Rembourser son hypothèque sur 30 ans, une bonne idée?

Article : www.journaldemontreal.com

Vous êtes sur le point d’acheter une nouvelle propriété et souhaitez trouver le meilleur scénario pour établir la période de remboursement de votre prêt hypothécaire ?

Sachez que c’est une décision qui mérite réflexion, car elle aura une incidence considérable sur le montant total des intérêts que vous paierez sur la durée de votre hypothèque.

Voici les avantages et les inconvénients qui vous permettront de choisir entre le traditionnel 25 ans et le 30 ans.

Comment ça fonctionne ?

Il faut savoir que si vous mettez moins de 20 % de la valeur de la propriété en mise de fonds, vous serez obligé de contracter une hypothèque assurée soit par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), soit par Sagen, simplement pour garantir vos paiements à la banque.

Si votre situation financière vous le permet et que vous êtes en mesure de mettre plus de 20 % en mise de fonds, vous n’aurez pas à faire assurer votre hypothèque. Vous aurez donc le choix, chez certaines institutions financières, de rembourser sur 30 ans plutôt que sur 25.

Hypothèque sur 30 ans

Cette période suscite toujours beaucoup d’intérêt chez de nombreux acheteurs parce que les versements mensuels sont moins élevés et qu’elle vous permet d’avoir un budget moins serré. Toutefois, le montant des intérêts payés sur la durée de l’hypothèque sera plus important et vous ne rembourserez pas aussi rapidement votre maison.

Hypothèque sur 25 ans

Avec l’état du marché immobilier actuel, où les taux hypothécaires ont atteint un plancher historique, rembourser votre hypothèque plus rapidement vous permettra d’économiser des frais d’intérêt, mais ce n’est pas nécessairement la meilleure stratégie pour tout le monde.

Si vous n’avez pas de fonds d’urgence, c’est peut-être le bon moment pour vous en créer un. Cela vous aidera à faire face aux imprévus.

Vous pourriez aussi investir dans un REER ou un CELI, par exemple, afin de profiter des avantages de ces régimes, mais il faut que le rendement soit beaucoup plus élevé que les frais d’intérêt de votre hypothèque.

Malheureusement, réussir à ne pas dépenser l’argent accumulé dans votre fonds d’urgence ou CELI peut être une lourde tâche. Si c’est votre cas, je vous suggère d’opter pour l’amortissement le plus court possible et ainsi rembourser votre hypothèque plus rapidement.

Pour vous aider à prendre la meilleure décision : ci-dessus, un exemple pour un prêt hypothécaire sur 15, 25 et 30 ans.

Conclusion : Plus la période de remboursement est longue, moins vos versements mensuels seront élevés. Toutefois, le total de vos frais d’intérêt payés sera supérieur à une période de remboursement plus courte. À vous de choisir !

  • Ghislain Larochelle est un professionnel inscrit à l’Ordre des ingénieurs du Québec ainsi qu’à l’OACIQ. 

UN EXEMPLE COMPARATIF

2021 - Zeit um eine Immobilie zu kaufen

Conseils

  • Vous aurez toujours l’occasion de réduire votre période d’amortissement initiale lors d’un refinancement. Vous n’êtes pas obligé de la maintenir durant toute la durée de votre hypothèque.
  • Pour diminuer davantage les frais d’intérêt, il est possible d’augmenter le montant de vos versements réguliers ou de faire un paiement forfaitaire.
  • Si vous renouvelez votre hypothèque et que le taux d’intérêt est moindre, vous pourrez conserver vos mêmes paiements et ainsi rembourser votre hypothèque plus rapidement.

 

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Baisser son prix de vente pour favoriser les offres multiples

Source: www.journaldemontreal.com

 

Recevoir 40 offres en 48 heures, avouez que c’est tentant !

Plusieurs vendeurs seront tentés d’afficher leur maison à un prix inférieur au marché actuel pour s’assurer de recevoir des offres multiples, mais est-ce la chose à faire ?

Il y a toujours deux côtés à une médaille

En fonction du point de vue où on se place, il est vrai qu’afficher un prix inférieur au marché peut donner l’impression à l’acheteur qu’il fait une bonne affaire.

