Marché de vendeurs ou marché d’acheteurs : quelles différences?
Source: https://www.realtor.ca/
Un vendeur? Un acheteur? C’est facile de distinguer l’un de l’autre. Mais, lorsque vient le temps de vendre ou de faire l’acquisition d’une propriété, quelle est la différence entre un « marché d’acheteurs » et un « marché de vendeurs »?
La réponse tient en quelques mots : le marché immobilier peut parfois être favorable aux acheteurs alors que d’autres fois, il est propice aux vendeurs. Et, comme dans tous les marchés, le phénomène est cyclique. À certains moments, le marché immobilier profite à l’un, ensuite, il profite à l’autre.
La différence entre un marché d’acheteurs ou de vendeurs
Dans un marché d’acheteurs, le nombre de propriétés à vendre est plus élevé que le nombre de personnes qui désirent acheter. Inversement, dans un marché de vendeurs, il y a moins de propriétés disponibles sur le marché que d’acheteurs potentiels.
Lorsque le nombre de propriétés correspond au nombre de personnes qui désirent acheter, on dira plutôt que le marché est équilibré. On estime qu’un marché s’équilibre lorsque le nombre de mois nécessaire pour écouler tout l’inventaire de propriétés en vente oscille entre quatre et six mois.
Selon l’état du marché, les conséquences pour les acheteurs ou les vendeurs ne sont pas les mêmes.
La règle de l’offre et de la demande
Dans un marché favorable aux vendeurs, les prix ont tendance à monter et les propriétés se vendent plus rapidement parce qu’il y en a peu de disponibles et que la demande est forte.
Dans un marché d’acheteurs, comme il y a plus de propriétés à vendre que d’acheteurs potentiels, les prix stagnent et les propriétés restent plus longtemps en vente.
Surchauffe immobilière
La pandémie a entraîné un manque de propriétés disponibles sur le marché. La rareté, combinée à des taux d’intérêt exceptionnellement bas, a mené à un phénomène de surenchères successives et à une hausse brutale des prix. On a alors parlé de surchauffe ou de bulle immobilière. Le risque, avec les bulles immobilières, c’est qu’elles éclatent. Les conséquences peuvent être limitées si le marché retrouve son équilibre et que la demande se maintient. Mais une baisse rapide du prix des propriétés n’est pas à exclure. Les propriétaires qui doivent alors rembourser une hypothèque plus élevée que la valeur de leur propriété s’endettent, et risquent même la faillite.
Quel est le meilleur moment pour vendre ou pour acheter une propriété?
Au moment de faire l’acquisition d’une propriété ou de la vendre, il est important de comprendre l’état du marché. Cependant, acheteurs et vendeurs n’ont pas toujours le temps ou les moyens d’attendre que le marché leur soit favorable.
Il est donc important de pouvoir mettre toutes les chances de leur côté.
Un marché de vendeurs
Dans un marché favorable aux vendeurs, il y a peu de propriétés libres sur le marché. Il n’est donc pas rare qu’un vendeur reçoive plusieurs offres d’achat. Certaines peuvent même parfois renchérir sur le prix annoncé.
Lorsque l’accès à la propriété est plus difficile à cause du marché, les futurs acheteurs gagnent de leur côté à obtenir une préapprobation hypothécaire qui prouve qu’ils sont aptes à payer. S’il leur est conseillé d’être fermes au moment de l’offre, ils doivent cependant faire preuve de souplesse quant aux conditions d’achat et d’emménagement s’ils veulent augmenter leurs chances de réussite.
Un marché d’acheteurs
Dans un marché d’acheteurs, le nombre de propriétés disponibles permet aux acheteurs de comparer un plus grand nombre de biens disponibles sur le marché et de négocier le prix en toute connaissance. Les vendeurs, de leur côté, doivent faire preuve de créativité, de patience et de disponibilité pour satisfaire les acheteurs potentiels.
Quoi qu’il en soit, connaître ses objectifs et comprendre l’état du marché peut aider l’acheteur ou le vendeur à réaliser ses objectifs.
Référence et complément d’information :
Méthode d’évaluation du marché de l’habitation (SCHL)
Statistiques sur le marché immobilier au Québec