Financement d’une propriété: quelles sont les options?

BLOGUE INVITÉ. L’achat d’une propriété demeurera sûrement toujours un des investissements les plus importants d’une personne. Comme tout investissement, on se doit d’y injecter du capital. Quelles sont les options? Où puiser ce capital afin d’investir dans ma première propriété?

La question se pose encore plus dans une situation comme celle que nous vivons actuellement. Le prix des propriétés a augmenté considérablement, imposant une mise de fonds plus élevée.

Dans la majorité des cas, l’achat d’une propriété subséquente vous permettra d’injecter le profit net de vente de la résidence précédente comme mise de fonds. Toutefois, dans certains cas, il vous faudra solliciter d’autres sources de mise de fonds si vous souhaitez garder votre propriété actuelle afin de la louer ou de l’utiliser comme résidence secondaire.

Voici les sources possibles de mise de fonds au Canada.

Épargne 

L’épargne demeure toujours la source privilégiée des prêteurs hypothécaires et des grandes banques canadiennes. Elle démontre entre autres de bonnes habitudes en ce qui concerne la gestion financière personnelle, ce qui rassure un créancier quant au remboursement du prêt. On parle ici de compte bancaire, CELI, REER ainsi que les investissements encaissables ou à terme. Notez qu’afin de confirmer l’admissibilité des fonds, vous allez devoir démontrer l’activité bancaire des 90 jours derniers, afin de confirmer que les fonds soi-disant « épargnés » sont en votre possession depuis un certain temps.

Régime d’accession à la propriété 

Communément appelé le RAP, ce programme gouvernemental vous permet de décaisser jusqu’à 35 000 $ par emprunteur pour l’achat de votre première propriété sans imposition d’impôts, à condition de le rembourser à l’intérieur des 15 années subséquentes.

Depuis le 19 mars 2019, les règles ont changé en ce qui concerne le régime d’accès à la propriété. Voici les détails complets.

L’incitatif à l’achat d’une première propriété (IAPP) 

Ce programme a fait couler beaucoup d’encre quant à ses réels bénéfices. Annoncée en mars 2019, l’incitatif permet d’obtenir de 5% à 10% additionnel à votre 5% personnel afin de réduire le prêt, donc les paiements. Cela permet ainsi une facilité accrue quant à la qualification hypothécaire des premiers acheteurs. L’idée est géniale jusqu’à ce que l’on s’interroge le remboursement de l’incitatif en question.

Il s’agit d’un prêt participatif devant être remboursé dans 25 ans maximum ou à la vente de la propriété. Le gouvernement participe donc à l’appréciation ou à la dépréciation de la valeur de la propriété. Autrement dit, participer au programme en 2021 à 5% impliquant une propriété de 400 000$ (donc 20 000 $) nécessitera un remboursement de 35 000 $ si celui-ci se fait au moment où la propriété vaut 700 000 $.

Il est impératif de consulter un expert en financement hypothécaire, ou votre notaire pour bien comprendre toutes les implications du programme.

Don monétaire 

Il arrive souvent qu’une opportunité se présente plus rapidement que prévu et nos épargnes ne sont pas tout à fait prêtes pour votre projet d’achat. Avec l’augmentation récente des prix de vente, il est possible aussi que votre objectif d’achat doive être repoussé, car votre mise de fonds accumulée n’est plus suffisante pour atteindre le 5% minimal requis.

Peu importe la circonstance, le financement hypothécaire permet à un membre de la famille proche d’injecter un montant d’argent comme mise de fonds afin de vous aider. Dans la majorité des cas, le lien de parenté se limite à père, mère, frère ou sœur, mais dans certaines situations, le lien peut s’étirer jusqu’aux grands-parents.

Ce don doit être déclaré comme étant non-remboursable afin d’être admissible par le créancier. Sinon, cette avance de fonds sera perçue comme un prêt ce qui pourrait limiter votre capacité d’emprunt.

Don d’équité 

Au même titre que le don monétaire, le don d’équité implique qu’un membre de la famille proche vous fasse un « cadeau », cette fois-ci, sous forme d’équité. Pour se faire, la transaction doit bien sûr impliquer la propriété propre du donateur.