Comme nous sommes actuellement en période de surchauffe, sachez que c’est ajouter un lot de stress inutile.

Par ailleurs, demander un prix nettement inférieur à la valeur marchande et aux comparables utilisés, dans le but de créer une surenchère, n’est pas permis comme méthode de travail pour les courtiers immobiliers selon la Loi sur le courtage immobilier, qui est appliquée par l’Organisme d’autoréglementation du courtage immobilier du Québec (OACIQ).

Établissement du juste prix de vente

Si vous avez recours aux services d’un courtier immobilier, sachez que l’une des tâches essentielles de celui-ci est d’établir le prix de vente de l’immeuble ou de conseiller le vendeur pour qu’il en établisse un lui-même. Afin de déterminer la juste valeur marchande de l’immeuble, le courtier doit notamment procéder à une analyse comparative avec d’autres propriétés semblables en vente ou récemment vendues dans le voisinage.

Le prix de vente doit refléter la réalité

Lorsqu’un courtier conseille son client vendeur quant à la valeur d’un immeuble ou d’une entreprise, il doit émettre une opinion fondée et motivée conformément aux usages et aux règles de l’art.

Et si je vends sans courtier ?

Le prix d’une maison est l’élément clé de votre offre. Une maison qui affiche un prix au-delà de sa valeur marchande risque de faire fuir les acheteurs, alors qu’une maison vendue à bas prix se traduira en perte de profit. Un bon évaluateur saura vous suggérer un prix de vente établi de manière rationnelle (en tenant compte du marché et de votre secteur), loin des considérations émotives.

Respecter les prix du marché actuel

Si, finalement, vous faites le choix d’afficher un prix de vente nettement inférieur aux comparables et que vous n’avez pas de surenchère, vous serez alors perdant.

Pourquoi prendre le risque ? Afficher au juste prix, compte tenu de la structure actuelle du marché, devrait vous assurer de recevoir des offres multiples, en fonction du secteur et de l’état de votre maison.

Conseils

  • Si vous avez des questions sur le processus d’offres multiples, votre courtier immobilier peut vous aider. Vous pouvez aussi contacter le centre de renseignements Info OACIQ.
  • Si vous vendez seul, vous devez être conscient du temps requis et des compétences à avoir pour gérer les offres multiples.

 

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L’investissement résidentiel populaire pendant la pandémie

Source: www.lesaffaires.com

Les différentes réponses du gouvernement et de la Banque du Canada face à la pandémie ont fait grimper les liquidités disponibles dans le marché et diminuer les taux d’intérêt au plancher, ou presque.

Ces bas taux, qui ont réduit le coût de financement, combinés à une épargne élevée, ont favorisé l’investissement dans le secteur multirésidentiel. Aussi, avec les faibles taux d’intérêt, les rendements offerts sur les actifs financiers, tels que les obligations, ont été abaissés. Par conséquent, les investisseurs ont amoindri leurs exigences en termes de profitabilité pour les immeubles. En plus de l’effet des taux d’intérêt, le contexte d’incertitude, causé par la pandémie, a accru l’appétit pour les actifs considérés plus sûrs tel que les immeubles locatifs. Tout ceci mis ensemble a fait croître la demande de propriétés multirésidentielles et grimper les prix.

Selon les données colligées par JLR, société d’Equifax à partir de Registre foncier du Québec, 1816 immeubles de 6 à 11 logements ont changé de main à travers la province entre juillet 2020 et juin 2021. Cela représente une hausse de 31% par rapport à la même période l’année précédente. Ce nombre est le plus élevé des 5 dernières années et témoigne de l’appétit pour l’investissement résidentiel. En ce qui concerne les propriétés de 12 logements et plus, 438 transactions ont été conclues au Québec, entre juillet 2020 à juin 2021, ce qui constitue une augmentation de 19%. Les hausses de ventes sont plus faibles dans la RMR de Montréal, car, toute proportion gardée, moins d’immeubles sont disponibles sur le marché. Ce marché a également connu plus de difficulté au cours de la dernière année en raison du fort taux d’inoccupation au centre-ville qui contrastait avec la pénurie de logements en banlieue et ailleurs en province. Ainsi, quelques gros joueurs ont pu reporter l’achat de tours résidentielles au centre-ville en début de pandémie vu les difficultés de location.

