Puits artésiens et fosses septiques : ce qu’il faut savoir

Source: lapresse.ca
Vous envisagez d’acquérir une propriété qui est dotée d’un puits artésien et d’une fosse septique, mais vous montrez une certaine réticence parce que vous entrez en terre inconnue… Voici ce que vous devez savoir et les vérifications à effectuer pour vous assurer de faire un bon achat.

Si vous recherchez une résidence de campagne, vous avez probablement constaté que dans la majorité des cas, ce type de propriété ne bénéficie pas des services d’eau et d’égouts de la municipalité.

« On ne peut pas dire que ce soit un frein à la vente ou à l’achat à partir du moment où il n’y a pas d’autre option, ce qui est souvent le cas en région. Comme les gens sont éloignés les uns des autres, ça coûterait beaucoup trop cher de réaliser des travaux d’infrastructure », remarque Marc Lacasse, courtier immobilier et président du C.A. de l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ).

Cela dit, il faut vous assurer que les équipements fonctionnent bien, qu’ils sont en bon état et qu’ils sont situés à des distances réglementaires avant d’acheter la propriété en question.

Le puits artésien : pour une eau potable de qualité
Sans entrer dans des détails techniques, le puits artésien permet d’obtenir une source d’eau potable puisée profondément dans le sol. Il faut qu’il réponde à deux données fondamentales : offrir une eau potable de bonne qualité, puis offrir une quantité et une pression d’eau suffisantes pour combler les besoins de tous les occupants que la maison peut accueillir.

Pour vous en assurer, vous devrez procéder à un test d’eau et à une inspection du puits par un inspecteur en bâtiment qualifié.

Il est important d’avoir recours à une entreprise ou un inspecteur titulaire de la certification OCaRE pour faire le test d’eau. Le tout sert à vérifier que l’eau n’est pas contaminée.

Vous pouvez aussi effectuer l’échantillonnage sans passer par un professionnel et le déposer ensuite dans un laboratoire qui doit être accrédité par le ministère de l’Environnement en analyse bactériologique, mais renseignez-vous au préalable sur le protocole à suivre. Attention : comme les courtiers immobiliers sont partie prenante, ils ne doivent en aucun cas effectuer de prélèvement ni le faire analyser à votre place.

Même si l’eau est inodore, incolore et bonne au goût, elle peut contenir des éléments ayant des effets indésirables sur la santé. Le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) recommande donc de faire des tests plusieurs fois par année ; ce test est également exigé par l’institution financière avant une transaction immobilière.

En tant que propriétaire, conservez les analyses physico-chimiques de l’eau afin de pouvoir fournir un historique à l’acquéreur lorsque vous déciderez de vendre.

Outre la qualité de l’eau, la quantité, le débit ainsi que la capacité de pompage et l’état des équipements méritent toute votre attention. Il est donc primordial de faire appel à un inspecteur en bâtiment avant de vous engager à acheter afin qu’il procède à des vérifications précises. Le résultat de cette inspection vous assurera (ou non) un certain confort et vous permettra de savoir si vous risquez de manquer d’eau ou de pression.

Et maintenant, la fosse septique
Une fosse septique sert à recevoir les eaux usées et les déchets organiques par l’intermédiaire d’une tuyauterie reliée à votre maison. Une fois les déchets décomposés, les eaux usées sont généralement dirigées vers un champ d’épuration pour un traitement supplémentaire, puis dans un sol récepteur.

Il existe plusieurs systèmes de fosses septiques. Cela dit, quel qu’il soit, il est impératif de le faire vérifier par un inspecteur en bâtiment qualifié et qui a l’habitude de ce genre d’expertise avant d’acheter, comme pour le puits artésien.

Ce qu’il faut savoir, notamment, c’est que le nombre de chambres à coucher et d’occupants détermine le volume minimal du réservoir de la fosse septique.

Il est essentiel de s’y conformer pour éviter de fâcheux désagréments. Marc Lacasse donne l’exemple d’un chalet comprenant trois chambres à coucher et un sous-sol non fini.

