Marché de vendeurs : ce que cela signifie pour les acheteurs

Source: realtor.ca

Le marché immobilier peut sembler imprévisible pour les acheteurs comme pour les vendeurs, mais les experts qui surveillent les tendances restent assez attentifs à ce qui nous attend. En s’appuyant sur des ratios, des données et des courbes statistiques, ils parviennent à déterminer si le Canada se dirige vers un marché immobilier d’acheteurs, de vendeurs ou équilibré.

Par exemple, dans un marché équilibré, le ratio de ventes par rapport aux nouvelles inscriptions est sain, c’est-à-dire que l’offre répond à la demande. Lorsque ce ratio chute (plus de propriétés à vendre, moins d’acheteurs), on parle généralement d’un marché d’acheteurs, ces derniers ayant le plus grand pouvoir de négociation. Les acheteurs et leur courtier ou agent sont alors en mesure de jouer sur le prix et ne se sentent pas contraints de faire des compromis douloureux lorsqu’ils sont à la recherche de leur prochaine propriété.

Or, quand l’inverse se produit (moins de propriétés à vendre, plus d’acheteurs), on peut se retrouver dans un marché favorable aux vendeurs. Dans un marché de vendeurs, une pénurie de propriétés disponibles peut redonner l’avantage aux vendeurs. Qu’est-ce que cela signifie donc pour les personnes qui veulent acheter dans un marché de vendeurs?

Savoir choisir le bon moment
Si l’on se fie aux derniers chiffres de L’Association canadienne de l’immobilier (ACI), le rythme du marché s’est maintenu entre les mois occupés de l’été et la fin de l’année en 2023, mais le portrait pourrait être différent en 2024. En effet, on s’attend à ce que le nombre de propriétés devant changer de mains augmente de 10 % par rapport à l’année dernière. On observera notamment une reprise en Colombie-Britannique et en Ontario, là où les ventes avaient atteint de faibles niveaux. Pour l’instant, l’avenir des marchés immobiliers continuera de dépendre en grande partie de deux statistiques cruciales : l’inflation et les taux d’intérêt.

Pour faire une mise en contexte, d’après le nombre de mois d’inventaire à l’échelle nationale calculé par l’ACI, entre l’été 2020 et le printemps 2022, le marché était nettement favorable aux vendeurs (moins de deux mois d’inventaire disponible au cours de certains mois), les taux d’intérêt ayant plongé assez bas pour ouvrir le crédit hypothécaire à une nouvelle vague d’acheteurs. L’équilibre du marché montre toutefois des signes de fluctuation à l’échelle nationale, puisqu’on calculait désormais plus de quatre mois d’inventaire disponible à l’automne 2023.

(Le nombre de mois d’inventaire correspond au temps qu’il faudrait pour écouler toutes les propriétés à vendre au rythme actuel des ventes dans un marché.)

Pour les acheteurs qui se lancent dans un marché de vendeurs, la concurrence peut certainement se révéler hostile. Dans un marché de vendeurs, ce sont les vendeurs qui dictent le rythme. Les personnes qui doivent acheter dans un court délai ont peut-être alors l’impression de mener un combat laborieux.

« Les acheteurs qui se retrouvent dans un scénario d’offres multiples peuvent décider de déposer des offres plus alléchantes, c’est-à-dire avec très peu de conditions, ou sans conditions, ou encore à un prix nettement supérieur au prix affiché », indique Ryan Biln, économiste à l’ACI.

Cependant, il ajoute que, comme bien des secteurs, le marché est cyclique, notamment à cause de facteurs comme « les taux d’intérêt, les marchés du travail, la croissance démographique, la disponibilité de l’offre, l’attrait d’une région en particulier, etc. » Les tendances ne sont pas les mêmes d’un endroit à l’autre. Le marché peut être favorable aux vendeurs dans une région en même temps qu’il est favorable aux acheteurs dans une autre, et la situation peut basculer aux deux endroits éventuellement.

Votre patience vous récompensera
Bien qu’on pense que les marchés immobiliers sont une aberration particulière, « on y fait essentiellement les mêmes observations que pour n’importe quel produit de consommation », indique Jayson Pohl, agent immobilier ainsi que propriétaire et courtier responsable chez Lincoln Realty Ltd. dans la région de Durham, fort de 17 années d’expérience en immobilier. Il va y avoir des hauts et des bas, des moments où la demande sera forte, et d’autres où elle sera faible. M. Pohl rappelle qu’il est bon de garder cette perspective d’ensemble dans les périodes difficiles.

