. Cette pratique, qui consiste à transformer un espace pour le rendre plus attrayant aux yeux des acheteurs potentiels, peut faire toute la différence entre une vente rapide et une propriété qui reste sur le marché pendant des mois. Voici tout ce que vous devez savoir pour maîtriser l’art du home staging.

Pourquoi le home staging est-il pertinent?
Dans un marché immobilier concurrentiel, les premières impressions comptent. Une maison bien présentée capte l’attention des acheteurs et leur permet de mieux visualiser le potentiel de l’espace. Selon une étude réalisée par la Real Estate Staging Association, les maisons qui ont eu un home staging se vendent en moyenne 73 % plus rapidement que celles qui ne sont pas mises en valeur. De plus, comme plusieurs améliorations peuvent être faites avec la valorisation immobilière, celle-ci maximise le prix de vente de la propriété. Les acheteurs sont souvent friands du « clés en mains »!

Attention, le home staging ne vise pas à cacher des défauts, bien au contraire, mais bien à mettre en valeur les attributs positifs de la propriété.

Quelle est la différence entre le home staging et la décoration intérieure?
La décoration intérieure met en valeur le style et les préférences du propriétaire, alors que la valorisation immobilière vise plutôt à faire l’inverse : dépersonnaliser pour attirer le plus grand bassin d’acheteurs potentiels.

Les principes clés du home staging
1. Désencombrement 
Presque tout le monde a déjà entendu parler de Marie Kondo, l’experte en désencombrement, ou est tombé sur des émissions mettant en vedette des professionnels de l’organisation. Ce n’est pas un hasard si ces pratiques sont si populaires : vivre dans des espaces propres et bien organisés favoriserait une plus grande sérénité et moins de stress, selon plusieurs études. C’est d’ailleurs l’un des principes de la valorisation immobilière! En plus d’améliorer l’apparence de la maison, le désencombrement est essentiel pour créer une impression d’espace et de clarté. En éliminant les objets superflus et en simplifiant l’agencement, vous laissez place à une atmosphère légère et invitante, ce qui permet aux acheteurs potentiels de mieux se projeter dans l’espace.

2. Nettoyage approfondi 
Cela va de soi, une propreté irréprochable est un atout majeur. Les espaces comme la cuisine, les salles de bains et les surfaces vitrées doivent être particulièrement soignés. N’oubliez pas de nettoyer en profondeur les plinthes, les trappes d’aération et tous les autres recoins souvent négligés. Un environnement propre permet également aux acheteurs de se concentrer sur les caractéristiques de la maison, plutôt que de se laisser distraire par la saleté ou les mauvaises odeurs.

3. Neutralisation de la décoration 
Les couleurs neutres et les meubles universels permettent de rendre un espace attrayant pour un large éventail d’acheteurs. Des murs de couleurs douces comme le beige, le gris clair ou le blanc permettent aux acheteurs de se projeter plus facilement. Vous êtes peut-être friands du jaune canari, ou de la dernière couleur pourpre tendance de l’année, mais il n’en est pas le cas pour tous les acheteurs! Ce ne sont pas tous les futurs propriétaires qui souhaitent entreprendre des travaux majeurs de peinture.

4. Optimisation de l’éclairage 
La lumière joue un rôle crucial dans la mise en valeur des pièces. Maximiser la lumière naturelle en dégageant les fenêtres et ajouter des éclairages d’appoint stratégiques contribue à créer une ambiance chaleureuse et invitante.

5. Mise en valeur des points forts 
Chaque propriété possède des éléments distinctifs, comme une cheminée, une vue imprenable ou un espace ouvert. Le home staging vise à mettre en avant ces atouts pour capter l’attention des acheteurs. Il peut même transformer un espace biscornu en un lieu optimisé : pensez, par exemple, à un recoin sous un escalier. Pourquoi ne pas le transformer en espace de travail, en station café ou même en coin pour Fido? Cet espace atypique, qui pourrait être ignoré, deviendra ainsi la vedette du jour!

6. Mettre au goût du jour
La valorisation de maison ne nécessite pas de rénovations majeures, mais des ajustements simples et efficaces, tels que le remplacement des poignées d’armoires de cuisine, la peinture des murs ou le changement d’un robinet démodé, peuvent vraiment transformer l’ambiance d’une pièce et la rendre tendance.

7. Donner une fonction à chaque pièce 
Attribuez une fonction claire et unique à chaque pièce de la maison, et assurez-vous que chaque espace à l’intérieur d’une pièce a un usage spécifique. Cela permettra aux acheteurs d’imaginer comment optimiser toute la superficie de la propriété. Par exemple, un grenier aménagé peut devenir un bureau et une pièce encombrée peut se transformer en chambre d’amis.

L’objectif n’est pas que les acheteurs reproduisent exactement ces usages, mais qu’ils perçoivent tout le potentiel de l’espace. Pensez également aux recoins, aux banquettes sous les fenêtres, aux coins inutilisés, ou encore aux espaces déjeuner : chaque mètre carré doit être mis en valeur.