« Si le propriétaire décide d’ajouter deux chambres au sous-sol sans demander de permis, on a cinq chambres lors de la revente du chalet et les installations septiques ne sont plus conformes. » Une raison supplémentaire de procéder à une inspection !

Afin d’éviter des problèmes, chaque propriétaire a l’obligation de faire vidanger sa fosse septique généralement tous les deux ans. Selon les régions, c’est le propriétaire ou la Ville qui se charge de la vidange.

Dans la mesure où les équipements sont conformes aux réglementations et que vous effectuez l’entretien régulier requis pour les maintenir en bon état, il n’y a pas lieu de vous inquiéter. Et si l’inspection révèle que des changements majeurs sont à faire, vous aurez certainement matière à négocier le prix avec le vendeur.

Source: lapresse.ca

Évaluation municipale ou valeur marchande?

Source: centris.ca

Au cours de la dernière année, plusieurs propriétaires ont vu la valeur de leur habitation bondir de manière impressionnante. Combinée au phénomène de surchauffe immobilière, cette situation a fait en sorte que de nombreuses propriétés se sont vendues à un prix élevé, et ce, très rapidement. Cela dit, pour connaître la valeur réelle d’un bien immobilier, est-il préférable de se fier à la valeur marchande ou à l’évaluation municipale? Poursuivez votre lecture pour découvrir les différences entre ces deux indicateurs et savoir si le prix affiché est juste.

1. L’évaluation municipale

L’évaluation municipale représente la somme de l’estimation du terrain et de l’immeuble. Elle est effectuée par la ville ou la municipalité où se situe la propriété et a pour but de fixer le montant des taxes foncières que chaque propriétaire devra payer au cours de l’année. Elle est valide à partir du 1er juillet, 18 mois avant l’entrée en vigueur du prochain rôle d’évaluation et est réalisée tous les 3 ans[1]. Cette information se trouve habituellement sur la fiche de chaque propriété à vendre. Si ce n’est pas le cas, contactez le courtier immobilier responsable de l’inscription pour obtenir l’heure juste.

Règle générale, l’évaluation municipale est réalisée par des évaluateurs agréés mandatés par la ville qui calculent la valeur en bloc d’habitations comparables. Autrement dit, le prix de chaque propriété est évalué en fonction des autres biens immobiliers qui se situent à proximité et non de manière individuelle. Même si elle est effectuée par des professionnels, cette estimation demeure approximative et ne permet pas de déterminer précisément la véritable valeur de chacun des immeubles. De plus, comme le rôle d’évaluation est en vigueur pour une période fixe de trois ans, il n’est pas totalement représentatif de l’évolution du marché.Vous aimeriez faire quelques recherches par vous-mêmes?

Consultez le Registre foncier du Québec en ligne pour avoir accès au rôle d’évaluation d’autres propriétés situées à proximité de la vôtre ou de celle que vous convoitez.

2. La valeur marchande

La valeur marchande d’une propriété, quant à elle, suit l’évolution du marché immobilier. Elle est généralement réalisée par un évaluateur agréé qui tiendra compte d’un ensemble d’éléments, tels que[2] :

  • Le type de propriété
  • L’année de construction
  • Les caractéristiques intérieures et extérieures
  • La superficie du terrain
  • La localisation

De plus, la propriété sera comparée à d’autres biens immobiliers similaires qui ont récemment été vendus. Ainsi, contrairement à l’évaluation municipale, la valeur marchande n’est pas fixée pour une période donnée et fluctue en fonction de l’offre et de la demande, ce qui la rend beaucoup plus précise[3].

Dans ce contexte, les rénovations ou les améliorations apportées à une propriété pourraient affecter favorablement son prix. Et l’inverse est aussi vrai : la valeur marchande d’une propriété nécessitant quelques rénovations pourrait être influencée à la baisse – ce qui n’est pas nécessairement considéré dans l’évaluation municipale.