Il ajoute qu’il suit les tendances et les statistiques et qu’il conseille souvent aux acheteurs comme aux vendeurs de patienter, et de ne pas se laisser emporter par la frénésie du marché.

« Quand je travaille avec des acheteurs dans un marché de vendeurs, j’insiste pour leur imposer des limites, explique-t-il. Je ne veux pas qu’ils soient gagnés par la fièvre des surenchères dans un contexte d’offres multiples sur une propriété. »

Toute l’aide qu’il vous faut en un appel, un texto ou un courriel
Au bout du compte, si un marché de vendeurs complique vos projets d’achat et vous n’avez pas besoin d’acheter dans l’immédiat, laissez passer la vague, et les conditions seront peut-être plus favorables peu de temps après. Les acheteurs avisés peuvent continuer de suivre les tendances et la conjoncture économique pour savoir quand le marché tournera peut-être en leur faveur. En ayant une idée du marché local et de l’inventaire actuel, vous pourrez aussi savoir quelles propriétés sont à votre portée.

Bien entendu, les acheteurs ne sont jamais seuls dans cette aventure. En faisant affaire avec un courtier ou agent immobilier de votre région, vous pouvez compter sur l’aide d’un expert qui surveille les tendances et la conjoncture économique au quotidien, et qui tient compte de vos intérêts. Le bon représentant peut vous conseiller sur le moment idéal selon vos besoins et votre budget, et peut-être même vous proposer des propriétés auxquelles vous n’aviez jamais pensé. Le processus d’achat peut être éprouvant, mais sachez que vous ne faites pas cavalier seul!

Source: realtor.ca

10 conseils pour réaliser des photos qui font vendre

Source: publimaison.ca

Les photos de votre propriété constituent votre meilleur atout pour sortir du lot, susciter l’intérêt et décrocher des rendez-vous. En fait, de belles photos font toute la différence entre une propriété qui se vend facilement et une qui traîne longtemps sur le marché. Ainsi, pour vendre rapidement, il est indispensable d’avoir des photos attrayantes.

De nos jours, il est très facile d’obtenir des photos lumineuses et vendeuses sans débourser un seul sou! Nous vous présentons ici quelques conseils pratiquent pour vous aider provoquer des coups de cœur instantanés.

1. Caméra numérique ou téléphone intelligent?

Que vous utilisiez un appareil numérique ou que vous optiez pour la caméra de votre téléphone intelligent, connaître les options de votre appareil vous permettra d’obtenir de meilleurs résultats. Prenez le temps de vérifier les fonctionnalités disponibles, vous serez surpris de la qualité de photos que vous pouvez réaliser avec un appareil tout simple.

Révisez les paramètres, notamment la résolution d’image, la présence d’un mode HDR, la prise de photos en rafale, le mode grille, le flash et les applications de photographies disponibles pour retoucher vos clichés. Si vous avez accès à un appareil numérique un trépied peut également s’avérer utile.

2. La première photo est la plus importante

La première photo présentée sur vos annonces Web est celle qui compte le plus car c’est la seule que les acheteurs verront dans les résultats de recherche. C’est également cette photo qui incitera les gens à cliquer sur votre annonce pour en consulter le contenu complet. Habituellement, on présente l’extérieur de la propriété en premier et par la suite les pièces intérieures. Dans le cas d’un condo, on privilégie les principaux espaces de vie tels que le salon, la cuisine et la salle à manger.

Les gens s’intéressent davantage aux photos qu’à tout le reste, alors si vous n’avez pas de photos, vous n’intéresserez aucun d’acheteur. Voilà pourquoi, présenter de nombreuses photos qui mettent votre propriété en valeur est d’une importance capitale.

3. Que la lumière soit !

Pour ne pas donner un avant-goût de dépression saisonnière à vos acheteurs potentiels, ouvrez vos rideaux et allumez les lumières avant de prendre vos photos. Bien que les caméras des téléphones soient de plus en plus puissantes, une faible luminosité risque de réduire le niveau de détails visibles. Les gens n’aiment pas les endroits sombres, alors pour être vendeuses, vos photos doivent être claires et lumineuses.

Un truc pour éviter les effets de contrejour : prenez note du meilleur moment de la journée pour photographier chaque pièce en fonction de sa lumière naturelle.