Le marché du centre-ville devrait néanmoins reprendre du galon au cours des prochains mois avec le retour des étudiants et de l’immigration. Par conséquent, plusieurs joueurs avec des visions long-terme peuvent déjà se positionner pour acquérir d’importantes tours résidentielles. Ce type d’investissement pourrait permettre la diversification de certains portefeuilles tout en assurant des revenus assez stables.

Au cours des 12 derniers mois, les prix par logement ont connu de fortes augmentations. Pour la catégorie des 6 à 11 unités, au Québec, le prix par porte se situait à 111 500$ entre juillet 2020 et juin 2021, soit une croissance de 9% par rapport à l’année dernière. Pour les 12 logements et plus, il atteignait 106 113$, soit une hausse de 11%. Ces croissances sont importantes, mais demeurent plus faibles que celle observée dans le secteur de l’unifamiliale. Dans tous les cas, les gains provinciaux sont probablement inférieurs à ce qui a été enregistré dans plusieurs régions. En fait, l’effet de composition a limité la montée du prix médian calculé pour la province. La proportion d’immeubles vendus en dehors de Montréal a grimpé. Ces marchés, généralement moins chers, tirent donc à la baisse le prix médian de la dernière année.

Dans la RMR de Montréal, les prix ont bondi fortement témoignant d’un faible inventaire et d’une demande croissante. Pour les immeubles de 6 à 11 logements, le prix a grimpé de 15% et pour les 12 logements et plus la hausse a atteint 20%, et ce, malgré les taux d’inoccupation élevés au centre-ville.

De telles hausses de prix sont difficilement soutenables à long terme. Donc, même si le manque d’inventaire mène à d’autres gains importants au cours des prochains mois, ceux-ci s’atténueront vraisemblablement avec le temps. Qui plus est, si la reprise économique s’avère forte et que les pressions inflationnistes perdurent, les taux d’intérêt remonteront probablement, ce qui limitera grandement le potentiel d’appréciation des immeubles. Non seulement les investisseurs exigeront un rendement plus élevé, mais, en plus, le coût de leur financement grimpera. Le retour de l’immigration et des étudiants pourrait néanmoins accroître la demande de logement dans les secteurs centraux et faire augmenter le prix des loyers, et donc la rentabilité, des immeubles. Ceci étant dit, la réglementation limite les hausses excessives et donc la capacité d’accroître les revenus.

Bref, le marché immobilier a toujours été cyclique et il le restera, donc après de fortes augmentations, il y aura fort probablement un retour du balancier à un certain point et quelques années plus tranquilles. Il n’y aura pas nécessairement de recul majeur, mais à tout le moins des hausses plus modestes. Entre temps, toutefois, la demande reste grande et les prix semblent vouloir poursuivre sur leur élan.

Pour en savoir d’avantage sur le marché des propriétés multirésidentielles de 6 logements et plus, vous pouvez consulter l’étude complète de JLR.

 

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Comment profiter de la hausse de la valeur de ma résidence

Avec la hausse récente de la valeur des maisons, plusieurs propriétaires se sont « enrichis » sur papier. Comment faire pour mettre à profit cette nouvelle richesse ?

La SCHL revoit ses critères de souscription à l’assurance prêt hypothécaire

(Photo: 123RF)

La Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) rétablit les pratiques de souscription de l’été dernier pour l’assurance prêt hypothécaire parce que certains changements qu’elle a apportés n’étaient pas efficaces et lui ont fait perdre des parts de marché.

L’agence fédérale du logement indique qu’à partir de lundi, elle est revenue à considérer un rapport d’amortissement brut de la dette maximal de 39 % et un rapport d’amortissement total de la dette maximal de 44 % pour les emprunteurs qui ont de solides antécédents de gestion de leurs obligations de paiement.

Le rapport d’amortissement brut de la dette fait référence au montant maximal du revenu annuel brut qui peut être utilisé pour les dépenses liées à la résidence comme les hypothèques, le chauffage ou les frais de copropriété, tandis que le rapport d’amortissement total de la dette est calculé lorsque ces dépenses sont combinées aux paiements mensuels de la dette due sur des éléments comme les cartes de crédit et la location de voitures.