3. Comment bien fixer le prix de vente d’une propriété?

Sachant ce qui précède, quelle est la meilleure manière de déterminer le juste prix d’une propriété? Vous l’aurez sans doute deviné : la valeur marchande demeure un indicateur plus fiable. Comme celle-ci tient compte d’un plus grand nombre de facteurs et de l’évolution du marché, elle s’avère plus représentative du prix réel d’une propriété.

Pour vendre ou acheter aux meilleures conditions possibles, pensez à faire équipe avec un courtier immobilier. Grâce à ses connaissances pointues du marché et à un vaste réseau d’experts, celui-ci vous aidera à fixer le juste prix de votre propriété ou à négocier l’achat de votre future maison en toute connaissance de cause.

[1]https://www.lapresse.ca/maison/immobilier/201603/31/01-4966194-que-vaut-levaluation-municipale.php
[2]https://www.lapresse.ca/maison/immobilier/201603/31/01-4966194-que-vaut-levaluation-municipale.php
[3]https://xpertsource.com/fr/blogue/valeur-marchande-evaluation-municipale?category=11

Source: centris.ca

Faut-il opter pour un taux fixe à court terme pour son hypothèque?

Source: journaldemontreal.com

Le but des nombreuses augmentations du taux directeur de la Banque du Canada est de faire baisser l’inflation.

• À lire aussi: Quelle mise de fonds verser lors de l’achat d’une propriété?

La majorité des emprunteurs se tournent habituellement vers les termes de 5 ans, c’est actuellement moins tentant dans les circonstances : personne ne veut payer un taux élevé pour 5 ans… 

Que faire ? J’en ai parlé avec M. Charles-Antoine Boudreau, courtier hypothécaire chez Planiprêt.

Parmi les éléments qui ont une incidence sur les taux d’intérêt, il y a le coût des fonds que la banque emprunte sur les marchés pour ensuite vous proposer votre prêt. Actuellement, ils sont en baisse, ce qui favorise de meilleurs taux d’intérêt fixes. 

«On peut se réjouir de cette nouvelle», ajoute M. Boudreau. 

En période d’instabilité économique, il propose de réfléchir aux trois options suivantes pour faire un choix éclairé:

1 – UN TAUX FIXE À COURT TERME (2-3 ANS) POURTRAVERSER LES INCERTITUDES  
Bien entendu, nous souhaitons tous que l’inflation soit maîtrisée afin que les taux d’intérêt baissent à nouveau. Plusieurs ont bon espoir que ce sera le cas avant 5 ans et ne souhaitent donc pas renouveler leur prêt pour une si longue période avec les taux actuels. Un taux fixe à court terme offre donc la possibilité d’avoir l’esprit tranquille sur un paiement, sans variation, sur une plus courte période.

2 – UN TAUX FIXE DE 5 ANS POUR AVOIR L’ESPRIT TRANQUILLE, NE SACHANT PAS COMMENT L’INFLATION SE COMPORTERA 
Si vous souhaitez tout de même aller de l’avant avec ce terme avec taux fixe, M. Boudreau rappelle ceci: «Pensez à privilégier un prêteur avec de faibles pénalités en cas de rupture de contrat avant l’échéance du terme.» 

En effet, les pénalités peuvent parfois être si salées ou le terme si avancé qu’il ne vaut plus la peine de s’en prévaloir. Toutefois, ces pénalités sont différentes selon l’institution financière. 

3 – UN TAUX VARIABLE  
«Il peut aussi être intéressant advenant un ralentissement rapide de l’économie», rappelle M. Boudreau. 

En effet, le taux variable suit à la hausse ou à la baisse le taux directeur : lorsque celui-ci monte, votre taux variable monte et lorsque le taux directeur baisse, votre taux variable baisse. Si l’inflation est maîtrisée plus rapidement, le taux directeur pourrait baisser ses taux d’intérêt rapidement, ce qui pourrait signifier des économies plus importantes qu’avec un taux fixe de 5 ans, ou même un taux fixe à court terme de 3 ans. Qui veut manquer le bateau? Le taux variable offre la possibilité d’en profiter sans délai.

Source: journaldemontreal.com