Quant au flash de votre appareil, il peut être utile selon l’angle de vos prises de vue pour éclairer davantage un élément au premier plan qui ne bénéficierait pas de la même luminosité, comme une commode longeant un mur sans fenêtre. Pas de flash ni d’éclairage professionnel ? Pourquoi ne pas faire des tests en plaçant des lampes incandescentes hors champ pour éclairer un coin sombre? Bref, faites des tests et assurez-vous que vos photos sont claires car des photos sombres rebutent les acheteurs.

4. HD…R ?

Le mode HDR, pour « High Dynamic Range », permet de combiner le meilleur de trois clichés séparés ayant des temps d’exposition différents dans une seule et même image. La majorité des photographes professionnels et des courtiers utilisent cette fonction pour obtenir des photos plus détaillées aux textures d’apparence plus riche. Puisque la plupart des téléphones intelligents offrent cette option, vous pouvez, vous aussi, profiter de cette technologie pour obtenir des photos plus attrayantes.

5. Présentez une vue d’ensemble de la pièce

L’acheteur veut avoir une idée de la grandeur des espaces de votre propriété, pas de vos meubles ! Trop souvent, les gens ont tendance à ne photographier que le bain dans la salle de bain ou encore que le lit dans la chambre à coucher. Ce que vous vendez, c’est votre maison… pas vos meubles! Prenez vos photos en vous plaçant à un endroit qui vous permettra de présenter le mieux possible l’ensemble de chaque pièce.

6. Mettez-y de l’ordre

Tout comme l’acheteur n’a probablement aucun intérêt pour vos meubles, vos effets personnels ne devraient pas non plus figurer sur vos photos. Si un bibelot, un bouquet de fleurs colorées ou un coussin tendance peuvent faire toute la différence entre une photo terne ou vivante, des objets trop personnels ou des espaces trop chargés déplaisent, car ils ne permettent pas aux acheteurs de s’imaginer chez eux dans l’espace présenté.

Rangez le plus de choses possible pour épurer vos photos. Mettez également de l’ordre dans l’affichage des photos que vous aurez choisies afin de créer une visite virtuelle.

7. Évitez les prises de vues inclinées

Utilisez la grille de prévisualisation (avec iPhone : paramètres / photos & camera / grille) afin de vous assurer que vos lignes verticales sont véritablement verticales et tenez votre appareil à la hauteur de votre poitrine plutôt qu’au niveau des yeux. Dans un monde idéal, utilisez un trépied. Vous pouvez également vous asseoir et pointer l’objectif légèrement sous le niveau du regard.

8. Tout est une question d’angles et de perspective

Que ce soit pour donner un aperçu de la disposition des pièces ou de leur profondeur, trouver le bon angle donnera une meilleure idée des volumes et des espaces de vie.

Au-delà de l’angle de vos prises de vue, l’objectif avec lequel vous travaillez peut également affecter le résultat, en bien comme en mal. Par exemple, les objectifs grand angles sont idéaux pour capturer l’entièreté d’une pièce, mais peuvent causer beaucoup de distorsion, qu’il faudra alors retravailler avec un logiciel de traitement d’images.

9. Mieux vaut trop que pas assez

De nos jours, stocker une grande quantité d’images ne pose plus problème, donc n’hésitez pas à prendre plusieurs fois la même photo, à différentes heures, avec différents paramètres et sous différents angles. Mieux vaut avoir trop de choix que de devoir faire avec des clichés « passables », faute de mieux.

Faites une présélection de vos photos favorites après avoir photographié l’ensemble de votre propriété et jouez avec plusieurs combinaisons pour donner la meilleure impression de visite virtuelle lorsque vous les visualisez les unes après les autres.

10. Balancez et recadrez

Si vous avez un ordinateur ou un téléphone intelligent, peu importe le système d’exploitation, vous avez forcément accès à un logiciel de traitement d’images.

Une fois votre sélection faites, balancez les couleurs, l’exposition et les contrastes pour donner une unité à vos photos.

Source: publimaison.ca

Inspection préachat : ce qu’il faut savoir

Source: centris.ca

L’inspection préachat a toujours été une étape incontournable de l’achat d’une maison. Malheureusement, il est de plus en plus fréquent qu’un acheteur renonce à l’inspection, pour mieux positionner son offre dans un marché de fortes concurrences. Cependant, cette pratique comporte des risques importants pour l’acheteur. Voici pourquoi l’inspection préachat est essentielle et ce qu’il faut savoir à son sujet.

Pourquoi faire une inspection de maison ou de condo?