Utilisons un exemple concret. Audrey achète la maison de son père évaluée à 475 000 $. Afin de l’aider dans son premier achat, le père d’Audrey lui vend 425 000 $. Sur l’offre d’achat conclue entre les deux partis, ils déclarent la vente à 475 000 $, un don d’équité de 50 000 $ et un solde de vente net due au vendeur de 425 000 $. Audrey profitera donc de l’équité donnée par son père comme mise de fonds pour son achat.

Prêt ou refinancement hypothécaire  

Si vous possédez déjà une propriété, qu’elle soit locative ou secondaire, vous pourriez piger dans l’équité de celle-ci via un refinancement afin de libérer le capital et ainsi l’injecter dans l’achat d’un autre immeuble.

Que ce soit via un refinancement hypothécaire, un prêt personnel ou toute forme de crédit, il est important de comprendre que cette nouvelle créance devra faire partie de votre bilan lors de l’achat. Votre ratio d’endettement devrait considérer ce nouveau prêt et pourrait, dans certains cas, avoir un impact sur la prime d’assurance imposée par les assureurs hypothécaires canadiens lorsqu’on injecte moins de 20% de mise de fonds.

Plusieurs options sont disponibles, mais elles sont propres à chacun. Vérifiez avec votre expert en financement hypothécaire afin de bien faire analyser votre situation et de voir quelles options s’offrent à vous quant aux sources possibles de mise de fonds, mais aussi les avantages et les inconvénients d’augmenter ou de réduire votre mise de fonds.

 

Note: Ceci représente mon opinion et mon expérience personnelle, et non celle de nesto inc. Je ne suis ni courtier hypothécaire ni courtier immobilier.

 

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Tout savoir sur les frais de condos

Source: centris.ca

Vous venez de visiter le condo de vos rêves et souhaitez aller plus loin dans votre démarche d’achat. Le courtier immobilier avec lequel vous faites équipe vous présente tous les documents reliés à la copropriété et vous voilà face à plusieurs interrogations.

Les frais de copropriété semblent peu élevés et cela fait bien votre affaire! Toutefois, votre courtier vous indique de demeurer vigilant et vous explique quels sont les enjeux face à des frais peu élevés.

Quels sont les frais de condo à prévoir?

Ce qu’on appelle communément les « frais de condo » sont les coûts nécessaires pour l’administration, l’entretien des parties communes d’un immeuble en copropriété et qui sont payables par les copropriétaires au syndicat.

Les frais communs ont également été inclus afin d’avoir une vue plus globale des frais mensuels engendrés lors de l’achat d’une copropriété (par ex. : déneigement, entretien du terrain, etc.). Il est important de prendre connaissance des frais de condo dans votre budget mensuel qui s’ajoutera au montant de l’hypothèque, des assurances et autres.

Soyez vigilant avec des frais de condo peu élevés

Lorsque les copropriétés affichent des frais peu élevés, cela peut être mauvais signe.

Cela peut notamment cacher une déficience du fonds de prévoyance, un manque d’entretien et une inexécution de travaux majeurs. Une négligence de la sorte augmente le risque de sinistres plus importants, ce qui peut à terme coûter très cher!

[Bon à savoir : si des travaux majeurs sont à prévoir, mais qu’il n’y a pas assez d’argent dans le fonds de prévoyance, le syndicat de copropriétaires peut facturer une cotisation extraordinaire.]

Qu’est-ce que le fonds de prévoyance?

Le fonds de prévoyance représente une somme d’argent que la copropriété se constitue par le biais de versements de montants d’argent afin d’anticiper le financement de certains travaux des parties communes.

La loi impose que le fonds de prévoyance soit alimenté par un apport financier des copropriétaires, qui ne peut être inférieur à 5 % de leur contribution aux charges communes.