8. Créer une atmosphère invitante 
Les touches de finition sont essentielles pour créer une ambiance chaleureuse, soignée et invitante. Des plantes bien disposées apportent une touche de fraîcheur et de vie à chaque pièce, qu’il s’agisse d’un bouquet sur la table à manger ou de petites succulentes dans la salle de bain. Mais ce n’est pas tout : des coussins harmonisés avec les couleurs de la pièce, des rideaux légers qui laissent entrer la lumière, ou encore un tapis qui délimite un espace ajoutent également du cachet.

Quelles sont les pièces à privilégier en home staging?
Idéalement, on commence par désencombrer toutes les pièces pour créer un espace aéré et accueillant. Toutefois, si le budget est limité et que des rénovations, comme la peinture ou l’achat de meubles et accessoires, sont nécessaires, il est important de se concentrer sur les pièces principales de la maison : le salon, la cuisine, la salle de bain, la chambre principale et l’entrée, cette dernière étant cruciale puisqu’elle donne la première impression aux acheteurs. En mettant l’accent sur ces espaces, vous maximisez l’impact de votre home staging sans dépasser votre budget.

Devrais-je engager un professionnel de la valorisation immobilière?
Le home staging peut être réalisé de différentes manières. Le vendeur peut décider de le faire lui-même, engager un professionnel ou encore faire appel à son courtier, qui a une tonne de références de professionnels à sa disposition. Grâce à son expertise, votre courtier saura vous guider dans le processus, vous assurant de faire les bons choix tout en évitant des dépenses inutiles.

Combien cela coûte-t-il?
Le coût du home staging peut varier considérablement en fonction de plusieurs facteurs, tels que la taille de la propriété, le niveau de personnalisation et le type de services choisis. En moyenne, on compte 1 % de la valeur d’une propriété, pour ce qui est du coût de la valorisation elle-même, mais cela n’inclut pas les honoraires du professionnel.

  • Consultation initiale : Une première consultation peut coûter entre 150 $ et 500 $.
  • Home staging partiel : Pour un ajustement léger (peinture, accessoires décoratifs, repositionnement des meubles), les prix varient de 500 $ à 1 500 $.
  • Home staging complet : Pour un service complet, incluant la location de meubles et la décoration professionnelle, cela peut atteindre 2 000 $ à plus de 5 000$, selon la taille de la maison. De plus, si vous louez les meubles, vous devez penser aux coûts récurrents des meubles.

* Les coût affichés sont à titre indicatif seulement et peuvent varier selon la complexité du travail à réaliser.

Comment économiser en home staging?
Il est tout à fait possible d’économiser en adoptant une approche stratégique et réfléchie. Voici quelques astuces pour maximiser l’impact tout en maîtrisant les coûts :

  1. Peindre soi-même : Si la peinture est nécessaire, optez pour des couleurs neutres qui plaisent à la majorité des acheteurs. Vous pouvez réaliser cette tâche vous-même pour économiser sur les coûts de main-d’œuvre.
  2. Opter pour des accessoires abordables : Plutôt que d’investir dans des meubles et accessoires coûteux, achetez des accessoires abordables comme des coussins, des tapis ou des plantes qui apportent de la couleur et du confort sans vous ruiner et que vous pourrez réutiliser dans votre future maison.
  3. Engager un professionnel pour une consultation uniquement : Si votre budget ne permet pas un home staging complet, une simple consultation d’un expert peut vous fournir des conseils précieux pour améliorer l’espace sans trop de dépenses.

Le home staging, la clé pour une vente efficace
La valorisation immobilière est un investissement judicieux pour maximiser l’attrait de votre propriété sur le marché immobilier. Que ce soit pour un simple rafraîchissement ou une transformation complète, les ajustements réalisés peuvent avoir un impact direct sur le prix de vente et la rapidité de la transaction. Faire appel à un courtier immobilier ou à un professionnel du home staging peut vous aider à cibler les bonnes améliorations tout en respectant votre budget. En préparant soigneusement votre maison, vous augmentez vos chances de séduire les acheteurs et d’obtenir les meilleurs résultats possibles!

Foire aux questions
1. Est-ce que la valorisation ou home staging virtuel est la même chose que le home staging?

Non, le home staging virtuel consiste à utiliser des outils technologiques numériques pour transformer virtuellement l’ameublement, la décoration, l’éclairage, etc.

2. Qui paie pour le home staging?

Normalement, c’est le vendeur qui en assume les frais.

3. Le home staging est-il vraiment efficace pour vendre une maison plus rapidement?

Selon une étude réalisée par la Real Estate Staging Association, les maisons qui ont eu une valorisation immobilière se vendent en moyenne 73 % plus rapidement que celles qui ne sont pas mises en valeur.

Source: centris.ca