Une inspection de bâtiment menée par un spécialiste permet de constater l’état d’une propriété et de repérer d’éventuels problèmes qui pourraient diminuer l’usage ou la valeur de la propriété.

Elle aide à déterminer la charge financière supplémentaire à prévoir suivant l’acquisition, à possiblement ajuster le prix d’achat proposé ou à décider de se retirer si les conditions trouvées dévaluent le bâtiment de façon significative.

Trucs et conseils
Même si vous achetez une maison neuve, il est important de faire inspecter la propriété convoitée. On assume souvent que les maisons ou condos qui ont été récemment construits n’ont pas de défauts, mais malheureusement, les vices de construction font partie de la réalité. La majorité des entrepreneurs offrent une garantie couvrant les vices de construction, mais pour qu’elle soit applicable, la plupart des associations de constructeurs d’habitation exigent qu’une inspection soit réalisée. Pour les copropriétés, il est recommandé de ne pas seulement faire inspecter la partie privative, mais bien l’entièreté du bâtiment.

L’inspection de maison est-elle obligatoire?

L’inspection d’une propriété avant un achat n’est pas obligatoire, mais elle est fortement recommandée. Si vous ne réalisez pas d’inspection et que vous constatez des problèmes quelques mois après l’achat de la maison, vous n’avez aucun recours si ce problème aurait été repérable par un professionnel.

D’ailleurs, si vous faites affaire avec un courtier immobilier, celui-ci a l’obligation de vous recommander de réaliser une inspection du bâtiment complète par un professionnel reconnu, selon la Loi sur le courtage immobilier.

Quand faire l’inspection d’une maison?

Il y a plusieurs étapes reliées au processus d’achat de maison : la recherche de propriété, la visite de maisons, la préapprobation, etc. L’inspection de maison est réalisée à la suite du dépôt de l’offre d’achat conditionnelle, lorsque celle-ci a été acceptée par les vendeurs. La clause pour l’inspection indique aussi un délai pour l’inspection, établie par l’acheteur, normalement de 7 à 10 jours.

Trucs et conseils
Assurez-vous que votre promesse d’achat est conditionnelle à l’inspection du bâtiment. Votre courtier pourra vous aider à déterminer le délai raisonnable qui s’applique à votre situation.
À noter que de février à mai, le délai de 7 à 10 jours est trop court pour trouver un inspecteur d’expérience. Un délai de 10 à 14 jours est requis durant cette période.
Comment trouver un inspecteur en bâtiment de confiance?

Un inspecteur en bâtiment qui travaille de façon professionnelle est normalement rattaché à une association reconnue, comme l’Association des inspecteurs en bâtiment du Québec (AIBQ), la plus grande entité du genre au Québec.

De façon à bien protéger le public, l’AIBQ s’assure que l’inspecteur répond aux exigences suivantes :

  • Il détient une attestation d’étude collégiale (AEC) en inspection de bâtiments.
  • Il détient une assurance erreur et omission de même qu’une assurance en responsabilité civile.
  • Il utilise une convention de service et une norme de pratique reconnue.
  • Il remet un rapport écrit qui répond à la norme de pratique utilisée.
  • Il réalise au moins 10 heures de formation continue annuellement.

Pour trouver un inspecteur, il est possible de se référer au répertoire des inspecteurs de l’AIBQ.

Trucs et conseils
Parce que le type de construction, les sols et l’environnement varient d’un endroit à l’autre, il est recommandé de faire appel à un inspecteur qui connaît le coin où la propriété est située. Il sera à l’affût de problèmes courants dans un secteur donné, par exemple.

Comment se déroule une inspection de maison?

La journée de l’inspection, les clients sont invités, à moins d’une contrainte importante, à accompagner l’inspecteur tout au long de la visite.

Ainsi, ce dernier pourra expliquer, au fur et à mesure, l’ensemble des éléments qui font partie de son investigation, et ses clients pourront poser toutes les questions afin de ne laisser aucune interrogation en suspens.

Selon la superficie et l’état du bâtiment, de même que la complexité des accès, la durée de l’inspection pourra varier. Une maison unifamiliale de plain-pied dans une bonne condition verra son inspection durer environ 2 h 30.

Quels éléments sont vérifiés pendant l’inspection préachat?