L’agence indique qu’elle demandera également désormais à au moins un emprunteur ou un garant cherchant une assurance d’avoir une cote de crédit supérieure ou égale à 600.

En juillet dernier, la SCHL exigeait une cote de crédit minimale d’au moins 680 et limitait les rapports d’amortissement de la dette brute et totale à 35 et 42 % respectivement, ce qui, selon elle, réduirait le pouvoir d’achat jusqu’à 11 %.

Ces mesures visaient à protéger les acheteurs de maison, à réduire les risques pour le gouvernement et les contribuables et à soutenir la stabilité des marchés de l’immobilier tout en réduisant la demande excessive et la croissance insoutenable des prix pendant la pandémie de COVID-19.

Cependant, la SCHL affirme maintenant que les changements n’ont pas été aussi efficaces qu’elle l’avait prévu et qu’elle a connu une baisse de part de marché, l’incitant à revenir aux critères d’avant la pandémie.

 

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L’immobilier commercial canadien s’est amélioré au 2e trimestre

 

 

 

L’immobilier commercial canadien laisse entrevoir une reprise économique postpandémique, estime la firme de services immobiliers CBRE.

L’augmentation du nombre de bureaux inoccupés a ralenti dans toutes les grandes villes canadiennes au deuxième trimestre, tandis que la demande industrielle s’est accélérée, a souligné CBRE.

Les taux d’occupation des bureaux dans le centre des grandes villes ont enregistré leur plus faible augmentation depuis le début de la pandémie, l’an dernier, alors que les locataires de bureaux se préparent à réintégrer leurs employés au cours du second semestre.

Selon CBRE, le Canada possède les quatre marchés de bureaux de centre-ville les plus tendus en Amérique du Nord, avec un taux d’inoccupation de 6,6 % à Vancouver, de 10 % à Toronto, de 10,6 % à Ottawa et de 11,1 % à Montréal.

Le taux de disponibilité de l’immobilier industriel de première qualité a chuté dans l’ensemble du pays. La région de Waterloo, en Ontario, est celle qui affiche le plus faible taux de disponibilité en Amérique du Nord, soit 0,9 %.

Les taux de disponibilité sont de 3,0 % ou moins dans tous les marchés sauf celui des Prairies. Ce taux atteint notamment 1,1 % à Vancouver, 1,2 % à Toronto et 1,4, % à Montréal.

Immobilier: forts gains des ventes sans garantie légale

Il faut jouer de prudence, car ce sont les maisons les plus vieilles qui sont le plus souvent vendues sans garantie légale. (Photo: 123RF)

BLOGUE INVITÉ. La notion de garantie légale est souvent peu connue des ménages jusqu’à ce qu’ils achètent leur première demeure, mais c’est vraiment lors de la découverte d’un vice caché que plusieurs en réaliseront l’utilité.

Tout d’abord, la garantie légale se divise en deux volets: celle concernant les titres de propriété et celle de qualité. Pour cet article, seule l’absence ou la présence de la garantie légale de qualité, soit celle auquel les gens font le plus souvent référence sera analysée.

L’exclusion de la garantie légale de qualité implique que l’acheteur ne pourra revenir contre l’ancien propriétaire s’il découvre un vice. Attention, si l’ancien propriétaire connaissait le problème et a intentionnellement caché celui-ci, l’acheteur pourrait revenir contre lui dans une poursuite pour dol, peu importe la présence de garantie légale ou non.

Si vous voulez en savoir plus sur la garantie légale, vous pouvez consulter différents sites tels que celui de l’OACIQou, encore mieux, parler à un professionnel.

 

La tendance s’accélère

J’ai rédigé, il y a quelques années, un blogue sur l’achat sans garantie légale, dans lequel j’y parlais déjà de la montée de l’exclusion de la garantie légale. Ainsi, le resserrement du marché immobilier suite à la pandémie n’a qu’accéléré une tendance déjà bien implantée.