Enfin, la Loi impose à tout syndicat de copropriétaires de constituer un fonds de prévoyance, en fonction du coût estimatif des réparations majeures et du coût de remplacement des parties communes. Les sommes accumulées appartiennent au syndicat et ne donnent lieu à aucun remboursement par le syndicat au copropriétaire, à l’occasion de la vente de sa partie privative.

source : fr.condolegal.com

Michel Girard MICHEL GIRARD Le nouveau CELIAPP: une bonne idée

Source: journaldemontreal.com

 

Le meilleur placement à vie de la plupart des gens qui, bien sûr, en ont les moyens financiers, c’est l’achat d’une propriété à titre de résidence principale.

Voilà pourquoi je suis nettement en faveur du nouveau CELIAPP (Compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première propriété) qui entrera en vigueur dès janvier prochain, en 2023. Et qui, cinq ans plus tard, pourrait permettre à un futur acheteur québécois d’accumuler plus de 40 000 $ de capital, tout en bénéficiant d’une économie d’impôts de 14 000 à 15 000 $ s’il gagne entre 50 000 $ et 100 000 $ par année.

Parenthèse importante : je présume ici que les provinces, dont le Québec, vont emboîter le pas et accorder également une déduction provinciale sur les cotisations au CELIAPP, comme elles le font pour le REER.

Avec le CELIAPP, Justin Trudeau et sa ministre des Finances, Chrystia Freeland, vont ainsi donner un bon coup de pouce fiscal aux Canadiens de 18 ans et plus qui souhaitent acquérir une première maison. Par première propriété, on entend « ne pas avoir vécu dans une propriété » qui nous appartient dans l’année de l’ouverture du CELIAPP et lors des quatre années civiles précédentes.

  • Écoutez l’édito économique de Michel Girard diffusé chaque jour en direct 6 h 50 à QUB radio :

LA MÉCANIQUE

La contribution au CELIAPP est plafonnée à 8000 $ par année, en plus d’être assujettie à des contributions à vie totales de 40 000 $. En contribuant au CELIAPP, les gens bénéficieront d’une déduction d’impôts.

Le capital accumulé dans le CELIAPP pourra être utilisé en franchise d’impôt lors de l’acquisition de la propriété. Le délai d’utilisation des fonds est de 15 ans.

Au prix que coûtent aujourd’hui les maisons, la moindre aide financière ne peut qu’aider les futurs propriétaires à réaliser le rêve d’avoir son chez-soi.

PAS POUR TOUT LE MONDE

Maintenant, le nouveau CELIAPP est fiscalement pertinent pourvu que les futurs détenteurs gagnent un revenu suffisamment élevé pour avoir au bout du compte de l’impôt à payer, tant au fédéral qu’au provincial.

Dans son budget, la ministre Chrystia Freeland cite pour exemple un ménage dont chacun gagne entre 50 000 $ et 100 000 $, et dont le taux d’impôt fédéral est de 20,5 %.

Si chaque membre du couple effectue une cotisation annuelle de 8000 $, cela donnera droit à chacun à une déduction fiscale fédérale de 1640 $. Au Québec, en raison de l’abattement fiscal, le taux d’imposition fédéral est de 17,12 % pour ces tranches de revenu imposable. Ce qui procurerait, dans cet exemple, une déduction fédérale de 1370 $.

Et si Québec emboîte le pas comme on s’y attend, le détenteur du CELIAPP bénéficiera d’une déduction provinciale additionnelle de 20 % par tranche d’investissement dans le CELIAPP. Une cotisation annuelle de 8000 $ rapporterait une déduction provinciale d’environ 1600 $.

Par tranche de 8000 $ de cotisation au CELIAPP, un contribuable québécois économiserait donc au total 2970 $ d’impôts (1370 $ au fédéral, 1600 $ au provincial).

Sur la contribution à vie maximale de 40 000 $ dans le CELIAPP, le rabais d’impôts potentiel serait de l’ordre de 14 850 $ pour un contribuable québécois gagnant un revenu imposable variant de 50 000 $ à 100 000 $.

Je ne pense pas que le CELIAPP va générer une surchauffe immobilière.