Une inspection préachat constitue un examen détaillé de tous les aspects du bâtiment. L’inspecteur en bâtiment prend soin d’expliquer la sévérité de chaque problème et l’urgence ou non de le corriger. Le rapport d’inspection vous permettra de faire la différence entre les problèmes graves et mineurs. Il donne aussi des recommandations sur la sécurité des installations. Au besoin, l’inspecteur pourrait recommander une investigation plus approfondie par un expert dans le domaine lié.

L’extérieur du bâtiment

Tout d’abord, l’inspecteur débutera par l’extérieur du bâtiment. La toiture, le revêtement, les portes et fenêtres, les balcons, les escaliers, la fondation, les trottoirs, l’entrée de stationnement, les enjeux de sécurité et plus encore feront l’objet de sa vérification.

Ensuite, s’il y a un garage attaché à la résidence, il vérifiera, entre autres, l’état et le bon fonctionnement de la porte, le drain de plancher, les murs, plafonds, porte de séparation avec l’aire habitable, chauffage, enjeu de sécurité, etc.

L’intérieur du bâtiment

Rendu à l’intérieur, il se dirigera au sous-sol, puis aux étages. Une observation attentive sera réalisée aux composantes visibles : structure, portes et fenêtres, murs, plafonds, planchers, escaliers, fondation, plomberie, électricité, ventilation, chauffage, comptoirs, armoires, enjeu de sécurité, etc.

Finalement, la visite à l’intérieur du vide sous toit permettra de constater l’état de la structure, du pare-vapeur, de l’isolant, de la ventilation, etc.

À travers une très longue liste d’éléments observés, l’inspecteur portera aussi attention aux indices de problèmes liés à l’eau, l’humidité et les insectes et animaux indésirables.

Trucs et conseils
Il se peut que l’inspecteur soit dans l’incapacité de vérifier certains éléments de la propriété, dû à différents facteurs, par exemple en raison de la neige, d’une pièce barrée, de l’absence d’un accès à l’entretoit, etc.

Comprendre le rapport d’inspection : son contenu et son utilité

Un rapport d’inspection comprend une description des éléments examinés ainsi qu’une évaluation de leur état au moment de l’inspection, illustrée par des photos. Il contient également des recommandations sur les travaux à entreprendre si nécessaire. L’inspecteur vous fournira ce rapport normalement dans les 48 heures suivant la visite.

Les informations inscrites sur le rapport d’inspection 

Un bon rapport d’inspection, qui répond aux normes de l’AIBQ, devra indiquer les informations suivantes :

  • Le nom du requérant
  • L’objet pour lequel l’inspection est effectuée (préachat, prévente, constat d’état de l’immeuble)
  • Les conditions climatiques lors de l’inspection
  • La date et l’heure de l’inspection
  • Les noms des personnes présentes
  • Une brève description du bâtiment inspecté
  • Des photos pour appuyer les constats de l’inspecteur
  • Le nom de l’inspecteur
  • La place d’affaires (l’adresse physique complète de la compagnie)
  • Le nom de la personne morale ou physique (le nom légal de l’entreprise)
  • La signature de l’inspecteur
  • Une mention que l’inspecteur n’est pas en conflit d’intérêts
  • Une mention que la déclaration du vendeur a été remplie et a été consultée (sinon la raison est fournie)

Les éléments traités par le rapport d’inspection 

Le rapport d’inspection comportera une évaluation en détails des composantes, appuyée de photos lorsque nécessaire :

  • Structure
  • Extérieur
  • Toiture
  • Plomberie
  • Électricité
  • Chauffage
  • Climatisation
  • Intérieur
  • Isolation
  • Ventilation
  • Sécurité des personnes

Quoi faire avec le rapport d’inspection?

Si l’inspection préachat révèle que des travaux essentiels ou urgents sont requis, vous avez plusieurs options :

  • Négocier le prix de vente à la baisse en tenant compte du coût des travaux : votre courtier immobilier pourra vous conseiller sur la meilleure stratégie de négociation à adopter.
  • Demander que certains travaux soient effectués par le vendeur, avant la prise de possession.
  • Retirer votre offre d’achat : vous pouvez choisir de ne pas acheter la propriété, si l’inspection était une condition incluse dans l’offre d’achat et que les travaux sont considérés graves, donc qu’ils entravent la pleine utilisation de la propriété ou en diminuent fortement l’utilisation.

Trucs et conseils
Si c’est votre premier rapport d’inspection, il pourrait vous effrayer, car ces documents sont souvent très détaillés, l’inspecteur y notant tous les éléments évalués. De plus, il faut prendre en considération que la plupart des maisons existantes ont de multiples petits défauts à corriger qui entrent dans le cadre d’une usure normale. Le rapport d’inspection peut être un allié pour la planification des travaux ou l’entretien en agissant à titre de guide.