Tout d’abord, certains types de transactions sont depuis longtemps effectués majoritairement sans garantie légale, dont les ventes après une reprise de finance. Dans ces cas, le créancier ne connaît pas la propriété et veut éviter tout recours après la transaction. Les ventes à la suite d’une succession, surtout quand les héritiers n’habitent pas la résidence, sont aussi souvent effectuées sans garantie légale. Ce fut le cas pour 68% des unifamiliales héritées puis vendues au cours des cinq premiers mois de 2021 selon les données publiées au Registre foncier du Québec et colligées par JLR, société d’Equifax.

En ce qui concerne les ventes « ordinaires », le retrait de la garantie légale prend de l’ampleur, et ce, partout au Québec.

 

Proportion des ventes sans garantie légale de qualité selon le type de propriétés résidentielles

Source : JLR

La proportion des ventes sans garantie légale varie selon le type d’immeuble, mais l’augmentation de celle-ci est commune à toutes les propriétés résidentielles et s’est vraiment accentuée à partir de 2019 comme en témoigne le graphique ci-haut. Dans les cas des petits plex, l’absence de garantie légale est plus fréquente. Ainsi, le pourcentage de ventes sans garantie légale a plus ou moins doublé en sept ans, passant de 23% pour les duplex et 19% pour les triplex en 2014 à, respectivement, 45% et 42% de janvier et mai 2021.

Pour les unifamiliales, la proportion de ventes sans garantie légale est passée de 17% en 2014 à 26% en 2020, pour finalement atteindre 32% au cours des cinq premiers mois de 2021.

Dans le cas des copropriétés, le phénomène demeure marginal, entre autres, car les unités sont encore récentes. Ceci dit, une montée s’observe tout de même.

Dans tous les cas, l’accélération de la tendance au cours des deux dernières années s’explique partiellement par le marché fortement à l’avantage des vendeurs. Dans de telles circonstances, les acheteurs peuvent être tentés de se démarquer en enlevant la clause de garantie légale et les vendeurs, eux, en profitent pour se départir de certaines clauses.

 

Les propriétés plus âgées plus souvent vendues sans garantie légale

Les statistiques sont sans équivoque et peu surprenantes: plus la propriété est vieille, plus elle risque d’être transigée sans garantie légale. Dans 59% des ventes d’unifamiliales centenaires effectuées au cours des cinq premiers mois de 2021, la garantie légale était retirée du contrat. Ce pourcentage descend à 54% pour les maisons bâties entre 1921 et 1950, puis à 39% pour celles construites entre 1951 et 1980, et enfin, à seulement 12% des unifamiliales érigées depuis 1981. Ainsi, plus un parc immobilier vieillit, plus les ventes sans garantie légale sont nombreuses. Avec le temps, la probabilité d’avoir de mauvaises surprises en ouvrant les murs d’une propriété augmente et les vendeurs en sont bien conscients. Ils préfèrent donc refiler le risque à l’acheteur.

En résumé, les transactions sans garantie légale croissent au Québec et pourraient même devenir la norme dans le marché de la revente plutôt que l’exception. En fait, la montée devrait continuer au cours des prochains mois étant donné le marché toujours fortement à l’avantage des vendeurs. À plus long terme, la tendance pourrait également se poursuivre puisqu’une propriété acquise sans garantie légale est souvent revendue sans celle-ci par la suite afin de limiter le fardeau du vendeur.

Dans tous les cas, l’achat sans garantie légale doit s’effectuer en toute connaissance de cause. Le risque et les coûts reliés à un possible vice caché étant transférés du vendeur à l’acheteur, cette protection pour l’acquéreur a une certaine valeur et celle-ci doit donc être considérée dans le prix. Aussi, une bonne inspection est de mise puisque si le problème pouvait être décelé lors de l’acquisition, celui-ci ne pourra être couvert par la garantie légale de qualité. Bref, le choix demeure aux parties prenantes d’intégrer ou non la clause de garantie légale, mais les impacts devraient toujours être bien considérés.

Pour en savoir davantage sur les ventes sans garantie légale dans le secteur non résidentiel ou sur la valeur potentielle associée à la garantie, vous pouvez consulter l’étude de JLR.

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3 palmarès pour comprendre la folie immobilière

Dans quelles villes les prix des maisons ont-ils le plus augmenté ? Où se cachent les aubaines ?