 

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Inspection préachat : ce qu’il faut savoir

Source: www.centris.ca

 

L’inspection préachat a toujours été une étape incontournable de l’achat d’une maison. Malheureusement, il est de plus en plus fréquent qu’un acheteur renonce à l’inspection. S’il ne fait pas, la personne suivante n’hésitera pas. Et comme la concurrence pour les propriétés à vendre est forte, ça crée une situation potentiellement dommageable pour l’acheteur.

Voici pourquoi l’inspection préachat est essentielle et ce qu’il faut savoir à son sujet.

À quoi sert l’inspection préachat?

Une inspection menée par un spécialiste du bâtiment permet de constater l’état d’une propriété et de repérer d’éventuels problèmes. Même si elle n’est pas obligatoire pour obtenir un prêt hypothécaire, elle peut être cruciale pour décider si l’on veut aller de l’avant avec une transaction ou non.

Aucune maison n’est parfaite, mais il est important de bien en connaître l’état pour éviter de mauvaises surprises. Si vous savez que le toit est à refaire, par exemple, vous pouvez prévoir cette dépense, renégocier le prix d’achat ou renoncer à devenir propriétaire de cette résidence.

L’inspection préachat permet aussi d’évaluer si la propriété risque de nécessiter des travaux plus importants. Des fissures dans la fondation peuvent constituer un problème simple à régler. Mais leur présence peut aussi laisser entrevoir la nécessité d’importants travaux de fondation.

Tout comme le courtier immobilier vous aide à garder la tête froide, l’inspecteur en bâtiment vous donne l’information sur l’état de la maison dont vous avez besoin pour bien savoir dans quoi vous embarquer.

L’inspection permet-elle de tout découvrir?

Même s’il est un spécialiste, l’inspecteur en bâtiment ne peut pas tout voir. Un vice caché est, par définition, un défaut que l’on ne peut pas voir ; il apparaît souvent bien plus tard. Si vous découvrez un vice caché, une fois propriétaire, la garantie légale pourrait vous aider à corriger la situation ou à obtenir un dédommagement.

De même, en faisant affaire avec un inspecteur membre d’une association reconnue, qui détient une assurance responsabilité, vous aurez un recours si l’inspecteur néglige de remarquer un défaut visible ou commet une erreur.

Que vérifie l’inspecteur?

Une inspection préachat constitue un examen détaillé de tous les aspects du bâtiment : toit, fondation, murs et plafonds, isolation, extérieur, plomberie, chauffage et électricité, etc.

Un inspecteur en bâtiment est formé pour repérer des indices de la présence de problèmes potentiels. Il connaît aussi la règlementation et peut noter certains accrocs potentiels à corriger.

Parce que le type de construction, les sols et l’environnement varient d’un endroit à l’autre, il est recommandé de faire appel à un inspecteur qui connaît le coin où la propriété est située. Il sera à l’affût de problèmes courants dans un secteur donné, par exemple.

Attention, même si vous achetez une maison neuve, il est important de faire inspecter la propriété convoitée.

Que doit-on faire avec le rapport de l’inspection?

Le délai pour effectuer une inspection préachat est habituellement prévu par l’offre d’achat qui prévoit une inspection comme condition de la transaction. L’inspecteur prendra habituellement autour de 48 heures pour vous livrer son rapport.

À quoi sert ce rapport?

Si c’est le premier rapport d’inspection que vous consultez, il risque de vous faire peur ! La plupart des maisons ont de multiples petits défauts à corriger et les voir ainsi illustrer de photos peut être décourageant.

Heureusement, l’inspecteur de bâtiment prend soin d’expliquer la sévérité de chaque problème et l’urgence ou non de le corriger. Vous serez en mesure de faire la différence entre les problèmes graves et mineurs.

Si l’ inspection préachat révèle que des travaux essentiels ou urgents sont requis, vous avez plusieurs options. Vous pouvez négocier le prix de vente à la baisse en tenant compte du coût des travaux. Vous pouvez aussi exiger que certains travaux soient effectués avant la prise de possession. Finalement, vous pouvez choisir de ne pas acheter la propriété, si l’inspection était une condition incluse dans l’offre d’achat.

Et si la transaction va de l’avant, vous aurez en main un guide pour prévoir les travaux d’entretien à effectuer sur votre maison!

 

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