Démystifier les mythes : le rôle de l’inspecteur en bâtiment et ses limitations

L’inspecteur veille aux intérêts de l’acheteur qui l’embauche. Par contre, il y a certains aspects sur lesquels il ne peut pas se prononcer :

  • Le coût des divers travaux de réparations ou de rénovation : Le meilleur moyen d’obtenir une estimation précise des coûts des travaux est de faire appel à un entrepreneur. Celui-ci sera en mesure d’analyser les spécificités de vos besoins, d’évaluer les matériaux nécessaires et de considérer la main-d’œuvre requise pour mener à bien les travaux.
  • La durée de vie des éléments inspectés : Déterminer la durée de vie d’un élément inspecté peut être complexe, surtout s’il a été installé de manière incorrecte. Les inspecteurs se concentrent généralement sur la détection des signes visibles de détérioration, mais ils n’indiqueront pas une estimation précise de la durée de vie, car celle-ci dépend de divers facteurs, tels que l’installation initiale, l’exposition aux conditions environnementales, etc.
  • Confirmer la présence de nuisibles, tels que l’ocre ferreuse, l’amiante, etc. : L’inspecteur peut repérer visuellement la présence de signes spécifiques indiquant la présence d’un problème d’ocre ferreuse ou de matériaux susceptibles de contenir des matières potentiellement dangereuses comme l’amiante, mais il ne réalise pas de test de laboratoire. Une analyse par un professionnel spécialisé sera recommandée.
  • La valeur marchande de la propriété : C’est plutôt au courtier immobilier de présenter des comparables et de faire bénéficier de son expertise pour évaluer la valeur marchande la propriété. L’acheteur peut aussi recourir à un évaluateur agréé.

L’inspection préachat, un investissement qui en vaut la peine

Une inspection préachat est indispensable pour prendre une décision éclairée lors de l’achat d’une propriété. Toutefois, elle ne doit pas minimiser l’importance d’une recherche minutieuse de propriétés correspondant à vos besoins et votre budget. En combinant une inspection approfondie et une recherche attentive, vous maximisez vos chances de trouver la maison idéale en toute sérénité.

Foire aux questions sur l’inspection de maison

Est-ce que la déclaration du vendeur remplace l’inspection de maison?

La déclaration du vendeurne remplace pasl’inspection de maison. Ce formulaire dresse un bilan de l’état de la maison, limité aux connaissances du vendeur, et protège les deux parties. Lorsque le vendeur fait affaire avec un courtier, la déclaration du vendeur est un formulaire exigé par l’OACIQ dans le cadre du contrat de courtage. Le vendeur se doit donc de le remplir et de le signer pour être représenté. L’inspecteur de l’AIBQ exigera lui-aussi une déclaration du vendeur, peu importe que la propriété soit vendue avec un courtier ou par le propriétaire lui-même.

Qui paie pour l’inspection préachat et combien elle coûte?

C’est normalement l’acheteur qui paie pour l’inspection de maison. Dans certains cas, le vendeur peut aussi décider de faire faire une inspection prévente afin de l’aider à déterminer l’ampleur des travaux à réaliser, qu’il peut fournir aux acheteurs. En revanche, il est conseillé que l’acheteur retienne les services d’un inspecteur également afin d’assurer une impartialité. L’inspection de maison coûte entre 750 $ et 850 $ pour une maison unifamiliale, selon l’AIBQ. Ce prix peut varier en fonction de différents facteurs, tels que la superficie, l’âge, le type de bâtiment et la localisation.

Acheter une maison sans garantie légale, ça implique quoi?

Acheter sans garantie légale, c’est renoncer à vos possibilités de recours en cas de problèmes cachés (vices cachés). En effet, il vous serait impossible de retenir la responsabilité des vendeurs contre les défauts qui n’étaient pas visibles lors de l’inspection préachat. Le coût des réparations ou du remplacement reposerait entièrement sur vous.

Article écrit en collaboration avec : L’Association des Inspecteurs en Bâtiment du Québec (AIBQ) s’engage à promouvoir l’excellence des inspections en bâtiment dans la province en proposant des normes de pratique élaborées, des conventions de service et des opportunités de formation continue à plus de 500 inspecteurs et inspectrices.

Source: centris.ca