ConstantineJohny / Getty Images / Montage L’actualité

Les tableaux ci-joints illustrent clairement certains faits à l’origine de l’actuelle exubérance immobilière au Québec.

D’abord, quel que soit le marché, l’activité atteint des niveaux records. Pour la période du 1er septembre 2020 au 30 avril 2021, comparée à la même période de l’année précédente, on note partout une très forte hausse du nombre de transactions. La moyenne est de 40 %, mais on voit même des 121 % à Sainte-Agathe-des-Monts, dans les Laurentides, ou 69 % à Lévis.

La banlieue en feu

Les villes et municipalités de banlieue dont les prix de vente se sont le plus envolés
Ville Nombre de transactions Prix médian (en $) Hausse du nombre de transactions Hausse des prix
Hudson 113 559 000 69 % 34 %
L’Assomption 273 337 500 49 % 32 %
Blainville 580 540 000 50 % 31 %
Pincourt 123 420 000 28 % 30 %
Sainte-Thérèse 125 391 000 12 % 28 %
Propriétés unifamiliales ou chalets vendus entre septembre 2020 et avril 2021, comparativement à ceux vendus entre septembre 2019 et avril 2020. (Source : JLR Solutions foncières.)

Parmi les 10 premières villes au classement pour la hausse des prix de vente en un an, au moins la moitié sont des villes de villégiature situées entre 60 et 100 km du centre-ville de Montréal. Cela s’explique par la confusion dans les données qui mêlent les résidences primaires et secondaires, alors que ces deux marchés sont radicalement différents. C’est ce que les analystes appellent un « effet de composition ». Le contraire est également possible, comme on peut le voir dans les cas de Saint-Donat, qui fait partie du marché immobilier des Laurentides, ou de La Pêche, en bordure du parc de la Gatineau : la faible augmentation des prix serait due à un surcroît de ventes de chalets « trois saisons », de valeur moindre. Il est aussi difficile de déterminer à ce stade-ci si bon nombre de transactions concernant des résidences secondaires sont le fait de citadins en télétravail ayant fait le pari « pandémique » d’une résidence permanente au bord de l’eau ou des pistes de ski.

La chasse au chalet

Les 5 communautés de villégiature où les prix des maisons ont connu la plus forte croissance
Municipalité Prix médian (en $) Hausse du nombre de transactions Hausse des prix
Morin-Heights (Laurentides) 412 500 120 % 50 %
Sainte-Marguerite-
du-Lac-Masson (Laurentides)
254 950 103 % 43 %
Orford
(Estrie)
435 000 82 % 41 %
Lac-Brome
(Montérégie)
503 800 104 % 39 %
Saint-Adolphe-d’Howard
(Laurentides)
247 500 70 % 34 %
Propriétés unifamiliales ou chalets vendus entre septembre 2020 et avril 2021, comparativement à ceux vendus entre septembre 2019 et avril 2020. (Source : JLR Solutions foncières.)

Dans certains coins du Québec, et pas les plus excentrés, la vigueur des transactions ne se reflète pas dans les prix. Dans les marchés où les prix ont peu augmenté ou ont diminué, la chose la plus frappante est que le nombre de transactions est globalement le même que dans le tableau des marchés en forte progression. Lévis, avec une croissance des prix de seulement 4 %, compte 1 054 transactions, soit beaucoup plus que Blainville, Terrebonne ou Repentigny, qui ont connu des hausses de prix fulgurantes. Ce tableau révèle également que dans des marchés très actifs, il y a peu de surenchère quand l’inventaire de maisons en vente est suffisant. C’est dire, inversement, que les effets de surenchère sont d’abord liés à l’insuffisance de l’offre.

Là où la raison a encore cours

6 marchés où l’offre est telle que les aubaines sont encore possibles
Ville Nombre de transactions Prix médian (en $) Variation des prix Hausse du nombre de transactions
Lévis 1 054 265 000 4 % 69 %
Thetford Mines 227 121 000 2 % 46 %
La Pêche 149 259 900 2 % 32 %
Sept-Îles 165 200 000 0 % 38 %
La Tuque 130 115 000 -1 % 48 %
Saint-Donat 180 296 500 -2 % 48 %
Propriétés unifamiliales ou chalets vendus entre septembre 2020 et avril 2021, comparativement à ceux vendus entre septembre 2019 et avril 2020.  (Source : JLR Solutions foncières.)

Immobilier résidentiel: mai a été un autre mois à l’avantage des vendeurs

Source: www.lesaffaires.com

 

Lors des douze derniers mois, les ventes sont restées élevées grâce à un fort rebond de la demande depuis le début de la pandémie, surtout pour le marché de l’unifamiliale. (Photo: 123RF)

BULLETIN LES AFFAIRES – JLR. Le marché de l’immobilier résidentiel du Québec a enregistré un autre mois de hausse des prix en mai étant donné que les conditions de marché demeurent serrées.

 

Tendances provinciales — mai 2021

Lors des douze derniers mois, les ventes sont restées élevées grâce à un fort rebond de la demande depuis le début de la pandémie, surtout pour le marché de l’unifamiliale. Toutefois, le rythme pourrait ralentir au cours des prochains mois en raison du resserrement des règles hypothécaires, d’une offre réduite et d’une limite dans les capacités financières des ménages.

Les statistiques de ventes pour mai 2021 ne peuvent pas être comparées à mai 2020, car l’an dernier les transactions avaient considérablement chuté suite aux mesures de confinement. Ainsi, l’analyse des variations du nombre de ventes sur une période de douze mois est préférable. Les variations du prix médian entre mai 2021 et mai 2020 restent, quant à elles, une référence valable puisque les prix n’ont pas connu une baisse comme le nombre de transactions.

 

Ventes d’unifamiliales au Québec

Selon les actes publiés au Registre foncier du Québec et colligés par JLR, une société Equifax, 112 376 propriétés unifamiliales ont été vendues à travers la province lors des douze derniers mois, soit une hausse de 30 % par rapport à la même période l’année précédente. Au cours de cette période, les maisons unifamiliales ont été particulièrement populaires. Cependant, la demande pour ce type d’habitation pourrait se déplacer vers des unités moins coûteuses dans les mois à venir, comme les copropriétés, étant donné les prix élevés dans ce marché. Aussi, les ventes d’unifamiliales seront limitées par la faible offre sur le marché.

De juin 2020 à mai 2021, le prix médian des unifamiliales a atteint 289 000 $, soit une augmentation de 11 %. Pour mai 2021, le prix médian a crû de 20% rapport à mai 2020. L’offre et la demande actuelles restent tendues, ce qui permet de maintenir l’accélération des prix. Malgré cette hausse importante des prix, les maisons unifamiliales au Québec continuent d’être beaucoup plus abordables que celles des grandes villes ontariennes comme Toronto ou Ottawa.

 

 

 

 

Ventes de copropriétés au Québec

Au cours des douze derniers mois, 46 872 transactions de copropriétés ont été conclues au Québec, ce qui représente une augmentation de 24%. Bien que ce marché n’ait pas été aussi vigoureux que celui des unifamiliales pendant la pandémie, il est resté dynamique. Les ventes ont ralenti en mai de l’année dernière, mais ont repris depuis, dépassant le nombre de transactions enregistré avant la pandémie. Les bas taux d’intérêt, la forte épargne et les coûts plus faibles des copropriétés ont permis à la demande de croître, ce qui, combiné à une offre plus importante que pour les maisons s’est soldé par une hausse des transactions.

Le prix de vente médian des copropriétés a atteint 286 993 $ au cours des douze derniers mois, soit 9 % de plus qu’à la même période l’année précédente. Pour mai 2021 comparativement à mai 2020, le gain s’est fixé à 24%. Cette hausse est supérieure à celle enregistrée sur le marché des unifamiliales (20%) et des 2-5 logements (14%).

 

L’indice d’accessibilité à la propriété (indice AP)

En mai 2021, l’indice AP de la province s’est élevé à 88,2, un recul de 16,9 % comparativement au même mois en 2020. C’est le dixième mois de suite que l’indice AP affiche une baisse ce qui implique une détérioration de l’accessibilité à la propriété. Cette diminution ne cesse de s’accentuer et, ce mois-ci, ce recul est le plus fort observé depuis 5 ans. Les bas taux d’intérêt ne compensent pas la baisse du salaire hebdomadaire médian et l’augmentation des prix des unifamiliales. La diminution du salaire peut s’expliquer par le fait qu’un plus grand nombre de travailleurs à faibles revenus étaient au chômage en mai 2020 par rapport à mai 2021, en raison de la nature de la récession. Ainsi, le recul du salaire médian n’indique pas nécessairement une détérioration de la situation des salariés. Par conséquent, la réduction de l’accessibilité à la propriété telle que mesurée ici, quoique présente, peut sembler pire que l’état actuel des choses. Malgré l’inflation élevée, la Banque du Canada a réaffirmé que le taux directeur resterait inchangé au moins jusqu’au second semestre de 2022. Cependant, la hausse des prix pourrait continuer à nuire à l’indice AP et les taux hypothécaires fixes risquent de remonter avant les ajustements du taux directeur.

L’indice est basé sur le ratio salaire hebdomadaire médian (statistique Canada)/paiement hypothécaire « type » rapporté en un indice base 100 (janvier 2010=100).

 

Tendances par ville

Sur une période de douze mois, toutes les villes affichent une croissance des prix médians. À Montréal, le prix médian continue sa montée (+16%) durant cette période grâce notamment au faible inventaire. Pour mai seulement, les prix des maisons unifamiliales ont aussi augmenté dans l’ensemble des municipalités par rapport à l’année dernière, mais ce sont Saint-Jérôme (37%), Châteauguay (35%), Mirabel (34%) et Laval (34%) qui connaissent les plus fortes croissances.

Les ventes au cours des douze derniers mois ont augmenté dans toutes les villes. Lévis (43%), Shawinigan (40%) et Saguenay (33%) ont enregistré des hausses considérables.

En ce qui concerne les copropriétés, toutes les villes affichent une croissance des prix médians lors des douze derniers mois, à l’exception du Québec (-2%). Les prix ont reculé durant les dernières années dans cette ville, mais ceux-ci semblent néanmoins vouloir remonter un peu depuis quelques mois grâce à une demande robuste. Au cours de cette période, les municipalités de Brossard (+23%) et de Gatineau (+19%) ont enregistré les plus fortes croissances de prix des copropriétés, ce qui témoigne de l’intérêt grandissant pour la banlieue, que ce soit celle de Montréal ou d’Ottawa.

En ce qui concerne les ventes de copropriétés au cours des douze derniers mois, toutes les villes ont connu une augmentation. Québec (+40%), Longueuil (+36%) et Gatineau (+35%) ont enregistré les plus fortes hausses des ventes au cours de cette période.

 

Source

10 680 transactions conclues en mai à travers la province

Source: https://www.centris.ca/

10 680 transactions ont été conclues en mai à travers la province. Les inscriptions en vigueur ont chuté de 37 % dans la province de Québec

Selon les données compilées par l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ), 10 680 transactions ont été enregistrées dans la province de Québec en mai 2021. Les inscriptions en vigueur ont chuté de 37 % comparativement à mai 2020.

Enfin, du côté du prix médian, la plus forte hausse revient aux copropriétés avec une augmentation de 39 %, les unifamiliales suivent de près avec 38 % d’augmentation et les plex de 32 %.

Voici le prix médian d’une propriété unifamiliale dans les 6 RMR en mai 2021, accompagné de la variation par rapport au mois de mai l’année dernière.

  • Montréal : 496 000 $ (+34 %)
  • Gatineau : 402 650 $ (+34 %)
  • Québec : 310 250 $ (+16 %)
  • Sherbrooke : 281 000 $ (+24 %)
  • Saguenay : 220 000 $ (+22 %)
  •  Trois-Rivières : 210 000 $ (+21 %)

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* Plusieurs statistiques du mois de mai 2020 ne sont pas représentatives, en raison de la mise en pause exceptionnelle de l’activité transactionnelle et des nouvelles mises en marché des propriétés durant cette période. Toutefois, le mois de mai 2020 demeure une référence valide pour déterminer la variation des prix médians et celle des inscriptions en vigueur. À noter que la variation des ventes a été calculée par rapport à mai 2019.

 

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